Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
qu’à jeter les yeux sur les chiffres qui montrent
l’importance de ses opérations commerciales.
De 1902 a 1909, la Société a acheté pour près
de 25 millions de francs de tissus, de perles, de
RETOUR d’un VOYAGE DE RECONNAISSANCE.
machettes, d’objets d’habillement, de quincail-
lerie, de sel, de cùivre, d’armes, de poudre, dé
fer, de faïence, de produits pharmaceutiques, de
steamers, de baleinières, de matériel, d’outillage,'
de vivres, etc.
Les sept exercices de 1901 à 1908 ont permis
la distribution d’une somme totale dé 2 5,929,000
francs de dividendes. L’Etat en a touché la
moitié et, en outre, une somme presque égale
perçue en droits d’entrée, en licences et impôts
de toute sorte sur les opérations de la Compa-
gnie. Les sociétés constituant la Compagnie du
Kasaï ayant engagé dansl’affaire une vingtaine de
millions approximativement, l’intérêt qu’elles ont
touché en moyenne chaque année, depuis 1902,
a donc été de fr. 9.26 pour cent.
Mais les. beaux résultats de l’entreprise, au
point de vue financier, n’est pas ce qui nous
intéresse le plus. On pourrait cependant se
réjouir du précieux appoint que la Compagnie
a apporté pécuniairement à la mise en valeur de
notre colonie.
Ce qu’il faut surtout retenir d’une visite au
stand de la Compagnie du Kasaï, à Tervueren,
c’est son action civilisatrice.
Grâce à une politique habile, la Société s’est
concilié la sympathie de nombreuses populations
indigènes et de chefs puissants, tels que Lukengo
et Kalamba. Elle a relevé dans toutes les régions
les richesses naturelles qui pouvaient être utili-
sées. Elle a envoyé au Jardin botanique de Bru-
xelles des milliers d’échantillons botaniques.
La Compagnie du Kasaï vient de réunir en un
luxueux volume de près de cinq cents pages,
orné de cartes et de superbes gravures, les ré-
sultats de ses recherches botaniques et agrono-
miques dans les territoires de notre colonie
ouverts à son activité commerciale. C’est une
œuvre d’une importance considérable, qui vient
enrichir la bibliographie congolaise. Les docu-
ments qui composent cet ouvrage ont été mis en
ordre et annotés par M. E. De Wildeman.
La culture des caféiers, des cacaoyers, des
vaniliers, des caoutchoutiers, les cultures indi-
gènes, la lutte contre les maladies, les poisons
d’épreuves, les plantes à fibres, l’état des plan-
tations de la Compagnie du Kasaï, la ferme de
Dima, les plantations Lacourt ont, dans ce livre,
des chapitres spéciaux, où les renseignements
fourmillent.
L’énumération des espèces végétales recueillies
dans le bassin du Kasaï sert de chapiteau à cet
édifice scientifique, unique peut-être dans les
annales de la colonisation en Afrique. La mission
entreprise par la Compagnie continue
sur place.' D’autres études sont entre-
prises sur le climat, le sol, le flou,
la faune du Kasaï. Bientôt on pourra,
grâce à ces recherches rationnelles,
déterminer exactement ce qu’il y a
à faire dans chaque village pour le
développement de la culture, du com-
merce et de l’industrie.
Entretemps, à Bruxelles, le musée
du Kasaï se complète. Tous les stea-
mers qui arrivent à Anvers apportent
en Belgique de nouvelles collections
ethnographiques, de nouveaux docu-
ments scientifiques.
La Compagnie vient en aide aux
missions catholiques du Kasaï. Elle
subsidie la villa coloniale, l’institut
bactériologique de Léopoldville, l’école
de médecine tropicale de Liverpool.
Elle a accordé son appui à la mission
scientifique du professeur Starr, des
Etats-Unis d’Amérique, à la mission
allemande, à la mission anglaise en-
voyée par le British Museum de Lon-
dres.
Elle a bâti en Afrique une école,
un hôpital, elle a organisé un service
médical, installé des ateliers de cons-
tructions, de vannerie, de briqueterie,
de charpenterie.
Elle s’est attachée à former la main-d’œuvre
indigène. Elle a planté pour satisfaire à l’impôt
plus de quinze cents hectares de lianes et d’irchs.
Dans ses propriétés, elle a plug de 600,000
irchs robustes. Des essais d’élevage et de culture
ont donné dans la ferme de Dima des résultats
si encourageants que dès à présent des ordres
sont donnés de multiplier les fermes modèles
dans le Kasaï, et de créer des kraals pour
le dressage des bêtes de somme qui doivent
aider à supprimer le portage.
On se rend de Dima à la ferme par une belle
route ombragée de muscadiers, de copaliers et
de palmiers divers. Contrairement à ce qui exis-
tait autrefois, on ne trouve plus sur la route ni
marais, ni troncs d’arbres, ni racines. La voie
est cyclable.
La ferme rappelle aux agents la vie cam-
pagnarde d’Europe, les belles campagnes fla-
mandes, avec leurs belles prairies à herbes fines,
où paissent les troupeaux, où gambadent les
agneaux.
La ferme de Dima constitue une véritable
HOPITAL DE PANGU, MAISON DU DIRECTEUR.
CHALET POUR MALADES BLANCS A PANGU.