ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 355 tement et si énergiquement réparé, lui ait valu un regain de popularité. On donrie volontiers un franc pour courir la chance d’en gagner deux cent mille ; on le donne plus volontiers encore lorsqu’on sait que ce franc contribue à relever des ruines et à montrer à l’étranger qu’un pays LA NOUVELLE FAÇADE. comme le nôtre ne se laisse point abattre par un coup du sort, au milieu de son triomphe. Depuis l’incendie qui a détruit une partie de l’Exposition, la vente des billets de la tombola s’est sensiblement accrue. Le fait méritait d’être souligné, car le patriotisme n’y est certainement pas étranger. Le congrès international des Associations agricoles. Le premier congrès international des Associa- tions agricoles et de démographie rurale, placé sous la présidence de M. Tibbaut, membre de la Chambre des représentants, s’est ouvert au Palais des fêtes. Au bureau se trouvaient M. Jules Le Jeune, ministre d’Etat ,• M. Çartuyvels, représentant le ministre de l’agriculture ; Mme la baronne Rot- saert de Vertaing ; MM. Maenhaut et Carton de Wiart, députés ,• baron della Faille, sénateur ; MM. Devuyst, inspecteur de l’agriculture ; Ley- niers et Van der Waeren, secrétaires ,• Miserez, secrétaire-adjoint, etc. Parmi l’assistance, très nombreuse, les délé- gués de la Hongrie, de la Russie, de la Suisse, du Danemark, du Japon, de l’Italie, de l’Espa- gne, de l’Allemagne, de l’Egypte, de la Tunisie, de la France, du Brésil, etc. M. Tibbaut a prononcé le discours d’ouverture. La participation française. A l’occasion de la réouverture de la galerie d honneur de la section française, une réception a été organisée par le commissariat - général français. Parmi les personnalités accourues en foule — et que reçurent MM. Beau, ministre de France, Pinard, président de la section française, Chapsal, commissaire-général ; Dedet, commissaire-géné- ral-adjoint; MM. Sandoz, Muteau. Reville, taure, du commissariat-général, — on notait MM. Beernaert, le baron Janssen, le duc d’Ursel, Nerincx, Keym, comte van der Burch, le lieu- tenant-général Cuvelier, Lyon-Caen, de l’Institut de France, l’abbé Lemire, François Carnot, l’amiral de Montferrand, les commissaires-géné- raux Georges Vaxelaire, de Escoriaza, Lehman, Goldzieher, Rossum, Halot, Penso ; MM. Ravené et Haniel, de la participation allemande, etc. Après un concert donné par la musique des carabiniers et le choral Nadaud, de Roubaix, quelques speechs furent prononcés. Au buffet, auquel M. Chapsal avait conduit ses hôtes, M. Jean Sella, président du Choral Nadaud, remercia M. Chapsal d’avoir invité, cette société à cette fête française ; puis l’abbé Lemire prit la parole et prononça un discours ainsi conçu : « En venant ici, dit-il aux chanteurs roubai- siens, vous avez rendu service à la France, tant aimée en ce beau pays de Belgique. Vous avez donc fait une bonne action. Comme Français, comme député, je vous remercie et vous félicite d’avoir apporté votre concours à nos vail- lants compatriotes MM. Pinard et Chapsal, qui représentent avec tant de dignité votre pays en cette belle Exposition, et qui se sont montrés si vaillants après l’incendie du 14 août. » L’élan a été général, d’ailleurs, et il importe de féliciter nos amis belges du bel effort accom- pli. Parmi eux, je vois près de moi M. Beernaert, l’éminent ministre d’Etat, qui s’est préoccupé d’œuvres sociales, dont l’œuvre de concorde et de paix est digne de toutes les sympathies, de toutes les admirations. Il est titulaire du prix Nobel, qui se donne à ceux qui ont travaillé au bien de l’humanité. » Saluons - le, mes amis ; saluons aussi nos compatriotes de Bruxelles, et crions ensemble : Vive Beernaert ! Vive la Belgique!» M. Chapsal remercie en quelques mots des plus heureux et c’est aux cris de: « Vive