Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

206 L’EXPOSITION DE BRUXELLES qui dépensent là-bas tant d’héroïsme, d’activité et d'énergie, le ministre a ajouté : « Tous ceux en qui vibre l’amour du pays ont dû visiter avec enthousiasme les merveilles de ce musée du Congo. Il montre non seule- ment les choses admirables qui ont été faites là-bas, mais il annonce et commente les grands progrès qui pourront être réalisés par la Bel- gique dans l’avenir. » Le cortège des saisons. Le cortège des saisons, organisé par la com- mune d’Ixelles, a fait jeudi après-midi sa se- conde sortie. Il a parcouru les jardins de l’Ex- position, au milieu de l’enthousiasme général. La foule était accourue pour assister à ce défilé magnifique auquel plus d'un millier d’enfants avaient pris part. dessiné par M. Dierickx, le Printemps par M. Hoeterickx, l’Eté ou les Abeilles par M. Jean Mayné, les Myosotis par le sculpteur Verheu- gen ; citons encore le groupe des Parfums, par M. Wauthier, celui de l’Automne, par Emile Meunier. Jamais cortège plus gracieux n’a été organisé à Bruxelles, et l’admiration qu’il provoqua, par- mi la foule qui se pressait sur son parcours, se traduisit par des acclamations répétées. EN ATTENDANT LE CORTÈGE DES SAISONS. Le cortège des Serments. Dimanche, le cortège des Serments a fait sa première sortie à Bruxelles-Kermesse, en l’hon- neur des membres du Congrès de la Presse, qui y assistaient du haut de la terrasse du Chien-Vert. Précédés de la musique de Bruxelles-Ker- messe et accompagnés de fifres et de tambours, des groupes pittoresques représentant les anciens serments : escrimeurs, arquebusiers, archers et arbalétriers, formaient un cortège d’une origi- nalité archaïque très réussie, surtout dans le décor de la vieille cité. Pendant le parcours, les musiques jouaient des airs anciens. Afin que tout le monde pût jouir de l’ensemble du cortège, deux concen- trations eurent lieu, l’une sur la place du Man- neken-Pis, l’autre sur la place de la Water- Chut. Au moment de ces concentrations, les musiques exécutèrent la Marche des Serments de Gilson et les chœurs de la Monnaie chan- tèrent quelques-unes des pages les plus popu- laires de Grétry. On ne pouvait mieux célébrer la Kermesse de Bruxelles qu’en organisant un cortège qui eut un caractère national, et dans cet ordre d’idées cette reconstitution par groupes des an- ciens Serments de Bruxelles est une idée parti- Le comte Verspeycn, directeur du Bien Public, en une vibrante allocution, s’est félicité de 1 ad- mirable leçon de choses prise par les journa- listes et a émis le vœu que quels que puissent être les changements possibles de la politique, les Belges imitent l’exemple des Anglais qui savent, au bon moment, n’être ni wighs ni torys, mais Anglais. Sachons, s’est-il écrie, etre aussi Belges que les Anglais sont Anglais ! On a acclamé ces bonnes paroles et celles de M. Taunay, délégué français, et le cortège des congressistes s’est dirige en tramways spéciaux vers le Cinquantenaire où ils ont été aimable- ment reçus par le baron Descamps et scs colla- borateurs, MM. le baron Kervyn, Ch.-Léon Car- don, Cyrille van Overbergh, le général de t’ Ser- claes, Gilmont, Destrée, Fierens-Gevaert, De Mot. Ces messieurs ont piloté nos confreres à tra- vers les admirables salles du musée de 1 art ancien. Et le congrès se termina par une délicieuse réception organisée en leur hôtel de la chaussée de Charleroi par le président du groupe des conférences et Mme Carton de Wiart. Belle assistance dans laquelle " on notait le colonel Renard, qui avait si éloquemment con- férencié l’après-midi à l’Exposition; l’avocat- général Edmond Janssens, Henry Hymans, les professeurs Prins, Vandersmissen et Waxweiler, le conseiller Verhaegen, Kcym, Henry Davi- gnon, Fierens et de nombreux confrères. La chorale mixte de la Maison des Ouvriers exécuta divers chœurs et l’on eut la joie d’en- tendre de jeunes avocats-chansonniers dire avec humour ou chanter les plus spirituelles fan- taisies. Une belle fin de congrès. Le cortège débutait par une jolie allégorie, de l’hiver ; le printemps, paré de toutes ses grâces fleuries, venait ensuite, tandis que l’été et l’automne accroissaient, par de nouvelles splendeurs, l’impression produite par les pre- miers groupes. Quatre chars, représentant ces saisons, firent l’admiration de tous. Ils avaient pour auteurs des artistes connus. Celui de l’Hiver avait été LE CORTÈGE DES SAISONS DANS LES JARDINS. culièrement heureuse. Visite ministérielle. M. Hubert, ministre de l’industrie et du tra- vail, et M. Helleputte, ministre des chemins de de fer, postes et télégraphes, ont répondu jeudi après-midi, à l’invitation de l'Union des expo- sants belges des halls des machines et du maté- riel de chemin de fer.