ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 369 murailles de la grande galerie du premier étage. Elles se rapportent à différents épisodes de la vie de Numa Pompilius. Rien n’est plus pitto- resque et plus noble tout à la fois que ces grandes compositions où tant de majesté s’allie à un sens si précis de la vie. Examinons, par exemple, la première, qui représente Numa fer- mant les portes du temple de Janus et faisant enlever tous les appareils de guerre. Le roi,, accompagné des gens de sa suite, contemple le spectacle qui s’offre à ses yeux des soldats ro- mains traînant sur de lourds chariots les armes désormais inutiles. C’est un véritable tableau, plein de mouvement, d’animation, et rien, dans le détail, nous allions dire dans le réalisme, ne nuit au caractère épique de la scène. Une autre tapisserie encore, prêtée par le garde-meubles français et signée du nom du peintre flamand Van der Meulen, nous exprime cette idée de majesté et de puissance. Le roi Soleil y est représenté à cheval, prêt à partir pour de nouvelles victoires. C’est l’art triomphant qui resplendit dans toutes ces œuvres où l’humanité imprime à l’objet matériel, au meuble pour ainsi dire, son idéal et sa pensée pompeuse. Redescendons le grand escalier d'honneur ; traversons les salles du milieu social. Voici une salle très claire, où sont réunies les gravures de l’époque rubénienne. Il est superflu de ré- péter encore combien fut grande l’influence du peintre de la Descente de croix sur les graveurs du XVIIe siècle. Rubens avait la fierté de son talent. Il savait que la gravure répandrait ses œuvres, qu’elle les populariserait. Il craignait qu’on le trahît. Aussi surveillait-il de très près le travail des burinistes. Il s’adressa à Sout- mann, et quand il douta de l’habileté de celui-ci, il se tourna vers Lucas Vorstemann, qu’il forma selon ses goûts. Lorsque la mort le priva de ce consciencieux artiste, Rubens choisit comme graveur le célèbre Paul Pontius. En lui Rubens avait trouvé un disciple averti et Pontius un maître de prédilection dont il allait, par le burin, glorifier l’œuvre. En trois cadres sont réunies les gravures de Paul Pontius. Il en est. une qui parmi toutes lés autres s’impose. Nous voulons parler de ce magnifique Christ crucifié, dit au coup de poing, parce que les anges en- tourant le Christ poursuivent les démons de leurs poings menaçants. Les deux Bolswert, graveurs de l’école d’Utrecht, Boèce Uyttéma et Schelderic Uyttéma perfectionnent l’œuvre de leur prédécesseur. La gravure rubénienne atteint ici un style inégalé jusqu’ici. Qu’on examine, pour s’en convaincre, l’Entrée à Gand de l’archiduc Léopold-Guil- laume, d’après Erasme Quellyn. La correction est parfaite. Le buriniste interprète l’œuvre du peintre en artiste compréhensif et s’élève jusqu’à lui. Nous ne quitterons pas cette salle, où tant d’œuvres remarquables sollicitent notre attention, sans admirer les magnifiques eaux-fortes de van Dyck, où les traits des peintres contemporains de l’artiste nous sont vigoureusement rappelés. Au premier étage, non loin de la galerie où sont suspendues les splendides tapisseries repré- sentant les épisodes de la vie de Numa Pompi- lius, s’ouvre une petite salle discrète, presque isolée et perdue dans le palais immense. C’est là que nous trouverons les dessins des maîtres. Dans l’œuvre d’un grand peintre, le dessin tient une place importante. N’est-ce pas lui qui est à la base de l’art pictural, et certains dessins de Raphaël ou de Léonard de Vinci ne nous procurent-ils pas une émotion incomparable ? Nos peintres de la grande époque nous ont laissé, eux aussi, des dessins remarquables. