Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
des essais de nouveautés. Il fallait que l’initiative
vint des opticiens eux-mêmes. Le docteur Otto
Schott, de Witten, en Wëstphalie, prit connais-
sance du rapport et se déclara prêt à se mettre
à l’œuvre.
Quelques mots de physique sont nécessaires
ici pour que l’on saisisse l’importance de la
structure intime du verre qui compose les len-
tilles de microscope. Supposons une bougie allu-
mée. De la flamme partent des rayons. Ces
rayons viennent à rencontrer une lentille placée
à une distance convenable. Cette rencontre les
gêne. Ils sont dérangés dans leur marche recti-
ligne. Cependant ils veulent avancer, pénétrer
dans la lentille. Très bien. Mais la lentille, en
vertu de sa structure, ne veut pas qu’ils pénètrent
en droite ligne, elle les fait dévier ; ils ne peuvent
entrer que de biais. Donc, résolus, ils s'écartent
tous de leur route primitive et pénètrent dans
le corps de la lentille comme les palettes qu’un
éventail ouvert déploie sur son axe. Une image,
entrée petite d’un côté de la lentille, en ressort
donc, de l’autre côté, agrandie.
Cet écartement des rayons, cette déviation par
un milieu nouveau s’appelle réfraction, et ce
qu’il faut chercher à obtenir en verrerie optique
c’est l’augmentation de sa réfringence, c’est-à-dire
de cette ouverture en éventail des rayons qui
viennent former l’image d’un point déterminé
dans la lentille. C’est le secret de la puissance
du microscope.
Il faut donc, d’après ces principes, composer
les lentilles en une substance, en un verre, qui
soit susceptible d’écarter fortement les rayons de
leur route initiale. Ce fut une recherche fort
ardue.
Il faut également se souvenir que la marche
du rayon lumineux est rectiligne, tant que le
rayon est dans un milieu homogène. Si le milieu
n’est pas homogène, cömme un verre de mau-
vaise qualité, par exemple, le rayon déviera
chaque fois qu’il heurtera une couche de densité
différente, et toutes ces déviations produiront
à sa sortie finalement une image tordue. Il faut
donc composer les lentilles optiques d’un verre
qui ne dévie plus le rayon une fois entré, qui
soit d’une homogénéité parfaite. C’est le second
point du problème de l’optique : trouver et amal-
gamer des substances qui donneront par la fu-
sion un milieu homogène au délicat rayon.
Le nombre des problèmes à résoudre en ver-
rerie pour atteindre les desiderata de l’optique
est naturellement illimité, car chaque nouveau
pas dans la connaissance multiplie les énigmes
de la nature autour de l’homme. Mais fixons les
idées sur les problèmes actuellement en cours
de solution et qui sont particulièrement près
d’aboutir.
La verrerie moderne vise à la fabrication de
verres plus incolores que ceux que l’on obtenait
auparavant. Ces verres doivent laisser passer
toutes les radiations du spectre dans la même
mesure. Le crown ordinaire est verdâtre ; le
flint, jaunâtre. Les premières fontes que l’on
fit avec des produits nouveaux dans le but d’éli-
miner ces colorations ne réussirent pas tout
de suite et les procédés avaient encore une
coloration gênante pour certaines applications.
On eut recours aux boro-silicates et à la baryte
et l’on arriva, grâce à ces éléments, a obtenir
dans un ensemble de verres certaines fontes
que l’on pût considérer comme parfaitement
incolores. Il est probable que la question du
point de fusion n’est pas sans importance sur
la coloration. Et l’on devrait pouvoir examiner
microscopiquement la teneur d’un verre et les
modifications chimiques et physiques produites
par le feu dans sa substance, comme le fait
actuellement, et depuis peu, pour les aciers, la
métallographic.
Un autre problème était de fabriquer des
verres qui, à l’encontre des verres anciens, au
lieu d’absorber les rayons ultra-violets, au con-
traire, les laissât passer. Cette faculté de laisser
passer les rayons ultra-violets était une propriété
propre jusqu’ici aux cristaux, spath-fluor et
quartz. Bien que très répandu, le spath-fluor
est excessivement difficile à rencontrer en mor-
ceaux parfaitement limpides. Les études du
docteur Zschimmer ont fourni les indications
nécessaires à réussir des fontes qui laissent
mieux passer les rayons ultra-violets que les
verres anciens. Cependant, on n’est pas encore
entièrement parvenu à donner aux fontes artifi-
cielles les propriétés totales du spath-fluor au
point de vue optique.
Enfin, le dernier problème à l’étude a trait
à la fonte de verres colorés. On sait que pour
obtenir ceux-ci, on introduit dans la composition
des oxydes ou des sels métalliques qui s’y trans-
forment en silicates correspondants et se dissol-
vent dans la masse. En apparence, la masse
est homogène, mais en réalité elle ne l’est pas.
