Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
au pavillon le Ier juillet, les organisateurs ayant
voulu faire coïncider la date de la cérémonie
officielle d’ouverture avec celle de la fête de la
confédération canadienne.
C’est MM. Hutchison et Coté, commissaires-
digieux qu’a su promouvoir dans toutes les
branches de votre activité nationale le grand
et patriotique monarque que vous venez de
perdre et nous nous inclinons avec respect au
souvenir de son nom.
Vue intérieure du Pavillon du Canada montrant, au centre, le trophée des grains et, un peu plus loin, le trophée des
minéraux: mica, amiante, charbon, nickel, cuivre et argent. Au fond, on voit l'exposition des marbres, des granits
et de la pierre de construction.Autour du pavillon, des transparents représentant des scènes de la vie agricole canadienne.
La décoration est faite de paille, de blé et d’autres céréales tressées sur fond rouge et vert.
généraux, qui recevaient les nombreux invités.
11 y avait là toutes les notabilités de l’Expo-
sition, de nombreux membres du corps diplo-
matique, ainsi que de nombreuses dames et
jeunes filles.
Au nom de M. le commissaire-général Hut-
chison tant qu’en son nom personnel, M. Coté
s’est exprimé en ces termes :
« Au nom de M. le colonel Hutchison, au
nom de tous les membres de la commission
canadienne à l’Exposition, au nom du Canada,
j’ai l’honneur et le plaisir de vous souhaiter
la bienvenue au milieu de nous ce soir.
» En entrant dans ce pavillon, vous avez pu
lire cette inscription: « Soyez les bienvenus ! »
Cette parole s’adresse depuis le commencement
de l’Exposition et s’adressera jusqu’à la fin
de ce grand congrès international, à tous ceux
qui nous ont fait et nous feront l'honneur d’une
visite. Mais, la bienvenue que nous vous sou-
haitons ce soir est, de notre part, d’autant plus
cordiale que vous venez célébrer avec nous le
4 3e anniversaire de la Confédération canadienne
et la fête nationale de notre grand et beau
pays.
» A l’occasion de cette fête, .le peuple cana-
dien jette naturellement un coup d’œil dans le
passé et regarde aussi vers l’avenir. En regar-
dant dans le passé, nous sommes heureux de
pouvoir établir des points de comparaison entre
notre pays et la Belgique — et de constater
que durant les quatre dernières décades, les deux
peuples se sont développés d une façon mer-
veilleuse, sous l’égide de leurs institutions libres.
Nous nous réjouissons des progrès accomplis
par votre pays dans les domaines de l’industrie,
du commerce, de l’agriculture, des arts, de la
finance et aussi dans le domaine colonial.
» Nous applaudissons au développement pro-
» Nous saluons aussi avec émotion vos nou-
veaux souverains, votre Roi si justement popu-
laire, votre Reine si attirante par sa simplicité,
sa grâce et sa bonté. Quelques jours de règne
seulement leur ont suffi pour conquerir d une
façon maîtresse l’affection du peuple belge. Vos
souverains ont fait plus : ils ont reussi, en peu
de temps, à entourer leurs fronts royaux d une
auréole brillante et lumineuse, c’est-à-dire de
l’admiration spontanée et respectueuse de tous
les peuples de la terre. A l’instar de la nation
belge, nous avons la certitude que le règne
de S. M. Albert Ier et de la reine Elisabeth,
inauguré sous de si glorieux auspices, sera heu-
reux et tout rempli de prospérité pour la Bel-
gique.
» Quant à ce qui regarde notre pays, en
constatant les progrès réalisés depuis la Con-
fédération et surtout durant les deux dernières
décades, nous envisageons l’avenir avec con-
fiance. Grâce à l’augmentation de notre popu-
lation et aux capitaux étrangers qui, nous le
savons, seront désireux de profiter de nos avan-
tages et de nos ressources, nous pourrons,
durant ce siècle, sortir de notre sol, de nos
forêts et de nos montagnes, de nos océans et
de nos fleuves, de nos lacs et de nos rivières,
les immenses richesses qui y dorment et dont
l’exploitation rationnelle contribuera à la pros-
périté non seulement de notre pays, mais au
bien-être de toute l’humanité, grâce aux échanges
internationaux. »
M. Coté a adressé de vifs remerciements aux
différentes personnalités du commissariat-general
du gouvernement et du comité exécutif, et spé-
cialement à M. le ministre Hubert.
M. Coté termine par ces mots :
« Il est dans la langue française un mot
qui exprime merveilleusement les sentiments
que tout homme ayant le cœur à sa place entre-
tient pour ceux qui lui font du bien. Il n a que
deux syllabes ; on apprend à le balbutier dès
l’enfance et, au fur et à mesure que l’on vient
en contact avec l’humanité en grandissant, il
s’échappe de nos lèvres à l’adresse de ceux
qui ont de la bonté pour nous. Eli ! bien, ce
mot, je l’adresse ce soir à tous, avec la sincé-
rité de nos cœurs de Canadiens : Merci ! Encore
merci ! Toujours merci ! »
A ce discours, M. Hubert, ministre de 1 in-
dustrie et du travail, répond au nom du gouver-
nement. 11 constate que le pavillon du Canada
a le don d’attirer la foule à l’Exposition ; il
Vue intérieure du Pavillon montrant l’exposition des fruits et le panorama d’une ferme
au moment de la récolte des pommes.