la Belgique ! Vive la France! » que se termine cette réinauguration. Puis les personnalités présentes s’en furent au palais de l’alimentation, où MM. Taberne et Maurice Larraud leur offrirent le vin d’honneur, en remerciant spécialement MM. Pinard, Chapsal et Dedet d’avoir, en dix jours, reconstitué la section française de l’alimentation. Le congrès du travail à domicile. Comme corollaire à l’exposition du travail à domicile, s’est tenu le premier congrès inter- national du travail à domicile. Il a groupé plus de quatre cents congressistes belges, français, anglais, italiens, allemands, etc. Parmi les per- sonnalités étrangères qui y ont adhéré et y etaient présentes à la séance d’ouverture, il y avait MM. Picquenart, délégué du ministre du travail de France ; Cabrini, député de Milan, le professeur Carozzi, de Milan, prince Cassano. La séance d’ouverture a été tenue en la salle des Fêtes de l’Exposition. M. Brants, profes- seur a l’Université de Louvain, y présidait. Il avait à ses côtés MM. Hubert, ministre du travail ; Carton de Wiart, président du comité des congrès et conférences ; Picquenart, délégué français , •prince Cassano, délégué italien ; Royer, Dubois, directeur général à l’Office du travail. Du comité organisateur, MM. Hector Denis, vice-président ; le R. P. Rutten, les secrétaires Camille Huysmans, D' Barnich, A. Rutten, Stié- venart, etc., etc. En ouvrant la séance, M. Brants adresse un chaleureux merci au ministre du travail, dont la présence en cette circonstance, dit-il, montre l’intérêt qu’il porte au sort des malheureux dont nous nous occupons. Il remercie également MM. Henri Carton de Wiart, Picquenart et tous ceux qui ont collaboré à l’organisation du congrès. L’orateur examine ce qui a été fait par le co- mite organisateur pour mettre en évidence la situation pénible des travailleurs à domicile. Il estime que cette exposition de misères si long- temps cachées, appuyées par les rapports par- venus au congrès, permettront des échanges de vues qui aideront puissamment à améliorer le sort de cette catégorie si intéressante de tra- vailleurs. « Cette exposition, ajoute l’orateur, a été l’objet de critiques, tout comme ce fut le cas pour les expositions similaires qui ont précédé : celles de Francfort, Zurich, Berlin, Londres, Amsterdam. On a notamment reproché aux orga- nisateurs de l’avoir placée dans le merveilleux décor du Solbosch. Cette circonstance a, au contraire, fait ressortir beaucoup plus le sort malheureux des travailleurs auxquels nous por- tons intérêt. Elle aura en tout cas eu pour résultat d’attirer sur eux l’attention du public.» M. Brants s attache ensuite à montrer combien la solution du problème poursuivi est ardue. Il examine les moyens d’y arriver. A son avis, il faut tout d’abord qu’il règne plus d’entente parmi cette catégorie de travailleurs, hélas ! trop désunis. L’orateur expose dans quelle mesure la loi pourrait intervenir. La législature aurait le devoir de s’imposer, notamment en matière d’hygiène, de contrat de travail, de minimum de salaires. « Nous ne voterons pas, dit en terminant l’ora- teur, nous nous bornerons à des échanges de vues, poursuivant uniquement la solution de cette question sociale. Je dis question sociale, parce que partout où il y a des souffrances à secourir une question sociale se pose. » M-. Hubert, ministre du travail, rappelle que si, dans une précédente circonstance, il a déclaré que tout n’était pas mauvais dans le travail à domicile, il voulait aujourd’hui montrer où est le mal et quelle en était la cause. L’orateur s’attache à montrer que le travailleur à domicile occupe une position spéciale, toute différente de celle de l’artisan. Ce dernier n’a pas de peine à s’élever à l’aisance, voire même à la fortune. Il en est tout autrement du tra- vailleur ^ .domicile.