ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
182 L’EXPOSITION DE BRUXELLES Ici, ce sont des clochers, ces terrasses, ces façades et ces mina- rets, sont les parties les plus révélatrices des peuples qui les construisent. Les toits et les campaniles indiquent les climats. toitures en angle des pays de neige et de pluie. Là, apparaissent les voûtes om- breuses des pays de soleil, les terrasses des terres chau- des qui permettent les siestes aux tiédeurs du soir. Les toits en pente du cha- let russe de l’avenue des Concessions, le campanile et les ardoises des pavillons al- lemands sont faits pour des Au pavillon de l’Algérie, contrées de neige et de pluie. Sur les bois et les tuiles inclinées, l’eau et la neige doivent glisser rapi- dement. Ailleurs, les tours des palais de Bruxelles, de Gand, d’Anvers évoquent nos beffrois, les hautes tours d'où l’on guettait, a travers les grises atmosphères, le danger. Ici, les campa- niles attestent plutôt une aspiration de liberté en rappelant un souvenir. Les idées religieuses influencent aussi la dis- position des toits. Sur le pavillon de l’Indo- Chine, il n’y a ni clocher, ni hauts ornements massifs et verticaux. C’est que le Céleste re- doute de déranger le vol aérien des génies et des âmes des ancêtres. N’est-ce pas parce que nous construisons dans leur pays des clo- chers et de hautes maisons pointues, que les Chinois nous nomment des Barbares, prétextant que nos édifices dérangent l’essor des esprits familiers, par-dessus leurs cités et leurs plaines ? C’est le goût du faste, propre aux peuples du Midi qui fait couvrir d’or certaines coupoles et embellir d’ornements éblouissants des façades prétentieuses et cossues. Voici les palais blancs des pays du soleil, les murs dorés de l’Italie. Tout s’harmonise avec la lumière et les tons les plus durs des faïences s’atténue dans la clarté. Le campanile du pavillon des colonies françaises. Le campanile du pavillon de la Ville de Liége. Au palais des colonies françaises, aux pa- villons de l’Algérie et de la Tunisie, coupoles, minarets, campaniles, toits en terrasses, murs que perce l’ogive mauresque des petites fenetres grillées, tout est blanc. L’ombre est a 1 intérieur, dans le patio, comme à la cour des Lions de l’Alhambra de Grenade. Les yeux ne peuvent fixer longtemps cette blancheur trop crue et l’on cherche l’ombre des palmeraies ou des ruelles de quelque quartier de Reesbah. Ici, tout est construit pour lutter contre la lumiere aveu- glante, pour éterniser sous les voûtes des colon- nades, dans les cours où chantent les jets d’eau, la fraîcheur de l’ombre. C’est aussi le besoin de fraîcheur que caractérise le palais de l’Afrique occiden- tale. C’est la construction rudimentaire et massives des pays de guerre et de « rez- zon », le tata soudanais à- terrasses et à créneaux fait j pour protéger de la cha- leur et pour attendre l’en- nemi. Pavillon allemand. En pensée, on la situe dans une cité du Haut-Niger, parmi les pail- lottes et les maisons de pisé, devant l’effrayant horizon de la brousse incendiée par le soleil. On évoque, sous les toits de paille qui entourent ses murs, mille scènes de la vie africaine, le sultan, ses chefs, les soldats pouilleux vêtus de « boubous », les femmes pilant le maïs ou mil dans les mortiers de bois, le retour des troupeaux à l’heure fraîche du soir. Ainsi, avec de l’imagination et de la bonne volonté, on peut être dupes de séduisants mi- rages et faire provision d’illusions... Marius Renard. (Illustrations de l’auteur J Le Pavillon de l’Indo Chine. Le pavillon de la Ligue pour attirer les étrangers en Belgique Mercredi 29 juin a eu lieu l’inauguration d’un pavillon modeste dans ses proportions, mais puissamment intéressant dans son objet : le pa- villon de la Ligue belge de propagande pour attirer les étrangers en Belgique. Très coquet dans ses lignes restreintes et digne du crayon habile de l’architecte Franz Von Ophem, le pavillon s’érige à environ cin- quante mètres à gauche du palais de la ville de Bruxelles et comporte une série de com- partiments parmi lesquels la Ligue elle-même, puis les villes de Bruxelles,. Anvers, Ostende, Spa, l’administration des chemins de fer, les grottes de Han en un diorama évocateur dû au peintre Louis Toussaint, exposent des photos et des notices diverses. Les invités étaient reçus par le comte Adrien van der Burch, président ; MM. Campioni et Keym, vice-présidents ; Gevers, secrétaire-gé- néral ; Vandewiele, secrétaire-général adjoint ; Charles Smedt, trésorier ; Bodson, Fraigneux, Georges Leroy, Greyson de Schodt, membres. Parmi les personnalités présentes, MM. les ministres Helleputte et Hubert, le baron Janssen, le duc d’Ursel, Tondelier, directeur-général des chemins de fer, etc. Le comte van der Burch, prenant la parole, salue scs hôtes et définit le but poursuivi par la Ligue. M.‘Helleputte lui répond en une improvisation des mieux venues. Il le félicite lui et ses collaborateurs de la manière très heureuse dont ils ont organise leur propagande à l’étranger en constatant que cette propagande concordait avec celle poursuivie par le département des chemins de fer. « C’est une œuvre patriotique, dit-il, de faire connaître la Belgique à l’étranger. « Onbekend is onbemind », dit le proverbe flamand. Qui ne se connaît ne peut s’estimer. L’étranger, une fois en Belgique, ne peut ne pas l’aimer. Tous sont frappés de son intérêt puissant tant en matière industrielle, commerciale, que littéraire, artistique et scientifique. Il n’y a pas au monde un pays qui, sur une surface aussi restreinte, présente une telle variété d’aspects, une telle puissance d’activité. » Je n’aime pas le chauvinisme, mais le vrai patriotisme consiste à défendre, à exalter son pays. Il faut que ce sentiment soit chevillé dans nos âmes. » Le comte van der Burch m'a demandé de faire représenter l’administration des chemins de fer dans le conseil de la Ligue, je le lui promets. » Un pays à la fois, il nous faut conquerir le monde. Ce sera fait, j’en ai le gage. » On a applaudi vivement les paroles du ministre qui, ainsi que M. Hubert, a prodigué ensuite ses félicitations au comte A. van der Burch, à ses dévoués collaborateurs, à l’architecte Frans van Ophem, et il a, en détail, visité le très intéressant pavillon de la Ligue.