Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

238 L’EXPOSITION DE BRUXELLES Une excursion au château de Bioul. — Vous êtes des gens heureux, vous autres Belges, nous disait samedi, en rentrant de cette magnifique excursion au château de Bioul, où nous avaient conviés M. François Vaxelaire et ses fils Georges et Raymond, le commissaire- général d’une des grandes nations représentées LE CHATEAU DE BIOUL. à Bruxelles. Votre petit pays offre les aspects les plus variés, les sites les plus pittoresques qui se puissent imaginer. Vous possédez toutes les richesses du sol, et vous avez de plus des hommes agissants, énergiques, accueillant comme il n’y en a nulle part au monde. Notre pays est grand et riche, et nous ne pourrions riva- liser avec vous pour le faste et la magnificence des réceptions qui nous ont été réservées de toutes parts depuis que nous sommes arrivés à Bruxelles... Et notre interlocuteur ne tarissait pas d’élo- ges sur la Belgique et les Belges, et c’était le meilleur éloge que l’on pût faire de la récep- tion splendide que venaient de nous réserver l’aimable et accueillant châtelain de Bioul, et ses fils, Georges, le distingué consul et com- missaire-général de Turquie, Raymond, si aima- blement sympathique. Tout le monde avait répondu à leur appel, et l’on peut dire que tout Bruxelles-Exposition fut à Bioul, — les uns, en train spécial qui les conduisit à Godinne, où des autos, en une course rapide, par les routes pittoresques de la Meuse, les menèrent à Bioul, les autres venus direc- tement de Bruxelles en auto. Les excursionnistes étaient plus de cent. Parmi eux, citons au hasard du crayon: S. E. Ohannès bey Couyoumdjian, sous-secré- taire d’Etat au ministère des affaires étrangères et envoyé extraordinaire de l’empereur des Otto- mans auprès du roi Albert ; le colonel de Ruette, aide de camp du Roi attaché à sa personne ; M. Hubert, ministre de l’industrie et du travail ; le comte de Dudzeele, ancien ministre de Bel- gique à Constantinople ; S. E. Abdul-Hack- Hamid bey, ministre de Turquie à Bruxelles ; Diran bey Nouradounghian, secrétaire de la légation impériale ottomane ; Agop bey Cher- betgian, commissaire-général adjoint du gou- vernement impérial ottoman ; Hatchik effendi Mouradyan, attaché au ministère des affaires étrangères ; S. E. Yang-Chao-Ugao, ministre de Chine ; Ravené, président de la commission impériale allemande ; les commissaires et com- missaires-généraux adjoints Todros, De Esco- riaza, Lehman, Rossum, Hallat, Périer, Thiery, Goldzieher, Penso, Ramos, Grosjean, Liou-Sy- Chang, Robyns de Schneidauer, Lambert, Cotté ; Lachaze, Faure, du Bousquet, de la participation française ; Eugène Keym ; comte Adrien van der Burch ; S. E. Garabelli, ministre de l’Uruguay ; S. E. docteur Richter, sous-secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur du gouvernement alle- mand; Jules Carlier; A. Amelin, directeur- général au ministère de l’industrie; Henry Carton de Wiart, président du groupe des con- grès ; Mavaut, chef de cabinet ; Storms ; Bas- tenier ; Dupret et Maurice Lemonnier, vice-pré- sidents du Comité exécutif; Francotte, ancien ministre, membre du Comité exécutif ; Nerincx, vice-président' 'de la. Chambre, idem. ; le sénateur Orban de Xivry ; Morisseaux, directeur-général au ministère du travail ; Albert Janssen, secré- SUR LE PERRON. — L’ARRIVÉE DES INVITÉS. taire au commissariat belge ; le major de Ro ; Bobrick, consul d’Allemagne; le commandant Jonkheere ; Auguste Peltzer, bourgmestre de Spa ; Emile Digneffe, ancien président du Comité exécutif de l’Exposition de Liège; Dejardin, directeur-général des mines au minis- tère de l’industrie ; Vléminckx, secrétaire-général au commissariat de Turquie ; Parmentier, secré- taire-commissaire au commissariat de Turquie ; Franses effendi, attaché au commissariat de Tur- quie ; Cherbetgian fils, attaché au commissariat de Turquie ; Hamaïde ; Ivan de Spirlet ; Sedad Noury bey ; Clément Colleyt ; Ernest Oury ; Paul Robert ; Baune, avocat ; le baron Orban de Xivry fils ; Charles Bulens ; Bogaarts ; Van Ophem, etc. Après une visite du magnifique château de Bioul, restauré avec un goût vraiment parfait, les invités lunchèrent, sous les jolies galeries du château, ou en plein air. Trois tables avaient été dressées ; celle, tout à fait officielle, où M. Vaxelaire père présidait, entouré de l’envoyé extraordinaire et des ministres ; celle des com- missaires et des personnages de l’Exposition que présidait M. Georges Vaxelaire ; enfin celle des artistes présidée par M. Raymond Vaxe- laire. A l’issue du lunch délicieux, que l’orchestre hongrois de Vöräo Miska égaya de ses meilleurs czardas, on s’en fut, par les belles routes du château, vers le théâtre de verdure, dressé dans un site élevé à l’est du domaine. Le spectacle qui y fut réservé aux hôtes de MM. Vaxelaire fut un nouveau régal pour tous. Mlle Jane Faber, de la Comédie-h rançaise, une exquise Parisienne — elle naquit a Aude- narde, — la voilà bien l’expansion belge! - récita spirituellement quelques monologues. Puis M1^ Marville dit et chanta, accompagnée par M. Mertens, de la Monnaie, « sa » revue, piquante, mordante, pétillante de verve mali- cieuse et fine, qui souleva les acclamations. Et, dans ce cadre adorable de fraîcheur, M. Brunot et Mlle Provost, de la Comédie- Française, nous donnèrent, pour finir, le Baiser, de Banville, avec quelques vers appropries pour la circonstance, car la scène était « dans les bois du château de Bioul, de nos jours ». Et les strophes de Banville sonnèrent admirables, dans