ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 373 K « 1 ^4»^ I4* Aî^ LJ LA PLAINE DES ATTRACTIONS. LA PARTICIPATION GRECQUE Dans cette partie des halles, animée, diverse et pittoresque plus qu’aucune autre, que l’on a appelée la Galerie internationale, le comparti- ment grec occupe un assez vaste emplacement. Il serait exagéré de dire que les nombreux objets et produits offerts là à la curiosité et au choix des visiteurs sont exceptionnellement ca- ractéristiques et reflètent tous les aspects de l’art, de l’industrie, de l’économie d’un pays cependant étendu, suffisamment riche et pas très lointain du nôtre. Cette partie de l’Exposition a été réservée aux nations dont les gouvernements n’avaient pas répondu officiellement à l’invitation du nôtre, mais qui, néanmoins, grâce à des initiatives par- ticulières, ne s’étaient pas désintéressées tota- lement de la grandiose entreprise bruxelloise universellement célèbre aujourd’hui. Ou bien ce furent des sections brillamment organisées — comme celles de Turquie, du Japon, de la Répu- blique Dominicaine, de la Perse — par des commissaires-généraux n’ayant pas cru devoir s’isoler dans des pavillons séparés. Comme l’Autriche donc, comme le Danemark, la Suisse, le grand-duché de Luxembourg, la Russie, voici la Grèce et ses étals et ses vitrines abondamment achalandés. Mais si l’Autriche nous offre ses cristaux, ses maroquineries et ses meubles délicats ,• le Dane- mark l’opulente originalité de ses porcelaines admirées ; la Russie ses fourrures et les frustes bibelots ouvragés par de vieux indigènes à barbe grise, toquet d’astrakan et long manteau tra- ditionnel; la Suisse les témoignages ingénieux de son industrie hôtelière et des perfectionne- ments du tourisme, la Grèce n’a rien ou presque rien envoyé qui évoque les sites tant de fois immortalisés d’Epire, d’Eubée, d’Attique ou d’Argos, rien qui signale ce que le modernisme a fait de l’antique civilisation des Hellènes, rien de l’art glorieux d’autrefois et des tentatives, peut-être curieuses, d’aujourd’hui ?... La Grèce porte évidemment le poids bien lourd de son passé de gloire, et il est difficile de perpétuer dignement une splendeur aussi mémo- rable que celle des siècles fameux dont le moindre vestige est imposant, dont le plus minime sou- venir est émouvant. La Grèce, en outre, connaît depuis des ans l’amertume et l’inquiétude des difficultés poli- tiques. Ses voisinages, sa situation, les convoi- tises qu’elle suscite, les erreurs d’une organisa- tion et d’un régime souvent menacés jettent dans tout l’antique royaume un trouble permanent peu fait pour aider à son prestige et à sa pros- périté. Au moment où la Belgique convia les pays du monde civilisé au pacifique et glorieux tournoi qui s’achève dans une apothéose, la Grèce connaissait des heures d’inquiétude dont le malaise devait tenir les dirigeants fort dis- traits de ce qui n’était pas le souci légitime de la concorde intérieure et de la paix au dehors. Des marchands vinrent seuls occuper les échoppes et représenter le pays dont la bannière d’azur barrée de la croix blanche ne pouvait être totalement absente du joli groupe bariolé des étendards nationaux battant l’air au sommet des dômes, des campaniles et des mâts du Solbosch. * * * Ce qu’il importe cependant de faire remarquer, c’est que si le compartiment grec est, de tous ceux de l’Exposition, celui qui, par les produits qu’on y voit, caractérise le moins originalement l’art et l’industrie du pays, par son architecture il est peut-être, au contraire, un des plus typi- ques dans sa simplicité. C’est un quadrilatère coupé régulièrement d’allées le long desquelles s’ouvrent les maga- sins et les débits. A cet ensemble de légères constructions, l’architecte a donné l’aspect, élé- gamment classique, des colonnades dont les vestiges embellissent les décors merveilleux d’Athènes, de Mycènes et de Thèbes. De gracieuses colonnes ioniques supportent une corniche enclosant chaque espace. Tout cela est blanc, joli, exact et harmonieux. Tout le long de la corniche, entre la cimaise et le lar- mier, court une frise peinte en blanc sur un fond bleu et qui, s’inspirant des gracieux chefs- d’œuvre millénaires, déroule le cortège adorable des danseuses comme en virent Epidaure et Corinthe... * * * Si nous exceptons quelques échantillons de vins récoltés sur les flancs des coteaux de l’At- tique ; des dentelles patiemment ouvragées dans l’île de Chypre ; des fourrures venues des mon-