ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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Side af 526 Forrige Næste
184 L’EXPOSITION DE BRUXELLES tient sur la tête une corbeille de pommes vertes, produits des vergers de l’endroit apporté en hommage à la reine du Ciel. L’artiste a eu soin de mettre au premier plan une autre corbeille de fruits et le pot de grès grisâtre où sans doute fermente le vin nouveau. Ces objets vul- gaires, et plus encore les figures singulièrement s. rusinol. — rustiques et bizarres des assistants, donnent au tableau un caractère de réalisme saisissant et l’étrangeté du premier plan est encore accrue par le paysage qui se déroule dans le lointain et surtout par l’insistance que met le peintre à rechercher les nuances sombres des verts que relève parfois un ton de blanc ou de noir. Le vieux Breughel semble revivre en ces com- positions, tout à la fois par la fantaisie et le réalisme de l’imagination. Le paysage et les personnages représentés portent la trace evi- dente de cette réminiscence. Nous retrouvons cette humeur breughélienne dans une autre toile de M. Zubiaurre, dans une page amusante qui a pour titre les Intellectuels. Sur le fond vert du tableau se détache quatre Vallée de Soller. dont aime à se jouer la virtuosité de l’artiste. Les quatre individus qu’il nous représente sont d’ailleurs parfaitement grotesques. Ce sont des « intellectuels » de villages dont les attitudes seules provoquerait l’hilarité du visiteur. Et les- faces hébétées ajoutent encore à l’aspect ridicule de ces magisters villageois. Un nain, placé a gauche, achève de donner à cette étrange com- position son caractère de violente satire. M. Zubiaurre se plaît à ces bizarreries, dans la composition desquelles il révèle un incontes- table talent. Nous nous souvenons d’un tableau de cet artiste qui figurait l’année dernière à l’exposition du Glaspalast, à Munich, et qui représentait quatre paysans d’aspect sombre et sinistre, prenant leur repas de midi. Ce qui distinguait cette toile, c’était aussi ce mélange de réalité et d’étrangeté dans le sujet traité et dans le coloris, qui donne à toutes les oeuvres du maître une caractéristique si puissante, qui fait qu’on ne les oublie pas, lorsqu’on les a vues, ne fut-ce qu’une seule fois. Nous passerons, sans nous arrêter, devant certaines œuvres médiocres, telles que le Sanc- tuaire gréco-ibérique, de M. José Garnelo, qui ne semblent placées en cet endroit que pour mieux faire valoir le mérite des toiles remar- quables qui les entourent, et nous signalerons le joli tableau de M. Martinez Cubbels, un élève de M. Sarrolla, le maître de l’école de Valence : Après la Pêche. M. Martinez Cubbels excelle dans ces toiles où il fait miroiter, en de belles nuances fraîches, la coloration des fruits de la mer. Nous nous rappelons une œuvre remar- quable du même artiste, que nous vîmes à Mu- nich : le Pêcheur de Cantatrico, une barque remplie de poissons, avec, dans le fond, la vision de la mer argentée. La même virtuosité de coloris se remarque dans toutes les toiles de ce peintre. Enfin, parmi les œuvres les plus caractérisées, - son auteur se rattache, croyons-nous, aux tendances de l’école de Madrid, -- nous citerons les Coutumes de Qalice, de M. Corredoira, trois personnages errant dans les rues obscures d'une ville, personnages à l’aspect étrange et saisissant. Ce simple aperçu doit nous rappeler qu’il existe en Espagne des peintres remarquables, d’une extraordinaire puissance d’expression et de coloris, en qui se retrouvent parfois les tra- ditions de Velasquez et du Gréco et qui ont su se moderniser tout en développant les théories et en gardant les enseignements des vieux maîtres. Arthur De Rudder. Les Deux avocats du Barreau de Bruxelles, Mes Dorff et Pholien, viennent de faire paraître un ouvrage fort de 300 pages s..- les Exposi- tions et le Droit. Les auteurs an., vsent avec clarté et méthode l’organisation des expositions et en particulier celle de Bruxelles 1910. Abor- dant les questions juridiques proprement dites, ils s’occupent de la situation des organisateurs de l’entreprise et des locaux, statuts des com- missions organisatrices, caractère public des fonctionnaires préposés à l’organisation, carac- tère diplomatique des commissaires étrangers et exterritorialité des loçaux de leur section, carac- tère administratif, civil et commercial des di- verses entreprises d’exposition, caractère mobi- lier et immobilier des constructions. Puis se dé- roulent successivement : l’analyse des contrats d’exposition, de concession, de monopole ; en- Expositions et le suite, l’examen des questions spéciales : com- pétence territoriale des tribunaux, situation des sociétés étrangères exposant en Belgique, limi- tes des obligations personnelles des commis- saires étrangers à l’occasion de leurs conven- tions, responsabilité résultant de mentions aux catalogues, mesures d’exception, situation des ouvriers étrangers. Les auteurs se sont inspirés de l’expérience des grandes expositions passées et particulière- ment des discussions des congrès des comités permanents d’expositions où les spécialistes de tous pays ont échangé leurs observations. Les derniers chapitres s’occupent de la protection de la propriété industrielle, artistique et litté- raire, du régime des récompenses industrielles, des « expositionettes » et des « expositions bor- gnes ». Ces questions seront soumises à l’appré- Droit ciation d’une conférence diplomatique qui se réunira à Berlin cette année même, dans le but de réaliser une entente internationale. L’étude de MM. Dorff et Pholien expose avec précision et sobriété tout ce qui est essentiel en ces matières si nouvelles et si peu explorées. Leur ouvrage est destiné à rendre de grands ser- vices non seulement aux juristes mais également aux organisateurs d’expositions et aux exposants. Tout ceux qui s’intéressent aux choses d’expo- sition liront avec plaisir la préface très litté- raire de M. H. Carton de Wiart et l’étude iné- dite sur l’histoire des expositions belges qui forme la matière du premier chapitre. En résumé un ouvrage bien fait et qui répond exactement au but poursuivi par les auteurs. C’est un éloge qu’il n’est pas aisé de décerner souvent.