Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
357
LA FAÇADE DE LA NOUVELLE SECTION ANGLAISE-
(Dessin publié par le Times.)
LES NOUVELLES SECTIONS ANGLAISES
Tout le monde a visité, à l’heure actuelle, les
nouvelles sections anglaises et tout le monde,
on peut l’affirmer, a éprouvé un sentiment d’ad-
miration I Le peuple anglais, par la prompti-
tude de sa décision, au lendemain du désastre,
par la générosité de son parti, s’est montré vrai-
ment grand, vraiment ami de la nation éprouvée.
L’Angleterre connaît sa force, son attrait, la
fascination universelle qu’elle exerce sur le
monde, elle n’a pas voulu demeurer absente du
rendez-vous des nations ; ni pour elle, comme
puissance commerciale, et qui, à ce titre, connaît
la valeur de la présence, ni pour la Belgique,
pour l’Exposition, que sa disparition eut privée
de l’un de ses joyaux les plus magnifiques.
Par cette nouvelle participation, l’Angleterre
s’est acquis encore d’autres titres à notre admi-
ration. Au lendemain du sinistre où des millions
avaient disparu dans les flammes, il ne suffisait
pas, pour organiser une exposition nouvelle,
d’avoir de la volonté, du cœur et de l’amour-
propre : il fallait de l’argent et beaucoup !
Comme on le voit, il n’a pas manqué !
Là-bas, de l’autre côté de la Manche, le
malheur une fois connu dans tout ce qu’il avait
de radical ; les commerçants informés qu’il ne
restait de leurs riches installations que des
cendres ; le gouvernement britannique averti que
des ferijailles tordues représentaient seules, au
milieu de l’aire calcinée, la puissance commer-
ciale de l’Angleterre ; aussitôt que l’on eut
appris tout cela, un même sentiment souleva les
poitrines : l’enthousiasme !
Oui, l’enthousiasme ! Il sembla que l’active et
vivante Angleterre, à cette nouvelle, ne prit pas
une seconde de temps pour supputer les formi-
dables pertes ; le peuple anglais fit, en cette
circonstance, comme un homme vif, bien portant,
bien musclé, qui riposte à un coup, d’instinct,
avant d’avoir senti le mal. C’est l’impression de
ceux qui ont assisté aux réunions de Londres.
L’avis fut unanime : En avant pour une nouvelle
exposition ! Et, afin que l’on put de suite se
mettre à la tâche, réaliser ce beau rêve, voir
réunis de nouveau, le plus vite possible, toutes
les productions de la Grande-Bretagne, le gou-
vernement prit, sans lésiner, tous Les frais à sa
charge. Le geste est beau, utile, d’un bel ensei-
gnement et nous pensons qu’il en est peu de
semblables qui soient aussi propres à faire con-
naître la richesse d’une nation, en même temps
que la solidarité d’un gouvernement avec le
peuple qui en fait la puissance.
PARTIE DES BATIMENTS DE L’IMPRIMERIE DE LA CÉLÈBRE UNIVERSITÉ D’OXFORD,
OU L’ON PEUT IMPRIMER EN PLUS DE 150 LANGUES ET ALPHABETS DIFFÉRENTS,
FONDÉE EN 1468.
Comme nous le disions tout à l’heure, tout le
monde a visité et admiré les nouvelles sections
anglaises. Mais cette admiration n’est pas assez !
Il s’y fut joint l’étonnement le plus profond si
le public avait pu voir l’état des locaux vingt-
quatre heures avant l’ouverture solennelle !
Le 15 septembre on ne voit encore dominer,
dans l’arrangement des nouvelles sections, que...
la mise en place des tapis, les linoleums vert-
clair, dont la teinte gaie se répète aux boise-
ries, aux tentures, mêlée avec le blanc. Peintres,
menuisiers, tapissiers sont si nombreux qu’ils
semblent trop ; pourtant on ne crie ni ne se
heurte, l’activité parvient à ne pas fondre en
désordre. Les premiers exposants prêts sont les