ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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£EXPOSITION DE BRUXELLES 371 l’Exposition de Milan, le„pavillon des Arts déco- ratifs, mais fut circonscrit à ce pavillon, grâce aux larges espaces qui le séparaient des autres, espaces qui permettaient très aisément les ma- nœuvres de protection. A l’avenir, cette protection des constructions voisines devrait s’étendre au pavillon même, et les architectes auraient à prévoir leur construc- tion de manière à la diviser en plusieurs com-” partiments « étanches », si je puis m’exprimer ainsi. Prenons un pavillon de 2,000 mètres carrés de superficie. Il pourrait être divisé en quatre compartiments de 500 mètres, chaque compar- timent isolé de ses voisins par une cloison en matériaux incombustibles. Les baies de ces cloi- sons seraient armées de portes de tôle glissant automatiquement ou par un procédé très simple. A défaut de ces portes, les baies seraient pro- tégées par un rideau d’eau qui se mettrait en action par manœuvre ou automatiquement au moyen de plombs fusant à un certain degré. Ce même rideau serait établi au sommet des cloisons incombustibles et fonctionnerait de la même ma- nière. On m’objectera que le système de construction en charpentes de bois ou de fer empêcherait le fonctionnement efficace de ce système qui n’est pas une innovation, car il est installé dans tous les établissements industriels de quelque impor- tance. Evidemment, le feu en consumant les bois de charpente ou en tordant les fers amè- nerait la chute des tuyaux « arroseurs » si le constructeur ne prévoyait pas, à la division des secteurs, la construction d’une ferme incombus- tible soit en béton armé, soit en fer recouvert d’une matière anticalorique et inattaquable par le feu. Ces fermes et ces cloisons devraient avoir assez de stabilité pour rester debout malgré la destruction des parties de construction les avoi- sinant. L’éclairage solaire d’en haut devrait être sup- primé et ne pourrait se faire que latéralement. Il éviterait le placement de ces velums d’un aspect si laid et qui offrent un si bel élément au feu. L’éclairage latéral rendrait aussi la pé- riode estivale moins désagréable à l’intérieur des pavillons et, pour protéger les objets exposés d’une lumière trop vive, on pourrait prévoir comme pis aller des toiles glissant sur tringles, mais rendues incombustibles. Ce qui serait le plus rationnel, ce serait de prévoir des baies en verre métallifié enchassé en des encadrements de fer. Ces baies sont à l’abri total du feu et ne laissent passer qu’une lumière douce et tamisée. Inutile d’ajouter que vers l’intérieur des pavillons l’aspect un peu « usine » de ces baies pourrait être élégamment corrigé par des vitraux et des motifs de déco- ration. Les toitures étant faites de matériaux durs, à l’exclusion complète des produits bitu- més, seraient à l’abri des flammèches et l’effet de celles-ci serait encore rendu plus nul par la disparition des lanterneaux qui cèdent trop faci- lement et forment ainsi une voie toute tracée au feu. Je ne m’étends pas ici sur les autres mesures de précaution, bouches d’incendie, pompiers, sur- veillance, etc., elles sont connues et sortent du cadre un peu technique que j’ai voulu donner à ces notes. Reste l’électricité, qui constitue un danger très grand dans les expositions, où elle domine sous forme d’énergie et de lumière. Il est rare qu’un incendie provienne de la source d’énergie, car ses câbles sont généralement sou- terrains et bien isolés, mais il n’en est malheu- reusement pas de même de la lumière et avec la nécessité qui va en augmentant de faire beau, de faire de l’orgie de lumière, le danger ne fera que croître, Aussi, pour y parer, faudra-t-il prendre des mesures exceptionnelles et créer un matériel spécial pour éclairage et illumination. Il faudra, avant tout, que tous les fils soient logés en des tubes protecteurs et que les archi- tectes et les ingénieurs prévoient dans leurs projets les dispositifs utiles pour que les appa- reils lumineux soient en contact avec des maté- riaux durs et non avec des staffs et des bois qui cèdent au moindre travail de l’électricien, rompant ainsi l’isolement de l’installation élec- trique. L’expérience de l’Exposition de Bruxelles est concluante à cet égard et la note des frais de dégâts occasionnés par la circulation des SECTION ALLEMANDE. — HANS UNGER. « MÈRE ET ENFANT. » électriciens est énorme. Il s’agit donc de modi- fier les méthodes