ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
222 L’EXPOSITION DE BRUXELLES gloire ; les autres systèmes sont encore à la peine. Ont-ils de l’avenir ? Auront-ils un jour leur Wilbur Wright ? On ne sait : Ce sont les ornithoptères et les hélicoptères. L’ornithoptère, comme son nom l’indique, veut arriver à la propulsion et à la sustentation, comme l’oiseau, par des battements d’ailes. L’hélicoptère est destiné à s’enlever de terre par ses hélices tour- nant sur un axe vertical. Ces deux appareils, quand ils parviendront à voler, présenteront le grand désavantage de présenter le minimum de sûreté, car leurs moyens de sustentation sont faibles en cas de panne du moteur. L’aéro- plane, au contraire, présente un maximum de sûreté, car dans le même cas ses larges sur- faces portantes permettent un atterrissage rela- tivement doux et facile, de 7 à 8 mètres de glissement par mètre de chute. * * * Maintenant que nous voici un peu maîtres de l’air, grâce à l’application entendue de quelques principes de physique fort simples, des hauteurs où nous sommes parvenus avec nos modèles 1910, jetons un coup d’œil sur les travaux des devanciers qui nous ont permis cette gloire et qui nous ont fourni le moyen de réaliser un rêve, toujours poursuivi par les hommes, depuis Icare et avant lui ! L’histoire de l’aviation est longue, mais d’his- toire pas trop n’en faut, nous en donnerons le nécessaire. Tout de suite nous remontons aux frères Wright, qui pour la première fois réussirent, en 1903, en aéroplane monté, un parcours de 260 mètres environ. Antérieurement il y avait eu d’innombrables essais infructueux. Le premier, M. Ernest Arch- deacon, prenait l’initiative d’un concours, d’ap- pareils d’aviation non montés, en 1904. Il créa le Prix Deutsch Archdeacon et divers autres prix. Le concours eut lieu à Paris et réunit une trentaine d’inventeurs qui présentèrent' en tout une cinquantaine de modèles réduits. Résultats du concours: minces. Plus anté- rieurement encore nous devons citer un héli- coptère inventé par l’ingénieur italien Forlanini en 1877, appareil qui fut perfectionné plus tard par les frères Dufaux. La machine aérienne, chargée d’un poids de 4 kilogrammes, s’élevait fort bien jusqu’au sommet du hangar qui la renfermait. Nous attirons l’attention sur l’héli- coptère, parce que cet appareil, combiné avec l’aéroplane, a des chances de succès. Il pourrait fournir un jour à l’aéroplane les moyens de s’enlever sur place, sans roulement préalable, indispensable aujourd’hui. On peut voir, à l’Ex- position, un modèle réduit d’hélicoptère. Avant les Wright, l’Allemand Lilienthal s’était signalé, ainsi que Pilcher, Chanute, Ferber, par quelques vols à l’aide d’un planeur. Quand Wil- bur et Orville Wright reprirent les études de ce planeur, ils se plaçaient debout au milieu de l’aile inférieur ; ils s’élançaient en courant au-devant de la brise dès qu’elle s’élevait, du haut en bas d’un terrain en pente. Mais cela ne constituait guère que des glissades aériennes. C’est par ces moyens qu’il leur fut possible de longuement étudier les pressions de l’air sur les surfaces. Quand ils estimèrent en savoir assez, ils songèrent à ajouter un moteur à leur machine. Et l’on sait ce qu’il en advint ! En Europe, Santos-Dumont travaillait. Après avoir abandonné le ballon dirigeable il s’était adonné à l’étude des aéroplanes. Le 12 novem- bre 1906, il parcourait à Bagatelle 220 mètres sur un biplan avec moteur et hélice ; ce biplan, amélioré, devint le monoplan Santos-Dumont, la Demoiselle, aujourd’hui célèbre, universelle- ment connu. Le 6 décembre 1907, c’était Blé- riot, le héros de la Manche, qui réussissait des vols de 500 mètres, rectilignes, et ensuite des vols circulaires, une année plus tard, en juillet 1908. On voit que les progrès se précipitent. Blériot, encore, accomplit le premier voyage aérien avec escales. Esnault-Pelterie, Farman, Delagrange, accomplirent les mêmes prouesses et même les dépassèrent. Farman prend à son bord un passager, M. Archdeacon, les 29 et 30 mai 1908, et gagne les Prix Archdeacon de 50,000 francs et Armengeaud de 10,000 francs. Le 30 octobre de la même année, il va de Châ- lons à Reims, effectuant le premier vol de ville à ville. Cependant, Delagrange, à Milan, se mainte- nait une demi-heure dans les airs et parcourait seize kilomètres. Entretemps, M. Lazare Weiller avait décidé les frères Wright à venir en