ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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236 L’EXPOSITION DE BRUXELLES des essais de nouveautés. Il fallait que l’initiative vint des opticiens eux-mêmes. Le docteur Otto Schott, de Witten, en Wëstphalie, prit connais- sance du rapport et se déclara prêt à se mettre à l’œuvre. Quelques mots de physique sont nécessaires ici pour que l’on saisisse l’importance de la structure intime du verre qui compose les len- tilles de microscope. Supposons une bougie allu- mée. De la flamme partent des rayons. Ces rayons viennent à rencontrer une lentille placée à une distance convenable. Cette rencontre les gêne. Ils sont dérangés dans leur marche recti- ligne. Cependant ils veulent avancer, pénétrer dans la lentille. Très bien. Mais la lentille, en vertu de sa structure, ne veut pas qu’ils pénètrent en droite ligne, elle les fait dévier ; ils ne peuvent entrer que de biais. Donc, résolus, ils s'écartent tous de leur route primitive et pénètrent dans le corps de la lentille comme les palettes qu’un éventail ouvert déploie sur son axe. Une image, entrée petite d’un côté de la lentille, en ressort donc, de l’autre côté, agrandie. Cet écartement des rayons, cette déviation par un milieu nouveau s’appelle réfraction, et ce qu’il faut chercher à obtenir en verrerie optique c’est l’augmentation de sa réfringence, c’est-à-dire de cette ouverture en éventail des rayons qui viennent former l’image d’un point déterminé dans la lentille. C’est le secret de la puissance du microscope. Il faut donc, d’après ces principes, composer les lentilles en une substance, en un verre, qui soit susceptible d’écarter fortement les rayons de leur route initiale. Ce fut une recherche fort ardue. Il faut également se souvenir que la marche du rayon lumineux est rectiligne, tant que le rayon est dans un milieu homogène. Si le milieu n’est pas homogène, cömme un verre de mau- vaise qualité, par exemple, le rayon déviera chaque fois qu’il heurtera une couche de densité différente, et toutes ces déviations produiront à sa sortie finalement une image tordue. Il faut donc composer les lentilles optiques d’un verre qui ne dévie plus le rayon une fois entré, qui soit d’une homogénéité parfaite. C’est le second point du problème de l’optique : trouver et amal- gamer des substances qui donneront par la fu- sion un milieu homogène au délicat rayon. Le nombre des problèmes à résoudre en ver- rerie pour atteindre les desiderata de l’optique est naturellement illimité, car chaque nouveau pas dans la connaissance multiplie les énigmes de la nature autour de l’homme. Mais fixons les idées sur les problèmes actuellement en cours de solution et qui sont particulièrement près d’aboutir. La verrerie moderne vise à la fabrication de verres plus incolores que ceux que l’on obtenait auparavant. Ces verres doivent laisser passer toutes les radiations du spectre dans la même mesure. Le crown ordinaire est verdâtre ; le flint, jaunâtre. Les premières fontes que l’on fit avec des produits nouveaux dans le but d’éli- miner ces colorations ne réussirent pas tout de suite et les procédés avaient encore une coloration gênante pour certaines applications. On eut recours aux boro-silicates et à la baryte et l’on arriva, grâce à ces éléments, a obtenir dans un ensemble de verres certaines fontes que l’on pût considérer comme parfaitement incolores. Il est probable que la question du point de fusion n’est pas sans importance sur la coloration. Et l’on devrait pouvoir examiner microscopiquement la teneur d’un verre et les modifications chimiques et physiques produites par le feu dans sa substance, comme le fait actuellement, et depuis peu, pour les aciers, la métallographic. Un autre problème était de fabriquer des verres qui, à l’encontre des verres anciens, au lieu d’absorber les rayons ultra-violets, au con- traire, les laissât passer. Cette faculté de laisser passer les rayons ultra-violets était une propriété propre jusqu’ici aux cristaux, spath-fluor et quartz. Bien que très répandu, le spath-fluor est excessivement difficile à rencontrer en mor- ceaux parfaitement limpides. Les études du docteur Zschimmer ont fourni les indications nécessaires à réussir des fontes qui laissent mieux passer les rayons ultra-violets que les verres anciens. Cependant, on n’est pas encore entièrement parvenu à donner aux fontes artifi- cielles les propriétés totales du spath-fluor au point de vue optique. Enfin, le dernier problème à l’étude a trait à la fonte de verres colorés. On sait que pour obtenir ceux-ci, on introduit dans la composition des oxydes ou des sels métalliques qui s’y trans- forment