ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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336 L’EXPOSITION DE BRUXELLES qu’à jeter les yeux sur les chiffres qui montrent l’importance de ses opérations commerciales. De 1902 a 1909, la Société a acheté pour près de 25 millions de francs de tissus, de perles, de RETOUR d’un VOYAGE DE RECONNAISSANCE. machettes, d’objets d’habillement, de quincail- lerie, de sel, de cùivre, d’armes, de poudre, dé fer, de faïence, de produits pharmaceutiques, de steamers, de baleinières, de matériel, d’outillage,' de vivres, etc. Les sept exercices de 1901 à 1908 ont permis la distribution d’une somme totale dé 2 5,929,000 francs de dividendes. L’Etat en a touché la moitié et, en outre, une somme presque égale perçue en droits d’entrée, en licences et impôts de toute sorte sur les opérations de la Compa- gnie. Les sociétés constituant la Compagnie du Kasaï ayant engagé dansl’affaire une vingtaine de millions approximativement, l’intérêt qu’elles ont touché en moyenne chaque année, depuis 1902, a donc été de fr. 9.26 pour cent. Mais les. beaux résultats de l’entreprise, au point de vue financier, n’est pas ce qui nous intéresse le plus. On pourrait cependant se réjouir du précieux appoint que la Compagnie a apporté pécuniairement à la mise en valeur de notre colonie. Ce qu’il faut surtout retenir d’une visite au stand de la Compagnie du Kasaï, à Tervueren, c’est son action civilisatrice. Grâce à une politique habile, la Société s’est concilié la sympathie de nombreuses populations indigènes et de chefs puissants, tels que Lukengo et Kalamba. Elle a relevé dans toutes les régions les richesses naturelles qui pouvaient être utili- sées. Elle a envoyé au Jardin botanique de Bru- xelles des milliers d’échantillons botaniques. La Compagnie du Kasaï vient de réunir en un luxueux volume de près de cinq cents pages, orné de cartes et de superbes gravures, les ré- sultats de ses recherches botaniques et agrono- miques dans les territoires de notre colonie ouverts à son activité commerciale. C’est une œuvre d’une importance considérable, qui vient enrichir la bibliographie congolaise. Les docu- ments qui composent cet ouvrage ont été mis en ordre et annotés par M. E. De Wildeman. La culture des caféiers, des cacaoyers, des vaniliers, des caoutchoutiers, les cultures indi- gènes, la lutte contre les maladies, les poisons d’épreuves, les plantes à fibres, l’état des plan- tations de la Compagnie du Kasaï, la ferme de Dima, les plantations Lacourt ont, dans ce livre, des chapitres spéciaux, où les renseignements fourmillent. L’énumération des espèces végétales recueillies dans le bassin du Kasaï sert de chapiteau à cet édifice scientifique, unique peut-être dans les annales de la colonisation en Afrique. La mission entreprise par la Compagnie continue sur place.' D’autres études sont entre- prises sur le climat, le sol, le flou, la faune du Kasaï. Bientôt on pourra, grâce à ces recherches rationnelles, déterminer exactement ce qu’il y a à faire dans chaque village pour le développement de la culture, du com- merce et de l’industrie. Entretemps, à Bruxelles, le musée du Kasaï se complète. Tous les stea- mers qui arrivent à Anvers apportent en Belgique de nouvelles collections ethnographiques, de nouveaux docu- ments scientifiques. La Compagnie vient en aide aux missions catholiques du Kasaï. Elle subsidie la villa coloniale, l’institut bactériologique de Léopoldville, l’école de médecine tropicale de Liverpool. Elle a accordé son appui à la mission scientifique du professeur Starr, des Etats-Unis d’Amérique, à la mission allemande, à la mission anglaise en- voyée par le British Museum de Lon- dres. Elle a bâti en Afrique une école, un hôpital, elle a organisé un service médical, installé des ateliers de cons- tructions, de vannerie, de briqueterie, de charpenterie. Elle s’est attachée à former la main-d’œuvre indigène. Elle a planté pour satisfaire à l’impôt plus de quinze cents hectares de lianes et d’irchs. Dans ses propriétés, elle a plug de 600,000 irchs robustes. Des essais d’élevage et de culture ont donné dans la ferme de Dima des résultats si encourageants que dès à présent des ordres sont donnés de multiplier les fermes modèles dans le Kasaï, et de créer des kraals pour le dressage des bêtes de somme qui doivent aider à supprimer le portage. On se rend de Dima à la ferme par une belle route ombragée de muscadiers, de copaliers et de palmiers divers. Contrairement à ce qui exis- tait autrefois, on ne trouve plus sur la route ni marais, ni troncs d’arbres, ni racines. La voie est cyclable. La ferme rappelle aux agents la vie cam- pagnarde d’Europe, les belles campagnes fla- mandes, avec leurs belles prairies à herbes fines, où paissent les troupeaux, où gambadent les agneaux. La ferme de Dima constitue une véritable HOPITAL DE PANGU, MAISON DU DIRECTEUR. CHALET POUR MALADES BLANCS A PANGU.