ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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202 L’EXPOSITION DE BRUXELLES de coloriste et une fougue de composition parti- culièrement remarquable dans la dernière des œuvres citées. Une grande toile du milanais Carlo Fornara mérite de retenir l’attention. C’est un paysage alpestre, visiblement inspiré par la manière de Segantini. C’est d’un impressionnisme savou- reux, avec la prairie d’un vert d’émeraude, où paissent quelques bestiaux qui font sur elle une tache vivante de couleurs et la montagne, avec ses plans distincts sur laquelle les maisons, di- versement colorées, forment contraste, tandis que la flore et la végétation alpestre pare d’une couronne de splendeur l’AIpe majestueuse. LEOPOLDO MARIOTTI. — Couchcr de Soleil. Nous signalerons encore le Mont Blanc, de M. Alberto Rossi, qui nous donne une agréa- ble impression de montagnes. Cela nous rappelle qüe les Italiens, voisins des Alpes, peuvent re- vendiquer l’honneur d’avoir eu parmi eux en Segantini l’interprète le plus puissant de la nature alpestre, après le Suisse Calame, qui ne fit qu’en indiquer l es splendeurs et ne pé- nétra point dans sa caractéristique intimité. Nous nous arrêterons encore devant la toile de M. Girolamo Cairati : le Lac de Seeben dans les Alpes bavaroises, où nous admirons encore une intéressante interprétation du paysage alpestre. M. Girolamo Cairati est né à Trieste, et comme tel, il a participé aux deux civilisations italienne et germanique. Italien, il l’est certes par sa manière et ses aspirations. Il vécut d’abord à Milan, où il suivit les cours du peintre Luigi Conconi, dont nous pouvons admirer une œuvre curieuse dans la même section ita- lienne: l’Etoile du poète. Puis, maître de sa technique, il alla se fixer à Munich où il représenta dignement l’art italien. Peut-être prit-il en Allemagne le goût des sévères médi- tations artistiques et cette prédilection un peu mélancolique à rendre du paysage l’intimité pro- fonde, calme et reposée, l’aspect adouci dont s’enveloppe la nature aux heures de l’aurore ou du crépuscule. M. Cairati semble préférer la nuance à la couleur et les demi-ombres du jour à la clarté parfois trop lumineuse du soleil. Mario de Maria, qui expose sous le nom de Marius Pictor une toile étrange portant le nom de Les Moines sans yeux, est une personnalité curieuse. C’est un romantique attardé ou plutôt un Baudelairien, qui chercherait volontiers ses inspirations dans la lecture d’un Edgar Poë. C’est un artiste d’à-côté, qui s’attarde un peu, mais qui ne manque pas d'originalité. Il nous représentera volontiers un coin de calle vénitienne illuminée par la lune, ou bien encore, sur les bords d’un canal, un vieux palais du XVIe siècle que recouvre une luxuriante végé- tation. Il fut l’ami de ce peintre catalan depuis longtemps fixé à Rome, Enrique Serra, qui ex- celle dans la peinture de ces paysages littéraires qu’orne invariablement une pierre ou une ruine antiques, et, comme lui, il s’efforce de dramatiser la nature par des moyens curieux, mais incon- testablement artificiels. Arthur de Rudder. Le Cortège des anciens “ Serments,, Le défilé des anciens Serments à Bruxelles- Kermesse, dimanche dernier, offrait un spectacle trop curieux et d’un intérêt historique trop inté- ressant pour que nous ne nous occupions pas ici de ces anciens « schutters » ou tireurs qui occupaient dans la milice des villes, au moyen âge, ce que l’on appellerait de nos jours les armes spéciales. Quelques-uns, se basant sur le fait que les armoiries des archers ressemblent tout à la fois à celles de la ville de Jérusalem et à celles des ducs de Bouillon, font remonter leur ori- gine au héros qui délivra la Terre-Sainte du joug des infidèles. Mais cette opinion est erronée : les Serments ne sont pas plus anciens que les Gildes, car si celles-ci, qui correspondent si parfaitement à l’esprit d’association du peuple belge, ne sont que des réunions d’hommes d’un même métier destinées à protéger les droits et les intérêts de ceux-ci, de même les tireurs à l’arbalète s’unissaient non seulement pour exercer leur adresse à ces sortes de sport, mais pour apporter une aide efficace aux villes qu’en temps ordi- naire ils protégeaient contre les malfaiteurs, tandis que lors des guerres ils comptaient comme leurs plus braves défenseurs. Lorsque les princes entreprenaient quelque expédition contre les ennemis du dehors et souhaitaient se voir accompagner non par une levée générale des bourgeois qui, vu les dangers de l’époque, étaient toujours prêts à prendre les armes, mais par des troupes peu nombreuses, c’étaient les « Serments » qui leur étaient envoyés par les villes. Ce qui a pu faire supposer aussi que les LE CORTÈGE DES SERMENTS A BRUXELLES-KERMESSE.