ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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356 L’EXPOSITION DE BRUXELLES M. Hubert établit un parallèle entre le travail- leur à domicile et l’ouvrier de fabrique. Le tra- vailleur à domicile souffre tout particulièrement des progrès du machinisme bien plus que l’ou- vrier de fabrique ; de plus, le patron, lorsque le marché est envahi, arrête la production et le petit travailleur n’a aucun recours. LA NOUVELLE FAÇADE. Les travailleurs à domicile pâtissent de leur éparpillement. Ils ne sont pas syndiqués ; dès lors, il ne peut y avoir d’entente dans leurs re- vendications. Bien au contraire, fait remarquer l’orateur, la concurrence amène le taux des sa- laires à des minima effrayants. Le ministre reconnaît que la situation de ces travailleurs est digne de la sollicitude des légis- lateurs. Il fait remarquer qu’un grand nombre de lois votées par le parlement les intéresse au même titre que les ouvriers. « Le législateur, ajoute l’orateur, a couru au plus pressé ; il a eu tout d'abord en vue de sau- vegarder l’intérêt des ouvriers de fabrique, de beaucoup les plus nombreux. Le nombre des tra- vailleurs qui nous occupent est tout aussi grand : il faudra leur appliquer des lois spéciales, et je puis vous assurer qu’en cette circonstance je vous apporterai mon concours le plus dévoué et le plus bienveillant. » Faute d’organisation, les travailleurs à domi- cile n’ont pas su attirer l’attention du public sur leur situation. Fort heureusement des per- sonnes charitables s’en sont préoccupées. Le sujet qu’ellès ont abordé est vaste et épineux, mais je suis convaincu qu’elles arriveront à une solution heureuse et prompte.» M. Brants remercie, et l’on entend ensuite M. Carton de Wiart. Il montre l’utilité des congrès qui permettent un échange constant d’idées et créent un esprit de solidarité internationale.. Il estime que si l’on veut remonter a la genèse de la plupart des réformes, on la trouvera dans les délibérations des congrès. Il dépeint en un fort joli discours la situation désastreuse des travailleurs à domicile. L’orateur est vivement applaudi, et l’on entend ensuite M.le Dr Barnich, qui donne aux congres- sistes les détails du programme du congrès. si: * Un déjeuner, charmant de cordialité, offert par la Revue de la mutualité et des oeuvres sociales, a réuni ensuite les membres du congrès. A la table d’honneur, présidée par M. le Dr Barnich, avaient pris place MM. Brants, président du congrès , ■ Picquenart, délégué français ; le R. P. Rutten, Camille Huysmans, le prince Cassano, Strauss, Troclet, G. Haardt, Lafontaine, etc. Deux cents convives environ étaient présents, parmi lesquels des députés et sénateurs de tous les partis, des professeurs d’université, des ou- vriers, des religieux et religieuses et quelques dames. Au dessert, M. le Dr Barnich a remercié les invités qui, représentant tous les partis politiques, se sont groupés sur le terrain de la science, de la justice et de la .solidarité. « Cette entente, dit-il, autorise tous les espoirs : qui donc oserait invoquer l’inviolabilité du domicile lorsque celle- ci se fait complice d’une œuvre de dégénéres- cence et de mort ? » D’autres toasts, également fort bien venus, ont été portés par le prince Cassano, M. Brants et M. Michel de Reincké, conseiller d’Etat russe. Puis les congressistes sont allés travailler en sections. Les conférences. Notre collaborateur Georges Rency (Albert Stassart), professeur à l’Athénée royal de Bru- xelles, a fait, en la salle des Lettres de l’Expo- sition, une belle conférence sur la littérature belge. M. Rency s’est attaché surtout à rendre un hommage mérité à nos. premiers écrivains, Lemonnier, Verhaeren, Eekhoud, Elskamp, qui surent être de véritables apôtres : s’oubliant eux-mêmes, ils appelaient à eux les jeunes, les accueillaient avec une bienveillance attentive et guidaient leurs premiers pas. M. Rency conta avec émotion l’histoire de ses relations avec ces maîtres et sut évoquer éloquemment leurs nobles figures dans leur milieu naturel : -Lemonnier et Verhaeren parmi les tableaux et les livres de leur cabinet de travail ; Eekhoud dans la banlieue bruxelloise, parmi les las-d’a’ler, les hors-lisière qu’il a si âprement exaltés dans ses livres ; Elskamp en plein Escaut, sous un ciel d’hiver constellé d’innombrables étoiles. Une jolie poésie développait son charme autour de ces portraits littéraires, qu’un nombreux public a chaleureuse- ment applaudis. M. Rency a montré combien le secours et les leçons de leurs aînés étaient indispensables aux jeunes écrivains d’il y a quinze ans, que ne soutenaient et encourageaient ni les salons, ni l’Etat, ni le public, ni les pou- voirs, ni aucun organisme officiel quelconque. Il a fait ressortir également la nécessité de la création, en Belgique, d’une académie littéraire ou d’un conseil supérieur des lettres. Le congrès des Unions postscolaires de l’enseignement moyen officiel. Un congrès des Unions postscolaires de l’en- seignement moyen officiel s’est tenu à Bruxelles, Après une réception à l’hôtel de ville, par M. l’échevin Maes, assisté de M. Chibert, la séance inauguralé a eu lieu, au palais des confé- rences, à l’Exposition. Au bureau présidait M. Bigwood, ayant à ses côtés MM. Buis, Cocq, Crick, Desguin, Genard, Colette, Witman, Du- carne, Blondeau, Ponchon, Nyns, etc. Bibliographie. La Décoration intérieure allemande et les métiers d’art à l’Exposition de Bruxelles 1910 L’éditeur Julius Hoffmann, de Stuttgart, vient de publier, sous ce titre, un beau volume illustré de nombreuses gravures en noir et en couleurs. Nous extrayons de la préface de cet intéres- sant ouvrage quelques lignes dues à la plume d’un critique d’art allemand, M. Robert Breuer. Elles nous paraissent symptomatiques des ten- dances et du but poursuivi par les artistes ger- maniques : « C’est une reddition de comptes que l’Alle- magne présente à l’Exposition de Bruxelles. Il faut que les peuples voient comment nous nous y sommes pris pour faire valoir l’écu que l’An- gleterre nous prêta et que la Belgique nous remit. Ce n’est, certes, pas un sentiment de vanité qui a poussé l’Allemagne à présenter un bilan public de ce qu’on est convenu d'appeler le mouvement de réforme moderne dans le do- maine de l’architecture, de l’art industriel et des industries riches. Non ; c’est plutôt — confes- sons-le franchement, — le désir qu’avait l’Alle- magne de participer à l’évolution artistique. Elle veut porter sa pierre au monument qui s’élève du nouveau, du futur style européen. Les Spar- tiates de Prusse doivent disparaître de la con- science des nations à civilisation ancienne. L’Allemagne, cette cadette des grandes puis- sances, veut montrer aux autres pays une face de son activité pacifique : l’application du pro- gramme d’une jeune civilisation. La volonté de créer une civilisation s’est fait jour en Alle- magne ; cette volonté n’aura de cesse que lors- qu’elle aura abouti à la création de formes adé- quates aux conditions de l’existence moderne. »