Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
pavillons des colonies françaises, M. Schwob,
commissaire des colonies, a fait ouvrir le pa-
villon de l’Afrique occidentale et celui de
l’Indo-Chine. Tous deux sont entièrement amé-
nagés et ont fait l’admiration de nombreux
visiteurs.
D’une part sont réunis les produits des colo-
nies, de l’autre côté sont étalées les œuvres où
s’avère l’art à la fois ingénieux et naïf des
indigènes.
M. Pierre Delaitre
On nous annonce la mort d’un collaborateur
de la participation française : M. Pierre Delaitre.
C’était un ancien élève de l’Ecole polytechnique.
Il était né à Orléans, le 19 septembre 1846.
Il s’occupa d’abord de construction navale.
Entré en 1874 à la Compagnie des Chemins
de fer de l’Ouest, dont son père, M. Edouard
Delaitre, devint plus tard directeur-général, il
fut attaché aux services maritimes de cette com-
pagnie.
En cette qualité, il prit une part active à la
M. PIERRE DELAITRE.
francisation de la flotte de la ligne de Dieppe-
Newhaven et il' établit, de concert avec les
ingénieurs des Forges et Chantiers de la Médi-
terranée, les plans des nombreux cargo-boats
destinés au service de cette ligne, ainsi que
ceux des paquebots à voyageurs Seine, Tamise,
Manche et France.
Nommé ingénieur en chef des Services mari-
times, il prit sa retraite en 1902, mais son
activité était loin d’être épuisée et c’est avec un
véritable plaisir qu’il accepta de prêter son
concours au Comité français des Expositions à
l’étranger en vue de l’organisation des Expo-
sitions de Liége, Milan, Londres et Bruxelles
(sections des chemins de fer et de la navi-
gation).
M. Delaitre comptait ici de nombreux amis
et sa disparition provoquera d’unanimes et sin-
cères regrets.
La visite du dirigeable “ Belgique „
Le dirigeable Belgique a fait, mardi soir, vers
6 heures, sa première visite à l’Exposition.
Inutile de dire que son apparition au-dessus du
Solbosch provoqua un vif mouvement de curio-
sité. En ce moment halls, pavillons, restaurants
et brasseries se vidèrent, et travailleurs et visi-
teurs envahirent les jardins pour contempler le
navire aérien dans la nacelle duquel se trou-
vaient trois voyageurs.
Le Belgique, venant de son hangar de Boits-
fort, a fait le tour de la world’s fair. Il est
successivement passé au-dessus de la section
LE DIRIGEABLE « BELGIQUE »
ÉVOLUANT AU-DESSUS DE L’EXPOSITION.
allemande, du pavillon néerlandais, les galeries
centrales, les jardins et Bruxelles-Kermesse, où
la foule acclama les aéronautes. Enfin, virant
gracieusement, le Belgique reprit le chemin de
Boitsfort, où il rentra à son hangar. Le Belgique
compte renouveler ses visites à l’Exposition.
Le Belgique, dont notre pays est redevable à
M. Robert Goldschmidt, tient du modèle des
dirigeables français. On a emprunté à chacun
LE HANGAR DU « BELGIQUE » A BOITSFORT.
d’eux ce qu’il y avait de mieux, et on en a fait
quelque chose de neuf, de très homogène et
de parfaitement réussi. Ce qui le prouve, c’est
que toutes ses sorties ont été couronnées de
succès.
Le pavillon de la fermière
Le pavillon de la Fermière, qui s’achève en
ce. promeut près des pavillons des colonies fran-
çaises, sera vraiment remarquable.
Il comprendra tout ce qui se rapporte au rôle
de la femme en agriculture, à l’enseignement
professionnel de la jeune fille du cultivateur, à
l’alimentation du campagnard, à son hygiène, à
l’éducation de ses enfants, à la laiterie, à l’avi-
culture, au jardinage, etc. On y fera de nom-
breuses démonstrations pratiques.
C’est la première fois que- dans- une exposi-
tion universelle le rôle de la fermière çera mis
en évidence. Le nombre des femmes qui s’adon-
nent aux travaux agricoles est plus considérable
que le nombre de celles qui exercent des pro-
fessions commerciales ou qui sont occupées dans
l’industrie.
L’intervention du commissariat général repré-
sente à peu près la moitié des dépenses prévues.
Cette exposition est due à l’initiative de la
, classe 5 de l’Exposition (président, M. Proost),
1 encouragée par le comité du groupe de l’agri-
culture (président, M. le baron de Moreau), et
par le commissariat général du gouvernement,
M. le duc d’Ursel. M. Maenhaut, membre de la
Chambre des représentants, en est le président,
et M. Beco, gouverneur du Brabant en a accepté
la vice-présidence.
La conférence de M. Roosevelt
M. Roosevelt a conférencié jeudi après-midi
à l’Exposition.
Gros succès comme bien on pense. L’ancien
président de la république étoilée avait choisi
pour thème de son discours le proverbe anglais :
Time is money; proverbe qu’il met en pratique.
Voyez plutôt. M. Roosevelt est arrivé à
Bruxelles jeudi après-midi. A 4 heures il parlait
à l’Exposition, le soir il dînait chez le Roi et
était reçu à l’Hôtel de Ville. Nous ne comptons
pas les visites.
C’est, paraît-il, une habitude à prendre et
une bonne habitude puisqu’elle a si bien réussi
à notre hôte d’un jour.
L’éloquence des chiffres
La recette des abonnements à l’Exposition
avait atteint samedi soir 23 avril 650,000 fr.,
ce qui représente près de 50,000 abonnés.
A Bruxelles-Kermesse, la recette des abonne-
ments s’élève actuellement à 77,000 francs.
Il est difficile d’évaluer exactement le nombre
des personnes qui ont assisté, soit dans les jar-
dins, soit dans la salle des fêtes, à l’inaugura-
tion de l’Exposition.
Le comité exécutif estime que plus de 60,000
personnes sont entrées samedi à l’Exposition.
On a encaissé pour 13,000 francs d’entrées à
2 francs. En 1897 la recette des entrées n’avait
pas atteint 5,000 francs.