Et si l’on place un fragment de ces verres
sous la lentille du microscope, on aperçoit ces
matières sous la forme de petits cristaux fixés
dans l’épaisseur de la masse. Conséquences, les
verres bleus, ou verts, ou rouges que l’on em-
ploiera dans diverses expériences aux fins de ne
laisser passer que certains rayons colorés, en
laisseront passer d’autres à cause de la pré-
sence de ces cristaux. Le nombre d’espèces de
verres colorés que l’on possède dans ces con-
ditions est fort grand ; mais, comme nous venons
de le voir, ces verres sont défectueux. Ces tra-
vaux intéressent surtout la photographie des
couleurs, et jusqu’ici on n’est pas arrivé à une
solution parfaite du problème.
11 ne faut pas oublier non plus, au nombre
des difficultés qui se présentent sans cesse, que
chaque fois qu’une fonte nouvelle donne un verre
doué de propriétés nouvelles, cette amélioration
partielle s’accompagne de défauts que ne possé-
daient pas l’ancienne fonte I C’est donc un tra-
vail considérable que d’enrichir une fonte de
la moindre qualité nouvelle, sans qu’elle perde
quelqu’une de ses autres qualités ; sa masse n’est
pas homogène, il y a des fils ou des différences
de tension qui peuvent même faire sauter l’en-
semble ; ces défauts arrivent à s’éliminer par
des refontes et un refroidissement excessivement
lent, dont la durée, notamment pour le verre
destiné à devenir une lentille apochromatique,
goutte de rosée plus chère que le diamant, peut
dépasser un mois I
Verres incolores, verres qui laissent passer
les rayons ultra -violets, verres colorés, toutes
ces recherches n’auraient que peu de consé-
quences s’il s’agissait seulement de l’obtention
de la chose pour elle-même ; mais toute l’im-
portance est dans les applications ; les verres
incolores, en microscopie et en astronomie ; les
verres pour l’ultra-violet, en médecine et en
bactériologie ; les verres colorés, pour la pho-
tographie des couleurs, etc.
Il est entendu que nous avons exposé ici
les conditions des problèmes de la verrerie op-
tique sous une forme simplifiée, une sorte de
schéma qui en rend la compréhension acces-
sible. Il aurait fallu entrer dans des détails
que ne comporte pas l’étendue d’un article et
que ne demande personne en dehors des spé-
cialistes.
INFORMATIONS DIVERSES
Le jury international des beaux=arts.
Voici le texte de l’arrêté ministériel nommant
le Jury de l’Exposition internationale des Beaux-
Arts :
Le Ministre des Sciences et des Arts arrête :
Article premier. — Sont nommés membres effec-
tifs du Jury des récompenses pour le Groupe II
de l’Exposition universelle et internationale de
Bruxelles :
Classe de Peinture.
MM. Baertsoen, A., artiste peintre, Section inter-
nationale;
Benlliure, José, directeur de l’Académie
Royale Espagnole, à Rome ;
Breituer, G.-H., artiste peintre, Hollande ;
Cairati, G., artiste peintre, Italie ;
Cassiers, H., artiste peintre, Belgique ;
Carpentier, E., artiste peintre, Belgique ;
Claus, E., artiste peintre, Belgique ;
Courtens, F., artiste peintre, Belgique ;
Delvin, J., artiste peintre, Belgique ;
De Vriendt, J., artiste peintre, Belgique ;
Fabry, E., artiste peintre, Belgique;
Gilsoul, V., artiste peintre, Belgique ;
Gorter, A.-M., artiste peintre, Hollande ;
Haverman, H.-J., artiste peintre, Hollande ;
Khnopff, F., artiste peintre, Section interna-
tionale ;
Reckelbus, L., artiste peintre, Belgique;
Richir, H., artiste peintre, Belgique ;
Steelink, Wilm., artiste peintre, Hollande ;
Struys, A., artiste peintre, Belgique ;
Vazquez, C., artiste peintre, Espagne.
Classe de Gravure.
MM. Gairati, G., artiste graveur, Italie ;
Lauwers, professeur à l’Institut Supérieur des
Beaux-Arts, à Anvers, Section internatio-
nale; ,
Lenain, Louis, artiste graveur, Belgique ;
Rassenfosse, A., artiste graveur, Belgique ;
Witsen, W., artiste graveur, Hollande.
Classe de Sculpture.
MM. Anthone, J., artiste statuaire, Belgique ;
Bart van Hove, artiste statuaire, Hollande ;
Lagae, Jules, artiste statuaire, Belgique;
Nicolini, artiste statuaire, Italie;
Rombaux, E., artiste statuaire, Belgique ;
Trilles, artiste statuaire, Espagne.
Classe de Gravure en Médailles.
MM. Alvin, D., conservateur du Cabinet de Numis-
matique de l’Etat, Section int. Méd.;
Bosselt, graveur en médailles, Allemagne (S.
I. M.);
Buls, Ch., Belgique (S. I. M.);
de Vreese, graveur en médailles, Belgique
(S. 1. M.);
de Witte, Belgique ;
Marsholl, médailleur de l’Empereur d’Au-
triche, Section intern. Méd.;
Ménadier, directeur du Cabinet de Numisma-
tique, à Berlin ;