Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
205
INFORMATIONS DIVERSES
Le congrès de la presse.
Dimanche et lundi, le 3e Congrès de la Presse
belge s’est réuni dans une salle du Palais des
Fêtes.
La séance d’ouverture était présidée par M.
Rotiers, président du comité du congrès, aux
côtés duquel siégeaient M. le baron Descamps,
ministre des sciences et des arts ; M. Renkin,
ministre des colonies ; le baron Janssen, pré-
sident du comité exécutif de l’Exposition ; le
comte van der Burch et M. Keym, directeurs-
généraux de l’Exposition, et M. E. Patris,
secrétaire-général du congrès.
Le président, après avoir rendu hommage au
Roi, « ami des lettres et de la presse », a
remercié MM. les ministres baron Descamps et
Jules Renkin, qui ont tenu à représenter le
gouvernement à la séance d’ouverture du con-
grès. « M. le ministre des colonies, ajoute-t-il
aux applaudissements des congressistes, est un
ancien confrère qui honore la presse par son
talent et qui fit œuvre de beau reportage en
allant en Afrique procéder à une enquête per-
sonnelle. »
Puis ayant fait l’éloge de l’Exposition et des
hommes actifs auxquels son succès est dû, M.
Rotiers a précisé l’objet du congrès.
Le baron Descamps s’est levé ensuite :
« Un vieux proverbe formule, dit-il, une pré-
dilection : Omne tritium perjectum. Il a été
traduit de différentes façons: « Toutes les
» bonnes choses vont par trois », ou encore :
« Trois, souhait de roi ». Et voici que s’ouvre
le troisième congrès de la Presse belge. Fidèle
à vos réunions confraternelles et très sensibles
aux aimables paroles de votre président, je vous
renouvelle amicalement mes vœux de succès.
Puissent-ils se réaliser complètement une troi-
sième fois.
» Vous n’en resterez pas là; vous perpé-
tuerez vos assises périodiques si cordiales et
si fructueuses ; elles deviendront le centre de
votre vie corporative et le rendez-vous recher-
ché de la franche camaraderie. Sans doute,
I étude des questions professionnelles qui doi-
vent améliorer votre situation morale et maté-
rielle y restera toujours en honneur, mais
l’amitié, la joie de serrer la main de son ad-
versaire de la veille et du lendemain dans une
commune estime y domineront par-dessus tout
pour le plus grand bien de chacun.
» Ainsi vous donnerez à tous une leçon de
vie publique, puisque vous, les plus combatifs,
les plus ardents, les plus en éveil et les plus
tenaces ? — n’allez-vous pas chaque jour à la
bataille ? — vous vous montrerez aussi les plus
tolérants, les plus justes, les plus humains.
» Par deux fois, vous vous êtes réunis dans
des milieux traditionnellement réservés aux
débats publics ; vous vouliez, sans doute, en
préférant une enceinte officielle, donner à vos
discussions un cadre classique et une tournure
imposante. Vous avez tenu parlement.
» Cette année vous vous retrouvez au centre
de cette exposition de vie, de cette profusion
de richesses, de cette glorification internatio-
nale du travail, qu’est l’Exposition de Bruxelles.
Votre choix prouve que l’une des qualités de
votre profession est le sens des situations, et
que vous entendez participer intimement à toutes
les manifestations où s’affirme à côté des plus
puissantes nations la vaillante Belgique.
» Votre place était d’ailleurs ici, puisque
l’Exposition est à certains égards votre œuvre.
Vous en avez aidé les débuts, vous en avez
marqué le développement ;• vous en assurez
chaque jour le succès, si bien que sa renom-
mée célèbre votre puissance. Vos encourage-
ments vont à toutes les œuvres qui doivent
rehausser l’éclat de l’Exposition, et vous se-
ili
LE CONGRÈS DE LA PRESSE. —
coudez ainsi merveilleusement l’action des ini-
tiatives privées et celle des pouvoirs publics.
Il est particulièrement agréable à un membre
du gouvernement, dès le début de cette fête
generale de la Presse belge, de vous exprimer
la gratitude de tous...
» J’ai chargé un des plus distingués fonc-
tionnaires de mon département, M. Rouvez, de
suivre vos débats, Veuillez trouver dans ce
choix, avec un témoignage de l’intérêt parti-
culier que je porte à vos travaux, un hom-
mage aux sentiments de confraternité profes-
sionnelle qui vous animent tous pour le plus
grand honneur du journalisme et pour le plus
grand bien du pays. »
Ce discours fut très applaudi, et, les person-
nalités présentes s’étant retirées, le congrès a
abordé son ordre du jour.
A l’issue de la séance un déjeuner a eu lieu
dans les salons du Chien-Vert. Le baron Janssen
le présidait.
A I heure des toasts, le baron, Janssen a
prononcé un de ces speechs dont il a le secret,
reportant sur la presse tout le succès de l’Ex-
position.
Le président du congrès a fait le juste éloge
des organisateurs de l’Exposition, et tout spé-
cialement du baron Janssen, « cet admirable
professeur d’énergie ».
Le soir, à 8 heures, le congrès de la Presse
réunissait 200 convives en un superbe banquet
servi au Chien Vert.
Le président a porté la santé, très acclamée,
du Roi et de la Reine, et il a levé ensuite son
verre aux personnages présents, remerciant tous
ceux qui avaient collaboré au congrès.
Le baron Descamps a remercié, en excellents
termes, les journalistes de leur esprit confra-
ternel et de leur inlassable activité.
Le baron Janssen a émis, avec esprit, quel-
ques paradoxes sur la presse, et M. Max, pour
clore la série des toasts, a bu... à Mlle Beule-
mans, qui a conquis Paris.
L’ironie narquoise de notre aimable maïeur
a beaucoup fait rire, et, très tard, on s’est cou-
le BANQUET AU «CHIEN VERT».
gratulé sur le succès de cette belle soirée, par-
ticulièrement cordiale et enthousiaste.
A l’issue de leur assemblée de lundi, les
congressistes se sont rendus à Tervueren, où
M. Renkin, ministre des colonies, entouré de
MM. Denyn, chef de cabinet ; Arnold, directeur-
général ; Olyff, directeur ; baron de Haulleville,
conservateur des musées ; Koller et Goffart, leur
fit les honneurs du magnifique musée que nom-
bre de journalistes, à l’exemple de pas mal de
Belges, ignoraient totalement. Et ce fut pour
eux un émerveillement.
Au cours d’un déjeuner qui suivit l’excur-
sion, et que présidait M. Renkin, le président
du congrès porta la santé du ministre, ,« ce
professeur d’énergie », le félicitant du courage
et de l’initiative qu’il manifesta en allant exa-
miner lui-même, en Afrique, les choses qu’il
était chargé de diriger, ajoutant :
« Quelles que soient les opinions, M. Renkin
est le seul ministre dont la presse tout entière
soutienne les efforts, car l’œuvre qu’il dirige
est nationale et doit avoir les sympathies de
tous. Il la dirige en homme moderne, intelligent,
il la su prouver en maintes circonstances, qui
n’étaient certes pas banales... »
Et l’on acclame le ministre des colonies,
comme aussi Alexandre Delcommune, « le père
de tous les vieux Congolais, un bel exemple
d’énergie et de courage », et Alphonse de Haul-
leville, directeur du musée.
M. Renkin, répondant à ce toast, a tout
d’abord reporté sur ceux qui y avaient droit,
les éloges décernés aux créateurs de l’admi-
rable musée de Tervueren.
Puis, ayant fait l’éloge vibrant des Belges