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil sur cette collection de dessins qui réunit les noms de Fyt, de Snyders, de Rubens, de Van Dycli et de Jordacns. Il y a là un Faune pressant des raisins, qui est certainement une des plus belles œuvres sorties du crayon de Rubens. Les organisateurs de cette belle exposition ont voulu nous présenter un ensemble complet de la production artistique du siècle de Rubens. Eparses un peu partout dans les salles du palais, nous remarquons quelques œuvres de la sculp- ture, trop rares à notre gré. Il en est d’ivoire, de marbre et de bronze. Le talent charmant de François Øuquésnoy se rappelle à nous par un délicieux Amour endorm:, celui du Bruxellois François Bossuyt par une Mort d’Adonis. Lucas Faidherbe est là aussi avec la Vierge et l’Enfant, Arthur Quellyn le Vieux avec le Christ bénissant. Dans la rotonde, par laquelle le nouveau pa- lais du Cinquantenaire pénètre dans les jardins verdoyants, qu’on dirait tracés à l’antique pour former un vis-à-vis charmant à une demeure seigneuriale, nous verrons de curieux documents de l’époque d’Isabelle. Une thèse académique, un livre à la reliure ciselée comme une œuvre d’art, un manuscrit précieux jauni par le temps, ne sont-ce pas là de menus objets qui parlent à notre esprit et nous évoquent les goûts raffinés du maître qui aima toutes les belles choses et orna sa demeure des plus nobles pierres de l’antiquité ? Arthur De Rudder. INFORMATIONS DIVERSES Chez le Président du Comité exécutif. Un déjeuner anglo-français a été offert ven- dredi dernier par le président du comité exécutif et la baronne Janssen en leur château de Wol- vendael. Parmi les convives le ministre d’Angleterre et Mme Hardinge, lord Lytton, M. et Mme Win- tour, sir et lady Spilleman, le ministre et Mme Hubert, MM. Gody, Storms, baron de Dieu- donné, Keym, van der Burch, Reyntjens, Ravené, Beau, Chapsal, Dedet, M. et Mme Raoul van den Bulcke, MM. Faure et Sicard. Déjeuner superbe. Pas de toasts, mais un joyeux entrain justifié par la reconstitution com- plète et si belle de l’Exposition. La fête des Commissaires généraux. La fête organisée par les commissaires-géné- raux des divers pays exposant à Bruxelles « pour remercier la Belgique de son hospitalité géné- reuse », aura lieu le 24 octobre, au théâtre de la Monnaie. La représentation, à laquelle seront invitées toutes' les personnalités officielles de l’Exposi- tion, comprendra un acte d’Hérodiade, un acte d’Orphée avec le ballet des « Ombres heureuses » et un acte de la Tosca. A l’issue de la représentation, une sauterie avec raoût aura lieu au foyer. La distribution des récompenses. C’est définitivement le 18 octobre qu’aura lieu la distribution solennelle des récompenses aux exposants. La cérémonie aura lieu dans le grand hall du Palais du Cinquantenaire. Elle com- prendra, notamment un défilé de travailleurs des diverses industries. Les commissaires-généraux seront placés aux côtés de la tribune royale. Cette fête nécessitera un crédit de 50,000 fr. ; 25,000 fr. sont accordés par le gouvernement et 25,000 fr. par le comité exécutif. Le hall du Cinquantenaire sera aménagé spécialement, par SECTION BELGE. — JOSUÉ DUPON. — LE CALVAIRE DES VIEUX CHEVAUX. les soins des architectes Acker et Serrure, en vue de cette fête qui promet d’être brillante et à laquelle tous les exposants seront invités. Les vieillards des Hospices. Jeudi, six cents braves vieux et bonnes vieilles de nos hospices furent conduits, en voitures spéciales des tramways, à l’Exposition. M. Bosquet, président du comité de la foire, et les membres de celui-ci les pilotaient. Tout d’abord ils firent le tour de Bruxelles- Kermesse et à 4 heures ils étaient, dans la grande salle de banquet du Chien-Vert, les hôtes