ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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374 L’EXPOSITION DE BRUXELLES tagnes du Pinde ; des éponges de Syrie, parmi lesquelles- ôpulemment s’étale une énorme pièce de 1,200 grammes pêchée à 77 mètres de pro- fondeur sur la côte de Kalymnos ; des citrons et des oranges ; quelques broderies, — rien de tout ce qui est mis en vente par des marchands cosmopolites n’a de raison d’être là plutôt qu’en Chine, en Amérique ou bien ailleurs. ÿ Ce serait cependant se faire une fausse idee de la richesse et des ressources du pays des Hellènes, travailleurs et bons commerçants, que de croire qu’il n’eût pas été capable d’envoyer à notre Exposition des échantillons et des témoi- gnages du développement de son agriculture, des liqueurs de Patras, du malvoisie de Nauplie, du muscat de Miesistra, du raisin de Corinthe, des épices et des parfums de l’Archipel, des olives et des huiles de Messénie, de l’Hymette et de Salone, des riches minerais surtout du Pélopo- nèse et de l’Eubée. r.' Et si parfois le vendeur au bonim nt fécond qui nous offre des mouchoirs chiffrés instan- tanément à nos initiales, des pince-nez perfec- tionnés, des tire-bouchons ingénieux, des bijoux de pacotille, de la limonade, de la verroterie made in Oermany et des porte-plume à réser- voir affiche, pour les besoins de la cause, un nom tel que Leonidas ou Spartakos; si telle vendeuse avenante a le teint mat, les yeux et les cheveux noirs et noue joliment un fichu rouge dans son chignon épais, — c’est insuffisant pour nous donner l’illusion, facilement acquise ailleurs, que nous vivons un instant au milieu du pays immortel d’Eschyle, d’Epaminondas, d’Aristote et d’Alexandre... SECTION GRECQUE. Paul Andre. L’OPINION DE L’ÉTRANGER D’un très bel article du Cosmos, sur notre Exposition, nous détachons ce qui suit : Les Expositions universelles qui se sont suc- cédé en Belgique en ces dernières années ont toutes obtenu un succès considérable; aussi l’annonce de l’Exposition de 1910 a-t-elle été accueillie à l’étranger avec la plus grande sym- pathie. La Belgique, trait-d’union entre les grands centres producteurs de l’Europe, offre, à la vérité, aux savants, aux industriels, aux commerçants de tous les pays, un admirable champ de concours. Le peuple belge paraît avoir compris' que puisque tout espoir d’un développement poli- tique lui est interdit, sa destinée est d’être un peuple « de marchands », sachant mettre à profit les influences qui l’environnent. Comme ses aînées, l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1910 vient à son heure, non pas qu’elle coïncide, comme celle de Liége en 1905, avec la célébration d’un anni- versaire de l’indépendance nationale, mais parce qu’elle suit de près un événement d’une impor- tance capitale pour l’avenir du pays. En 1905, il s’agissait d’étaler aux yeux des nations la prospérité à laquelle la Belgique avait atteint après trois quarts de siècle de paix et d’auto- nomie. Cette fois, l’Exposition de Bruxelles a une tout autre signification, elle est en quelque sorte l’illustration de la voie de la colonisation dans laquelle la Belgique est entrée en reprenant le Congo. La participation de la Belgique était digne de la place prépondérante que ce petit pays a su conquérir parmi les nations industrielles ; elle avait groupé environ 5,000 exposants et présen- tait un tableau très complet de son activité et des remarquables progrès qu’elle a su réaliser pen- dant ces vingt-cinq dernières années. Plusieurs groupements d’exposants ont des pa- villons isolés dans les jardins. Parmi ceux-ci. notons : les pavillons de la Femme, du Génie civil, de la Lumière, de la Fermière, des Eaux et Forêts, de l’Agriculture et de l’Horticulture, et ceux de nombreux exposants isolés, dont les plus importants sont ceux de MM. Solvay, et Ce, de l’Union charbonnière, de la Compagnie des conduites d’eau de Liége, de l’Association des gaziers belges, des Savonneries Lever frères, de la Fabrique nationale d’armes de guerre de Herstal, etc., etc. Les grandes villes de la Belgique sont égale- ment représentées d’une façon brillante. I^eurs pavillons respectifs s’alignent le long de la grande allée qui traverse le territoire de Bru- xelles. Celui de la ville d’Anvers est une re- construction archéologique précieuse du célèbre atelier de Rubens, à laquelle ont collaboré les artistes et archéologues les plus réputés de la grande métropole commerciale ; tout à côté, le pavillon de la ville de Liége, construction pitto- resque en style mosan ; enfin, plus loin, le monu- ment de la ville de Gand, reconstruction d’un groupe important de maisons de corporations du XVIe siècle, dominées par un beffroi. Quant à la ville de Bruxelles, elle a fait construire sur une petite éminence, à droite de la façade principale de l’Exposition, un palais qui caractérise l’art architectural national. Parmi les participations étrangères, celle de la France occupe le premier rang, comme elle l’a occupé aux précédentes expositions organisées en Belgique. Il n’en saurait, du reste, être autre- ment, étant donnés les nombreux liens histori- ques et ethnographiques qui nous rattachent à nos voisins et les influences économiques, artis- tiques et commerciales qui concourent à faire de la France la « marraine » politique et intel- lectuelle de la Belgique. La France a réuni plus de 6,000 exposants, et sa participation s’étend, en comprenant son mer- veilleux jardin et ses pavillons coloniaux, sur 80,000 mètres carrés. Tout ce que produisent nos industries de luxe, notre métallurgie, notre machinisme le plus moderne, notre agriculture et nos arts divers est représenté à l’Exposition de Bruxelles en un ensemble imposant qui prouve une fois de plus que la France se montre soucieuse de tous les progrès et qu’elle entend conserver sa place à la tête des nations. Les organisateurs de la section française ont voulu donner un éclat particulier à l’exposition colo- niale, et la France lointaine a répondu avec enthousiasme à l’appel de la mère-patrie : l’Al- gérie, la Tunisie, l’Indo-Chine, l’Afrique occi- dentale, Madagascar, le Dahomey, la Martinique, la Guyane, la Réunion, la Côte française des Somalis, Saint-Pierre et Miquelon exposent, dans de coquets pavillons, leurs produits les plus re- cherchés et les plus intéressants. De leur côté, l’Allemagne et l’Angleterre ont voulu faire aussi, cette fois, grandement les choses ; l’Allemagne surtout. La participation allemande occupe, en effet, près de 38,000 mètres carrés ; elle comporte un ensemble im- posant de constructions en néo-style, établies sur un plan très heureusement conçu, dans la partie Est de l’Exposition, contre le parc du So'.bosch. dans lequel l’Allemagne a fait édifier un hall spécial réservé uniquement à son exposition du matériel de chemins de fer, qui est particuliè- rement importante. L’Allemagne, avec un évident souci de plaire, semble avoir voulu éviter, cette fois, toute manifestation de sa puissance mili- taire, et ne lutter ici que comme grande nation industrielle. Elle n’a rien négligé pour donner au visiteur une haute idée de l’énergie et de l’habileté de ses techniciens et assurer à son commerce des débouchés nouveaux. Ses puis- sants moteurs, ses formidables engins de levage,