ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 223 Bernier, De Geynst et Van Gelder, de \' Etoile Belge; Shéridan, du Nouveau Précurseur; Eu- gène Tardieu, de la Chronique des Travaux publics; Verhoeven, de la Qazette de Charleroi; Waechter, directeur de la Chronique ; Jonghbsys, de la Gazette; Hamaide, de YIndépendance ; Franz Fischer, du Peuple; Gérard Harry, Du- chesne, Duwaerts, Daras, Van den Berg, Reding ; nos confrères allemands Falcke, Hochdorf, Neter, Weitheimer. Et encore MM. le comte A. Van der Burch et Raoul Van den Bulcke, du comité exécutif ; Albert Janssen, les ingénieurs Dugniolle et D’Hoop, MM. Duprez, Carsoel/ Bernaerts, secrétaire communal d’Uccle, etc. Le baron Janssen, qui toaste avec un esprit et un à-propos justement admirés, prononça ce speach charmant : « Messieurs et chers Amis, » Puisque j’ai le féroce plaisir de vous tenir ce soir sous ma patte, vous n’échapperez pas au toast fatidique. Nous aurions trop de chance, vraiment, vous, d’éviter mon éloquence à répé- tition, moi, de me soustraire aux accès chro- niques d’incontinence verbale qui me sont de- venus comme une seconde nature. » S’il est des toasts de convenance et des discours d’obligation, il est aussi des speechs qui d’eux-mêmes vous viennent aux lèvres avec une sensation de plaisir et qu’on serait fâché de ne pouvoir point dire — et c’est pourquoi je m’excuse de ne pouvoir me taire en ce moment ! » Tout aussi bien, j’ai des confidences à vous faire, qui ne courent aucun danger d’être ébrui- tées puisque je ne les dis qu’à des journalistes ! » Quelqu’un m’a dit un jour que j’étais un thuriféraire de la Presse, que c’était une opinion fort répandue sur mon compte, et qu’en cela, je savais fort bien ce que je faisais 1 » C’est ainsi que, par des âmes charitables, on arrive à se connaître soi-même et à s’épou- vanter de sa propre perversion. » S’il est vrai, Messieurs, que j’ai conquis les journalistes par l’enjôlerie ou par l’astuce, je voudrais bien que l’un de vous me dise comment je m’y suis pris pour le « thurifé- rer » et si je dois connaître la déception de compter dans la Presse autre chose que des amis naturels et spontanés ! » La vérité — et j’aime à vous la dire sans fard — c’est que j’ai toujours éprouvé pour ceux qui manient la plume, une sympathie instinctive, acidulée d’un rien de jalousie. Combatif et entreprenant par nature, il m’a manqué, parmi les chances de mon existence, le talent et l’occa- sion de faire gémir les presses sur les produits de ma pensée et de communier avec le grand public, comme chacun de vous le fait quoti- diennement. » Un consolateur très poli me dira que c’eût été le « violon d’Ingres » ; je lui répondrai que c’est tout bêtement le « raisin de la fable ». » Il n’en est pas moins vrai que dans ma vie — déjà longue, hélas ! — où j’ai vu et expérimenté tant de progrès, où je me suis trouvé en contact avec tant de chercheurs et dç créateurs géniaux luttant contre l’espace, contre le temps, contre la résistance, contre ce qui, dans la nature, met obstacle à la volonté de l’homme, toujours, lorsque j’ai trouvé le loisir de réfléchir pour mon propre compte, j’ai placé deux inventeurs au-dessus de tous les autres pour ' leur supériorité écrasante et leur influence décisive sur le monde : » C’est, d’abord, l’obscur Phénicien de la ville de Sidon qui inventa l’écriture. C’est ensuite et surtout le besogneux fabricant de miroirs qui s’appelait Gutenberg et qui, en donnant aux hommes la presse typographique, a créé un foyer de lumière plus vaste que celui de Pro- méthée. » Voilà, messieurs, pourquoi j’estime et j’af- fectionne, en les enviant un peu, les remueurs de la pensée que vous êtes et qui mettent quo- tidiennement en valeur les deux plus admirables inventions des hommes. » Mais vous, mes chers hôtes, vous avez un titre de plus que les autres journalistes à ma considération et, je vous l’ai dit plus d’une fois, à ma cordiale gratitude. » Vous formez l’état-major de la presse auprès de l’Exposition de Bruxelles et, outre la tâche spéciale et délicate que vous avez assumée en tant que comité, chacun de vous, dans le journal où s’exerce son activité, a largement contribué à assurer la vogue, le succès, le triomphe de de notre œuvre patriotique. » Un célèbre criminel, le cou sur la guillotine, a lancé cette apostrophe fameuse : « Et surtout, n’avouez jamais ! » » Je ne veux rien avoir de commun avec ce gentleman, et il me plaît, au contraire, de vous avouer qu’inopinément investi de la présidence de l’Exposition, je fus effrayé et confondu de la responsabilité qui pesait sur les organisateurs. » C’est qu’une exposition, messieurs, est tout l’opposé de ces entreprises qui se mettent sur pied avec la sécurité que fournit l’expérience et les éléments de garantie que donnent des calculs minutieux. » Et je pus me rendre compte de ce qu’il y a d’imprévu, de téméraire, d’aventureux même, mais aussi de chevaleresque dans une œuvre de cette sorte. On a défini le poète : Un mon- sieur qui met une échelle contre une étoile et qui monte en jouant du violon. C’est, en somme, à cet exercice périlleux que nous nous sommes livrés : l’échelle valait vingt-cinq millions et nous ne savions ce que nous réservait notre étoile... Nous avons gravi, en poètes, peut-être, au risque de nous rompre les os. Mais c’est vous,, mes- sieurs, qui, entraînés par la part d’idéal qui domine cette grandiose manifestation belge, c’est vous qui avez soutenu notre enthousiasme et notre confiance en jouant du violon de tout votre cœur ! » Aujourd’hui, c’est la victoire ! Je sais dans •quelle large mesure elle vous est due et j’ai besoin de vous redire combien je suis touché de l’élan patriotique qui anime la presse belge tout entière, à l’occasion de l’Exposition de Bruxelles, au point que je ne me figure plus une plume de journaliste au-dessus de laquelle ne flotte un petit bout de drapeau I » Mais, en vous remerciant de ce que vous avez fait pour l’Exposition, je serais tenté de vous gronder des bontés continuelles que vous avez pour son président, auquel vous donnez le grand plaisir de vous recevoir ce soir. Vrai- ment, vous ne vous y seriez pas pris d’autre sorte si vous aviez comploté de faire chavirer en moi toute modestie. Mais si c’est là votre dessein, j’aime mieux vous dire tout de suite qu’il faut vous préparer à un échec, car de vos excessives bienveillances pour moi je suis résolu à ne tenir que l’indulgente sympathie et la bonne amitié qui les ont dictées. » C’est à cette sympathie, à cette amitié que je lève mon verre, messieurs, en vous les réci- proquant de toute la force de ma sincérité et de ma cordialité ! » Après ce toast longuement acclamé, M. Ro- tiers, président du comité, leva son verre à la santé du baron Janssen et exprima la sympathie de tous pour le président actif, aimable, infa- tigable de l’Exposition de Bruxelles. M. Edmond Patris célébra ce qui fait la force du baron Janssen: sa bonté native, simple, aimable, agissante qui a su gagner tous les cœurs. Et M. Neter remercia au nom des con- frères étrangers. Après avoir applaudi l’excellent orchestre hongrois de Voros Miska, qui fut superbe d’entrain et de brio, l’on alla dans le parc, où un feu d’artifice magnifique fut tiré en l’honneur des hôtes du baron et de la baronne Janssen. Et, vers il heures, des trams illuminés, aux armes de la presse et aux couleurs de la ville, les ramenaient en ville ravis de la belle soirée qu’ils venaient de passer. Le pavillon du Mozambique. Depuis quelques jours s’est ouvert au public un petit pavillon désigné sous le nom d’Agence de la Province de Mozambique. Si les allures extérieures de ce pavillon sont modestes, la disposition intérieure en est des plus coquette. Nous y avons trouvé des rensei- gnements précieux. Sur cette importante colonie portugaise dans l’Afrique orientale qui, comme on sait, est dotée de deux des principaux ports de mer: Lourenço-Marques, le port géogra- phique et économique du Transvaal, et Beira, la route directe pour la Rhodesie et le Katanga belge. Une superbe collection de vues sur les chemins de fer, l’agriculture, etc., nous donne une idée fa- vorable de la civilisation croissante en cette grande et merveilleuse contrée. Sont exposés là égale- ment quelques produits oléagineux et autres dont le chiffre d’exportation augmente chaque année. L’entreprise de cette exposition collective est V A IMI LE PAVILLON DU MOZAMBIQUE. due à un de nos compatriotes au service du Portugal depuis plus de 14 ans et qui, profitant de son séjour parmi nous, a tenu ainsi à mieux mettre en lumière la richesse de la province du Mozambique. La visite du Lord-Maire. Le président du Comité exécutif a offert sa- medi un déjeuner, en son château d’Uccle, en