de construction et, au point de vue plus spécial de l’électricité, il ne faudra pas améliorer, mais modifier radicalement. La construction des pavillons isolés permettra encore l’organisation facile du sauvetage des objets exposés et la sortie rapide du public par des portes nombreuses ménagées dans les parois extérieures et cédant sous une poussée intérieure un peu forte. J’ai vu, à l’Exposition franco- anglaise de Londres, fonctionner ce système de portes d’une manière parfaite à l’aide d’un mé- canisme simple et très solide. Très isolés également devront être les bureaux de l’exposition là où gît son âme, là où tra- vaillent ceux qui ont assumé la grande mission de l’organiser et de la conduire à bien. Ce sera la construction dont tout l’extérieur sera fait de matériaux durs et qui sera édifiée comme le sont les maisons d’habitation, avec le minimum de ce qui peut être attaqué par le feu. Il ne faut pas que toute 1 histoire et la documentation d’une exposition, fruit de tant de labeur, puissent dis- paraître en quelques minutes et que le travail du passé ne soit plus là pour édifier celui de l’avenir. Il faut que la leçon du feu soit utile et effi- cace; il faut que du désastre de Bruxelles, aujourd’hui en voie de réparation, grâce à l’ad- mirable et intelligente énergie de nos amis et des exposants, qui seront les nôtres demain, naissent des mesures préventives qui seront for- mulées par les techniciens d’exposition et que les organisateurs s’engageront à appliquer. L’auteur de ces lignes n’a pas la prétention de tracer une voie, mais bien d’indiquer quelques points de repère qui pourraient être utilement discutés. N’appartiendrait-il pas à la Fédération inter- nationale des comités permanents des expositions de provoquer, dans une de ses prochaines réu- nions, la constitution d’une commission spéciale chargée d’étudier cette question importante du feu et de lui faire rapport sur les mesures qu’il conviendrait de prendre ? La prochaine Conférence internationale de Berlin, à côté des questions d’organisation, de réglementation, de récompenses, etc., ne pour- rait-elle inscrire à son programme cette question « du feu », qui mérite bien d’être discutée comme un des plus importants problèmes d’exposition à résoudre ? (Bulletin officiel du Comité belge des Expositions â l’étranger.) Les conférences. M. Max Hochdorf, rédacteur à la Berliner Tageblatt, a donné mercredi dernier, à la section allemande, une conférence ayant pour titre : « Impressions germano-belges ». M. Max Hochdorf a fait remarquer que si les ecrivains belges ont été parfois influencés par certains auteurs allemands, la littérature d’outre- Rhin a subi, à son tour, l’influence de Maeter- linck et de Verhaeren. Parlant plus spécialement des influences ger- maniques, M. Hochdorf a montré que certaines œuvres de Maeterlinck se rattachaient à l’inspi- ration de Novalis. Le mysticisme de l’un procède de celui de l’autre. Verhaeren a emprunté à Herder une idée qu’il a heureusement développée dans son œuvre et qui est en quelque sorte une « encyclopédie du travail ». L’auteur du Cloître connaît d’ailleurs et tient en haute estime les philosophes alle- mands. On doit se féliciter de cette harmonie qui s’est réalisée dans le domaine des lettres et des arts. Elle consolide 1 autre, celle qui doit se produire sur le terrain pratique, de l’économie et de la vie sociale. Cette conférence a obtenu un vif succès. * * * M Firmin Vanden Bossche a parlé jeudi, à I Exposition, des rapports de la presse et de la littérature en Belgique. Ce fut un très intéres- sant résumé de l’histoire de nos lettres. L’orateur rappelle que l’union ne se fit pas sans quelque difficulté. Les critiques belges, MM. Frédéric, Tardieu, Hymans, boudèrent d’abord. Très bravement les revues firent la guerre aux journaux et ceux-ci cédèrent. Les graves et austères critiques allèrent à Canossa. Les littérateurs ne gardèrent pas rancune de ce conflit, et, pour sceller le pacte d’amitié, ils se firent journalistes a leur tour. Cette union fut féconde. La critique se fit personnelle. Elle comprit son rôle. Ce rôle, cette mission plutôt, est très haute. La probité est une des plus belles qualités. Elle doit juger les œuvres qui lui sont soumises, s écarter également de l’éloge mal approprié et de l’abatage systématique. En terminant, M. Firmin Vanden Bossche traça quelques silhouettes de critiques: celles de M. Georges Rency, de M. Dumont-Wilden, de M. Eugène Glibert, de M. Victor Kinon.