Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
un mouvement d’atterrissage, mais on entendit
la voix de Ferdinand :
- Continuez, je vous prie.
L’aéroplane reprit son essor, le vol dura près
de dix minutes. Sur le sol, le Roi manifesta
son enthousiasme. « C’est délicieux, c’est mer-
LE TSAR DES BULGARES VOLE EN AÉROPLANE AVEC LE CHEVALIER DE LAMINE.
Photo. Blanckart frères.
veilleux », déclarait-il. Il annonça aussi qu’il
ferait aménager en Bulgarie un champ d’avia-
tion. Puis, s’adressant à M. de Lamine, il lui
conféra le titre d’officier de Saint-Alexandre.
Le festival allemand.
M. Fritz Steinbach, directeur du Conservatoire
de Cologne, est venu donner, samedi et di-
manche, dans la salle des fêtes, deux concerts
grandioses qui nous ont laissé une inoubliable
impression.
Comme chef d’orchestre, M. Steinbach nous
est déjà connu. Nous avons pu apprécier, aux
Concerts Ysaye, sa personnalité débordante et
nerveuse, sa grande préoccupation des nuances,
son originalité un peu artificielle qui aime à
précipiter les mouvements traditionnels ou à les
ralentir singulièrement. Mais, somme toute, c’est
un artiste de grande valeur, qui sait imprimer
à son orchestre une discipline admirable et
aboutit à des résultats merveilleux.
Mais le triomphe de ces auditions magnifiques
ce furent les masses chorales du Gursenich-
Chor, de Cologne, 300 chanteurs d’une correc-
tion, d’une puissance, d’une souplesse incom-
parables. Nous n’avons rien chez nous qui ap-
proche d’une telle perfection. Il ne nous jest
donc pas possible d’entendre, comme nous
l’avons fait samedi, dans leur splendeur totale,
les chœurs de la Neuvième Symphonie de
Beethoven, et le Psaume 149 de Bach, chanté
à capella, à huit voix, sans accroc et sans dé-
faillance, malgré des difficultés inouïes.
Il serait injuste de ne pas rendre hommage
aux excellents solistes qui complétaient les pha-
langes de Cologne : Mme' Noordervier-Reddin-
gius, soprano ; Mllp Maria Philippi, alto ; MM.
Félix Senius, ténor, et Thomas Denys, basse.
Ils ont permis à M. Steinbach de nous donner
une exécution idéale du Sanctus et Benedictus
de la messe solennelle de Beethoven.
Le programme du dimanche comprenait du
Brahms, du Mozart, du Strauss et du Wagner.
11 y avait en outre un intéressant Hochzeitlied
pour soli, chœurs et orchestre, dirigé par l’au-
teur, M. Max Schilling.
Les conférences.
Les conférences d’enseignement organisées
par la ville de Bruxelles ont un succès croissant.
Celle de M. Waxweiler avait attiré un très
nombreux public ; beaucoup de professeurs
de l’Université, beaucoup de dames, des étu-
diants, etc.
M. Waxweiler a tout de suite posé le pro-
blème dans les termes radicaux où il l’entend.
A une société nouvelle il faut un enseignement
nouveau. La besogne des anciennes universités,
les académies, les sociétés savantes, les livres
et les revues sont là pour la faire.
L’ « Université de demain » (ainsi s’intitulait
la conférence), doit préparer à la vie sociale
une sélection d’hommes, mais les sélectionner
plutôt que de les préparer. Car ce qu’il faut
surtout à la société future c’est une élite, une
élite intellectuelle. Et c’est pourquoi la spécia-
lisation doit être précédée d’un dressage com-
mun très prolongé.
Et alors M. Waxweiler, d’une voix vibrante,
lance comme un défi à nos conventions, a nos
demi-mesures, à notre esprit traditionalistes,
son plan d’une université où l’on n’accéderait
qu’à l’âge de dix-neuf ans, sans distinction de
sexe. Pendant quinze jours, on ferait un stage
d’entrée éliminatoire, autrement sérieux que
notre examen actuel, ou ce qui en tient si piteu-
sement la place. Puis, pendant deux années,
on s’appliquerait indistinctement aux mathéma-
tiques supérieures, aux sciences exactes, c’est-
à-dire aux meilleures méthodes de raisonnement
et d’observation. De trois en trois mois, des
éliminations nouvelles seraient opérées par le
conseil des professeurs, les assistants entendus.
C’est à ceux-ci que serait confiée la direction
quotidienne des élèves, rangés en petites escoua-
des et laissés à la libre discussion des résumés
qu’on leur remettrait, au lieu de recevoir un
enseignement dogmatique. Après ces deux
années communes viendraient trois années de
spécialisation, dont M. Waxweiler indique la
méthode sensiblement différente de celle d’au-
jourd’hui. Tous les élèves sortants obtiendraient
le même diplôme, du même grade, sans hiérar-
chie de distinction.
Ce n’est pas tout. Les universités ainsi orga-
nisées seraient en rapport constant avec la vie
sociale ; des cours d’extension en rendraient
l’enseignement accessible à des foules, de sorte
qu’au lieu de faire entrer le plus d’élèves pos-
sible dans le temple, on chercherait surtout à
en faire sortir le plus de science. Les profes-
seurs eux-mêmes se mêleraient à toutes les ma-
nifestations de cette vie où leur compétence
pourrait être utilisée, et peu s’en est fallu, sem-
ble-t-il, que M. Waxweiler ne les condamnât
en bloc... à la députation. Mais peut-être est-il
d’avis que celle-ci est un ornement dont peut se
passer la société future.
En tout cas, ce qu’il a lui-même appelé un
beau rêve, a fortement captivé ses auditeurs,
et c’est au milieu d’applaudissements nourris
qu’il a dit adieu à un public enthousiasmé.
Conférence de M. Georges Rency.
Jeudi dernier, dans la salle des conférences
littéraires (groupe de l’Enseignement), notre
collaborateur M. Georges Rency a donné une
conférence sur l’influence du milieu wallon dans
la littérature belge. Une affluence considérable
d’auditeurs s’était donné rendez-vous dans la
coquette salle. A côté de MM. Camille Le-
monnier et Emile Verhaeren se trouvaient grou-
pés de nombreux écrivains.
M. Henri Davignon, commissaire du groupe
des conférences a présenté, en termes très heu-
reux, l’orateur au public.
M. Georges Rency a étudié avec un soin
pieux la Wallonie, détaillant ses aspects pitto-
resques, sa vie propre, le caractère de ses ha-
bitants, sa littérature. Il s’est attardé à déter-
miner les qualités de ses écrivains. Ses appré-
ciations littéraires comme ses couplets en l’hon-
neur des provinces wallonnes ont été accueillies
avec faveur par le nombreux public qui l’écou-
tait, et quand M. Davignon le remercia, une
salve d’applaudissements souligna l’éloge mérité
qu’on venait de faire de sa belle conférence.
Conférence du commandant Paul Renard.
Cette semaine a eu lieu la douzième confé-
rence publique organisée par le groupe des
congrès et conférences, au Palais des fêtes.
Elle a été donnée par le commandant Renard,
de l’armée française, et avait pour sujet :
« L’Aviation ».
Le commandant Renard est le frère de l’il-
lustre colonel Charles Renard, et il fut son
collaborateur durant plus de vingt-cinq ans.