Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L EXPOSITION DE BRUXELLES
compare notre pays, dont la population est la
plus dense de tous les pays du monde, et le
Canada, si riche, et où un avenir brillant peut
attendre ceux qui iront le peupler. Le ministre
lappeile les paroles de sir. .Willrich Laurier, qui
disait : « J aime la hrance qui nous a donné
la vie ; j’aime l’Angleterre qui nous donna la
liberté, mais j’aime surtout le Canada, qui est
ma patrie et mon sol. » Un peuple qui a ce
sentiment, déclare le ministre, est un peuple
d’avenir et 'peut être fier de lui ; et sir Wilfrid
Laurier avait raison de dire, et je le dis avec
lui: « Si le XIXe siècle fut le siècle des Etats-
Unis, le XXe siècle sera celui du Canada. »
« Grâce à son activité, — dit en ter-
minant M. Hubert, — à son labeur, à un gou-
vernement eclaire, le Canada voit s’ouvrir devant
lui les plus hautes destinées ; demain, il sera
une grande nation. »
Puis, M. Maurice Lemonnier, remplaçant M.
Janssen, indisposé, a félicité ensuite les commis-
saires canadiens de la brillante participation.
Il a lait 1 éloge de ce beau pays, qui peut
donner encore, à ceux qui iront vers lui, le
bien-être et la richesse. L'honorable échevin
de Bruxelles a fait très éloquemment l’éloge de
l’Exposition canadienne, qui parle, non seule-
nient aux yeux, mais aussi à la pensée.
Un tres intéressant concert-promenade ter-
mina cette brillante fêle consacrant définitive-
ment le très grand et légitime succès de la
participation canadienne.
VUE INTÉR
ÉLÉVATEUR
À CRAIN
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i-Mh»^ ...!.
IEVRE DU PAVH LON DU CANADA, MONTRANT UN PANORAMA DE LA CULTURE DU BLÉ
DANS L’OUEST CANADIEN.
Les Toits, les Tours et les Clochers.
Le pavillon
ae la ville de Bruxelles.
A mesure que s’est accrue la facilité des
communications, notre curiosité des pays étran-
gers s est augmentée, si bien qu’aujourd’hui,
il n’est personne, même parmi les plus humbles,
nui n’aspire à faire, au moins une fois dans
sa vie, un voyage hors du pays.
Ce n est pas la distance qui marque l’impor-
tance de l’excursion, mais surtout l’imprévu du
'°yage. En sorte que les modestes éprouvent
autant de satisfaction à se rendre, par train
de plaisir, en Suisse, sur les bords du Rhin,
à Paris, que le globe-trot-
ter fortuné qui va chasser le
'jA\ ^allve dans les réserves de
l’Ouganda ou qui descend en
sampan les eaux limoneuses
du Yang-Tsé. Le plaisir est
égal pour tous, ou presque,
parce qu’il apporte une nou-
veauté de vision qui donne
toute la valeur au voyage.
La satisfaction que l’on
éprouve ne se mesure pas
tou ours à la dépense. Peut-
êtie souhaiterait-on plus, si
l’amour-propre n’exigeait de
manifester le plaisir que l’on
trouve à quitter l’ambiance
ordinaire de la vie.
A dire vrai, le goût des
voyages est tellement vif chez
ceux qui ont reçu un peu
d’instruction qu’il n’est per-
sonne qui ne souhaite de
realiser le rêve heureux
d’une excursion autour du
monde. Parce que l’on ap-
prend, dès la plus tendre enfance, à connaître
les mers, les continents et les races étranges
qui y vivent, parce que la jeunesse est bercée
aux merveilleux récits des aventures, parce que
1 éducation nous oblige à connaître les plus loin-
taines manifestations de l’existence humaine, le
le désir de fuir le
l’atelier, le home ?
voyage est devenu une né-
cessité sociale, une source de
jouissances et un remarqua-
ble moyen d’instruction.
A certaines époques de
l’année, aux heures grises
de l’hiver qui naît ou lors-
que les premiers rayons en-
soleillent les frondaisons et
les fleurs printanières, quel
est celui qui n’a pas éprouvé
décor coutumier, le travail,
Lorsqu’on voit sur les murs
des tues et des gares, ces estampes annonçant
les « circulaires » et les voyages à bas prix,
aux fjords du Nord, aux plages méditerra-
néennes, aux Pyramides, que ne donnerions-nous
pas pour pouvoir, ainsi que dans les contes de
fées, franchir d’un coup les distances et nous
transporter dans ces merveilleux pays dont les
pimpantes affiches évoquent les sites ! Silhouette
de 1 Alcazar sévillan se profilant sur la cime
neigeuse des Sierra, dahabich aux lourdes voiles
descendant les eaux du Nil, Javanaise safranée
dansant devant un clecor de Kampoug, vision
chaotique de falaise norwégienne sous la pâle
lumière d un soleil boréal, toutes ces images
sont des invitations qui font naître en nous
des vœux et des regrets. Nous souffrons de ne
pas pouvoir satisfaire la fantaisie vagabonde
qui naît dans notre esprit.
Ce désir de voir défiler sous nos yeux des
spectac.es variés, cieux différents des nôtres, flore
et faune des terres lointaines, types bizarres,
tout ce qui témoigne d’autres milieux, d’autres
êtres et d autres habitudes, nous pouvons le
satisfaire en partie dans une Exposition où
chaque pays essaie de synthétiser son effort
dans un milieu qui évoque, le plus exactement
possible, le décor national. Tous les caractères
des atmosphères locales étant réunis dans un
court espace, le monde entier se trouve sym-
bolisé, sous une forme
La tour du pavillon
concrète variée et pitto-
resque. Au Solbosch, en
regardant se profiler le
long des rues, sur l’écran
clair de l’espace ou sur
le fond sombre des futaies
du Bois de la Cambre, les
façades et les campaniles des
palais belges et étrangers,
on découvre non seulement
en raccourci toutes les for-
mes d’architecture que pos-
sède l’humanité pour s’abri-
ter et se glorifier, mais on
se transporte par la pensée,
en quelques minutes, à des
lieues d’ici. Toutes ces cho-
ses nous donnent, mieux que
les plus habiles descriptions,
la sensation des pays loin-
tains.
Sans même pencher dans
les galeries, on peut se ren-
dre compte de la nature du
de la ville de Gand. pays évoqué. Ces dômes, ces