ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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208 L’EXPOSITION DE BRUXELLES un mouvement d’atterrissage, mais on entendit la voix de Ferdinand : - Continuez, je vous prie. L’aéroplane reprit son essor, le vol dura près de dix minutes. Sur le sol, le Roi manifesta son enthousiasme. « C’est délicieux, c’est mer- LE TSAR DES BULGARES VOLE EN AÉROPLANE AVEC LE CHEVALIER DE LAMINE. Photo. Blanckart frères. veilleux », déclarait-il. Il annonça aussi qu’il ferait aménager en Bulgarie un champ d’avia- tion. Puis, s’adressant à M. de Lamine, il lui conféra le titre d’officier de Saint-Alexandre. Le festival allemand. M. Fritz Steinbach, directeur du Conservatoire de Cologne, est venu donner, samedi et di- manche, dans la salle des fêtes, deux concerts grandioses qui nous ont laissé une inoubliable impression. Comme chef d’orchestre, M. Steinbach nous est déjà connu. Nous avons pu apprécier, aux Concerts Ysaye, sa personnalité débordante et nerveuse, sa grande préoccupation des nuances, son originalité un peu artificielle qui aime à précipiter les mouvements traditionnels ou à les ralentir singulièrement. Mais, somme toute, c’est un artiste de grande valeur, qui sait imprimer à son orchestre une discipline admirable et aboutit à des résultats merveilleux. Mais le triomphe de ces auditions magnifiques ce furent les masses chorales du Gursenich- Chor, de Cologne, 300 chanteurs d’une correc- tion, d’une puissance, d’une souplesse incom- parables. Nous n’avons rien chez nous qui ap- proche d’une telle perfection. Il ne nous jest donc pas possible d’entendre, comme nous l’avons fait samedi, dans leur splendeur totale, les chœurs de la Neuvième Symphonie de Beethoven, et le Psaume 149 de Bach, chanté à capella, à huit voix, sans accroc et sans dé- faillance, malgré des difficultés inouïes. Il serait injuste de ne pas rendre hommage aux excellents solistes qui complétaient les pha- langes de Cologne : Mme' Noordervier-Reddin- gius, soprano ; Mllp Maria Philippi, alto ; MM. Félix Senius, ténor, et Thomas Denys, basse. Ils ont permis à M. Steinbach de nous donner une exécution idéale du Sanctus et Benedictus de la messe solennelle de Beethoven. Le programme du dimanche comprenait du Brahms, du Mozart, du Strauss et du Wagner. 11 y avait en outre un intéressant Hochzeitlied pour soli, chœurs et orchestre, dirigé par l’au- teur, M. Max Schilling. Les conférences. Les conférences d’enseignement organisées par la ville de Bruxelles ont un succès croissant. Celle de M. Waxweiler avait attiré un très nombreux public ; beaucoup de professeurs de l’Université, beaucoup de dames, des étu- diants, etc. M. Waxweiler a tout de suite posé le pro- blème dans les termes radicaux où il l’entend. A une société nouvelle il faut un enseignement nouveau. La besogne des anciennes universités, les académies, les sociétés savantes, les livres et les revues sont là pour la faire. L’ « Université de demain » (ainsi s’intitulait la conférence), doit préparer à la vie sociale une sélection d’hommes, mais les sélectionner plutôt que de les préparer. Car ce qu’il faut surtout à la société future c’est une élite, une élite intellectuelle. Et c’est pourquoi la spécia- lisation doit être précédée d’un dressage com- mun très prolongé. Et alors M. Waxweiler, d’une voix vibrante, lance comme un défi à nos conventions, a nos demi-mesures, à notre esprit traditionalistes, son plan d’une université où l’on n’accéderait qu’à l’âge de dix-neuf ans, sans distinction de sexe. Pendant quinze jours, on ferait un stage d’entrée éliminatoire, autrement sérieux que notre examen actuel, ou ce qui en tient si piteu- sement la place. Puis, pendant deux années, on s’appliquerait indistinctement aux mathéma- tiques supérieures, aux sciences exactes, c’est- à-dire aux meilleures méthodes de raisonnement et d’observation. De trois en trois mois, des éliminations nouvelles seraient opérées par le conseil des professeurs, les assistants entendus. C’est à ceux-ci que serait confiée la direction quotidienne des élèves, rangés en petites escoua- des et laissés à la libre discussion des résumés qu’on leur remettrait, au lieu de recevoir un enseignement dogmatique. Après ces deux années communes viendraient trois années de spécialisation, dont M. Waxweiler indique la méthode sensiblement différente de celle d’au- jourd’hui. Tous les élèves sortants obtiendraient le même diplôme, du même grade, sans hiérar- chie de distinction. Ce n’est pas tout. Les universités ainsi orga- nisées seraient en rapport constant avec la vie sociale ; des cours d’extension en rendraient l’enseignement accessible à des foules, de sorte qu’au lieu de faire entrer le plus d’élèves pos- sible dans le temple, on chercherait surtout à en faire sortir le plus de science. Les profes- seurs eux-mêmes se mêleraient à toutes les ma- nifestations de cette vie où leur compétence pourrait être utilisée, et peu s’en est fallu, sem- ble-t-il, que M. Waxweiler ne les condamnât en bloc... à la députation. Mais peut-être est-il d’avis que celle-ci est un ornement dont peut se passer la société future. En tout cas, ce qu’il a lui-même appelé un beau rêve, a fortement captivé ses auditeurs, et c’est au milieu d’applaudissements nourris qu’il a dit adieu à un public enthousiasmé. Conférence de M. Georges Rency. Jeudi dernier, dans la salle des conférences littéraires (groupe de l’Enseignement), notre collaborateur M. Georges Rency a donné une conférence sur l’influence du milieu wallon dans la littérature belge. Une affluence considérable d’auditeurs s’était donné rendez-vous dans la coquette salle. A côté de MM. Camille Le- monnier et Emile Verhaeren se trouvaient grou- pés de nombreux écrivains. M. Henri Davignon, commissaire du groupe des conférences a présenté, en termes très heu- reux, l’orateur au public. M. Georges Rency a étudié avec un soin pieux la Wallonie, détaillant ses aspects pitto- resques, sa vie propre, le caractère de ses ha- bitants, sa littérature. Il s’est attardé à déter- miner les qualités de ses écrivains. Ses appré- ciations littéraires comme ses couplets en l’hon- neur des provinces wallonnes ont été accueillies avec faveur par le nombreux public qui l’écou- tait, et quand M. Davignon le remercia, une salve d’applaudissements souligna l’éloge mérité qu’on venait de faire de sa belle conférence. Conférence du commandant Paul Renard. Cette semaine a eu lieu la douzième confé- rence publique organisée par le groupe des congrès et conférences, au Palais des fêtes. Elle a été donnée par le commandant Renard, de l’armée française, et avait pour sujet : « L’Aviation ». Le commandant Renard est le frère de l’il- lustre colonel Charles Renard, et il fut son collaborateur durant plus de vingt-cinq ans.