France, avec pro- messe de leur acheter leur brevet cinq cent mille francs, « sous condition que l’aéroplane, monté par deux personnes, réussirait, dans la même journée, deux vols, atteignant chacun cin- quante kilomètres, ni l’un ni l’autre ne pouvant excéder une durée de une heure ». On connaît les belles envolées de Latham. Il est le premier qui enlève un passager à bord d’un monoplan, le 18 mai 1909. Comme expé- rience, le 12 juin, Latham, à 60 mètres d’al- titude, coupe l’allumage, et démontre que l’on peut, sans danger, descendre en vol plané ; le Ier décembre, il s’élevait à la hauteur, consi- dérable alors, pour un aéroplane, de 450 mè- tres ; en course, il a réussi à atteindre des vi- tesses de 160 kilomètres à l’heure. Récemment, au meeting d’aviation de la Grande semaine de Champagne, une émotion nouvelle gagna la foule quand, parmi la quin- zaine d’appareils qui tournaient en circuit au- dessus de la piste, on vit se détacher du groupe Latham et Morane, s’élever et disparaître der- rière les nuages, puis revenir, descendus des altitudes respectives de 1,384 et 750 mètres où ils étaient montés ! A peu près vers le même temps, l’Américain Brookins s’élevait à 1,860 mètres d’altitude, à Montréal. z * * * Nous ne pouvons décrire tous les types actuels d’aéroplanes. Les biplans et les monoplans com- portent de jour en jour des améliorations suc- cessives qui créent des variétés nombreuses. Santos-Dumont en a construit à lui seul une douzaine et Blériot en compte au moins onze différents! Il y a peut-être aujourd’hui plus de variétés d’aéroplanes qu’il n’y a d’aviateurs, chacun de ceux-ci ayant créé de progrès en progrès un certain nombre de ces appareils. Que choisir ? Comment décider entre le monoplan et le biplan ? L’un et l’autre triomphent tour à tour. En tous cas, on sait actuellement que si un biplan demande pour quitter la terre une vitesse préalable de 48 kilomètres à l’heure, un appa- reil monoplan ne s’enlève, dans les mêmes con- ditions, qu’au moment où il a atteint sur le sol une vitesse de 75 kilomètres à l’heure. * * * Dirons-nous un mot des prix, pour les ama- teurs ? Selon le moteur et selon les dimensions, ils sont de 22,000 francs au maximum et des- cendent à 7,500 francs pour le plus petit modèle. * * * Nous avons montré, au cours de cet article, que les problèmes de l’aviation sont encore nombreux, particulièrement en ce qui concerne la stabilité d’un aéroplane et le choix de son moteur. Les moyens de départ ne sont pas encore très satisfaisants non plus. Le meeting de Stockel nous aura-t-il rappro- ché de quelques solutions ? Plus on vole, mieux on vole. On peut tout espérer de la ténacité, de l’hardiesse et de l’ingéniosité de cette classe naissante d’hommes nouveaux, dont les peuples jeunes eussent fait jadis les demi-dieux, cons- tellations inattendues au ciel! D’ailleurs, nous ne leur marchandons pas l’en- thousiasme ! Seulement, les demi-dieux s’appellent chez nous recordmen. Les premiers résultats La grande quinzaine d’aviation a été inau- gurée samedi après-midi sur le champ de courses de Stockel. Malgré le mauvais temps, Van den Born, Lanser et Olieslagers ont fait quelques vols. Le Roi et la Reine assistaient à la réunion. Dimanche, Olieslagers est monté à 1,100 mè- tres. Lundi et mardi, le mauvais temps a em- pêché les aviateurs de sortir leurs appareils des hangars. Mercredi, on a eu de beaux vols de Lanser, Kinet, Olieslagers, Tyck, Van den Born et de Ridder. Le Roi et la Reine ont assisté aux diverses épreuves et félicité les aviateurs. INFORMATIONS DIVERSES Le comité de la presse chez le baron Janssen. C’est dans leur superbe demeure de Wolven- dael sous Uccle que le président du comité exécutif et la baronne Janssen — pour qui chaque jour marque une réception nouvelle — offrirent mardi soir un grand dîner en l’honneur des membres du comité de la Presse. La baronne Janssen présidait la fête avec sa grâce accueillante et sa simplicité ravissante. Parmi - les convives: MM. Rotiers, de la Chronique, président ; Edm. Patris, du Soir, président-adjoint ; Thomas, du Courrier, Gille, du Journal de Bruxelles, vice-présidents ; Ooms, Cattier, de la Gazelle, De Ceuster, du Nieuws van den Dag, De Landsheere, du XXe Siècle, et Hoste, du Laatste Nieuws, du Comité de la Presse ; Emile Rossel, directeur du Soir; Paul de Laveleye, du Moniteur des Intérêts Matériels; René Delforge, du Courrier du Soir;