en silicates correspondants et se dissol- vent dans la masse. En apparence, la masse est homogène, mais en réalité elle ne l’est pas. Et si l’on place un fragment de ces verres sous la lentille du microscope, on aperçoit ces matières sous la forme de petits cristaux fixés dans l’épaisseur de la masse. Conséquences, les verres bleus, ou verts, ou rouges que l’on em- ploiera dans diverses expériences aux fins de ne laisser passer que certains rayons colorés, en laisseront passer d’autres à cause de la pré- sence de ces cristaux. Le nombre d’espèces de verres colorés que l’on possède dans ces con- ditions est fort grand ; mais, comme nous venons de le voir, ces verres sont défectueux. Ces tra- vaux intéressent surtout la photographie des couleurs, et jusqu’ici on n’est pas arrivé à une solution parfaite du problème. 11 ne faut pas oublier non plus, au nombre des difficultés qui se présentent sans cesse, que chaque fois qu’une fonte nouvelle donne un verre doué de propriétés nouvelles, cette amélioration partielle s’accompagne de défauts que ne possé- daient pas l’ancienne fonte I C’est donc un tra- vail considérable que d’enrichir une fonte de la moindre qualité nouvelle, sans qu’elle perde quelqu’une de ses autres qualités ; sa masse n’est pas homogène, il y a des fils ou des différences de tension qui peuvent même faire sauter l’en- semble ; ces défauts arrivent à s’éliminer par des refontes et un refroidissement excessivement lent, dont la durée, notamment pour le verre destiné à devenir une lentille apochromatique, goutte de rosée plus chère que le diamant, peut dépasser un mois I Verres incolores, verres qui laissent passer les rayons ultra -violets, verres colorés, toutes ces recherches n’auraient que peu de consé- quences s’il s’agissait seulement de l’obtention de la chose pour elle-même ; mais toute l’im- portance est dans les applications ; les verres incolores, en microscopie et en astronomie ; les verres pour l’ultra-violet, en médecine et en bactériologie ; les verres colorés, pour la pho- tographie des couleurs, etc. Il est entendu que nous avons exposé ici les conditions des problèmes de la verrerie op- tique sous une forme simplifiée, une sorte de schéma qui en rend la compréhension acces- sible. Il aurait fallu entrer dans des détails que ne comporte pas l’étendue d’un article et que ne demande personne en dehors des spé- cialistes. INFORMATIONS DIVERSES Le jury international des beaux=arts. Voici le texte de l’arrêté ministériel nommant le Jury de l’Exposition internationale des Beaux- Arts : Le Ministre des Sciences et des Arts arrête : Article premier. — Sont nommés membres effec- tifs du Jury des récompenses pour le Groupe II de l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles : Classe de Peinture. MM. Baertsoen, A., artiste peintre, Section inter- nationale; Benlliure, José, directeur de l’Académie Royale Espagnole, à Rome ; Breituer, G.-H., artiste peintre, Hollande ; Cairati, G., artiste peintre, Italie ; Cassiers, H., artiste peintre, Belgique ; Carpentier, E., artiste peintre, Belgique ; Claus, E., artiste peintre, Belgique ; Courtens, F., artiste peintre, Belgique ; Delvin, J., artiste peintre, Belgique ; De Vriendt, J., artiste peintre, Belgique ; Fabry, E., artiste peintre, Belgique; Gilsoul, V., artiste peintre, Belgique ; Gorter, A.-M., artiste peintre, Hollande ; Haverman, H.-J., artiste peintre, Hollande ; Khnopff, F., artiste peintre, Section interna- tionale ; Reckelbus, L., artiste peintre, Belgique; Richir, H., artiste peintre, Belgique ; Steelink, Wilm., artiste peintre, Hollande ; Struys, A., artiste peintre, Belgique ; Vazquez, C., artiste peintre, Espagne. Classe de Gravure. MM. Gairati, G., artiste graveur, Italie ; Lauwers, professeur à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts, à Anvers, Section internatio- nale; , Lenain, Louis, artiste graveur, Belgique ; Rassenfosse, A., artiste graveur, Belgique ; Witsen, W., artiste graveur, Hollande. Classe de Sculpture. MM. Anthone, J., artiste statuaire, Belgique ; Bart van Hove, artiste statuaire, Hollande ; Lagae, Jules, artiste statuaire, Belgique; Nicolini, artiste statuaire, Italie; Rombaux, E., artiste statuaire, Belgique ; Trilles, artiste statuaire, Espagne. Classe de Gravure en Médailles. MM. Alvin, D., conservateur du Cabinet de Numis- matique de l’Etat, Section int. Méd.; Bosselt, graveur en médailles, Allemagne (S. I. M.); Buls, Ch., Belgique (S. I. M.); de Vreese, graveur en médailles, Belgique (S. 1. M.); de Witte, Belgique ; Marsholl, médailleur de l’Empereur d’Au- triche, Section intern. Méd.; Ménadier, directeur du Cabinet de Numisma- tique, à Berlin ;