ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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=——L'EXPOSITION DE BRUXELLES 387 de perpétuer les traditions de gaîté du quartier de Bruxelles-Kermesse. La Vieille Garde sera reçue le lundi lo octobre, avec les honneurs militaires. La république d’Haïti. M. le vice-consul d’Haïti Vanden Bogaert nous adresse un très intéressant extrait du journal Le Matin, de Port-au-Prince (Haïti). C’est le récit par le ministre des finances de la Répu- blique d’Haïti de son voyage à Bruxelles : « Ce II août 1910. » Je suis arrivé hier à Bruxelles par le rapide de midi quarante, venant de Paris. Bien que j’eusse pris la précaution d’écrire pour retenir une chambre à l’avance, j’ai eu quelque peine à me caser. Force m’a été de me promener dans la voiture avec mes malles pendant près de deux heures, avant de trouver place dans un hôtel. C’est vous dire le grand succès de l’Exposition ! » J’ai eu pourtant une très agréable compen- sation : cette course dans les rues m’a fait apprécier, dès l’abord, le caractère aimable, obli- geant, serviable du Bruxellois. Car partout où je passais chacun s’empressait, après m’avoir exprimé le regret de ne plus avoir de chambres, de m’indiquer très affablement des logis où pro- bablement je trouverais mon affaire. Et plus tard j’ai remarqué que partout aussi, dans les omnibus, les tramways, les chemins de fer, dans la foule, c’était la même politesse et le même désir d’être aimable envers l’étranger. Si ailleurs ces qualités se sont quelque peu perdues, que l’étranger n’est plus seulement que la bête tail- lable à merci, il n’en est pas encore de même à Bruxelles. » Vous savez que cette capitale, depuis quel- ques années, a pris un développement considé- rable. Sa population s’élève à près de 700,000 habitants. Aucune ville en Europe ne jouit de services mieux organisés, ni d’une hygiène plus assurée. Un fait suffit à le prouver : alors que Paris, qui compte 3 millions d’habitants, n’oc- cupe qu’une superficie de 7,900 hectares, Bru- xelles en compte plus de 7,000. On y vit à l’aise, dans l’air amplement distribué. » Par contre, la Belgique, qui n’est que la dix-huitième partie de la France, possède la po- pulation la plus dense du globe : 243 habitants par kilomètre carré. Et, de 1831 à 1909, cette population a passé de 3,785,000 habitants à 7,386,000. » Mais je n’ai pas l’intention de vous, faire un cours de géographie, du reste facile, grâce aux guides, aux monographies, aux vade-mecum qu’à l’occasion de l’Exposition on a imprimés à profusion et qu’on vous fourre ici dans la poche dans les gares, sur les boulevards, au théâtre, dans votre lit à l’hôtel, car on entend aussi excellemment qu’ailleurs le génie de la réclame. Les Belges sont, il va sans dire, gens d’affaires. Autrement ils ne seraient pas parvenus à ce degré de prospérité qui fait l’admiration uni- verselle. » Cependant, ce qu’on ne doit se lasser d’étudier, c’est l’activité prodigieuse de ce peuple qui, sans flotte, presque sans pavillon sur les mers, occupe le quatrième rang dans le commerce international. Ce qu’on doit admirer sans réserve, c’est ce merveilleux réseau de voies ferrées, le plus serré du globe, c’est cette formi- dable, géniale production de fer, d’acier, de machines que la Belgique a su imposer au monde... » Je n’ai pas besoin de vous dire que ma première visite à l’Exposition a été aujourd’hui pour notre pavillon. Eh bien ! je l’écris sans hésitation, j’en ai été absolument enchanté. C’est très réussi. Café, cacao, coton, rhum, bois divers, produits ouvragés, confiserie, liqueurs de Blas Vieras, travaux de broderie, cigares de Diquini, etc., etc., tout est bien présenté, très séduisant, à réclame : c’est la silhouette d’une sémillante Haïtienne versant à tout un groupe à boire de notre délicieux café d’Haïti, que déjà tout ama- teur d une excellente tasse de café peut se faire servir chez lui, à bon marché, par la Caféière PAVILLON D’HAITI. souhait pour l’œil. Le pavillon était plein. Toutes les tables étaient garnies de consommateurs, dé- gustant notre café. Et c’était un chœur, sans note discordante, sur l’arome non pareil de notre produit national. J’ai eu là, à cette visite, une bonne, une vraie émotion en entendant tout ce monde demander des renseignements sur notre pays, sur son climat, sur les richesses de son sol, sur la possibilité d’y établir des relations suivies. On se groupait, on discutait, on balan- çait des raisons diverses, pour ou contre, les- quelles passionnaient, et je voyais, dans cette curiosité émerveillée, des destinées, une porte nouvelle en quelque sorte s’ouvrir devant nous. » Le pavillon d’Haïti occupe une superficie de 344 mètres carrés. C’est plus que le Nica- ragua, plus que le Pérou, que la République Dominicaine, plus même que la Russie, qui n’a que 175 mètres carrés. Il est situé non loin du lawn-tennis. Nos couleurs flottent fièrement au sommet de sa petite tour. » Je n’aime pas la peinture jaune dont on a badigeonné le bâtiment, ni non plus, en général, sa contexture extérieure. On eût été, selon moi, mieux inspiré en ménageant au dehors, et tout autour de l’édifice, une galerie en terrasse où il eût été bien agréable de déguster nos boissons et notre café... Mais tel que c’est, c’est un succès, et il ne faut pas demander davantage. Les dispositions intérieures, par contre, sont irré- prochables. » C’est au courant de la plume que je vous fais cette réflexion, sans avoir trop le temps de la relire, et dans une salle où plus de 200 personnes entrent, sortent, lisant tout haut, écri- vant des lettres ou dictant des dépêches pour toutes les parties du monde. » Faites d’elle ce que vous voudrez. Si vous jugez qu’elle peut intéresser vos lecteurs, faites- en un premier Matin. J’eusse voulu vous envoyer mieux. Je n’ai guère le temps. J’obéis de suite à l’impression profonde que je viens d’éprouver, impression qui se ravive d’autant plus en moi, qu’à travers les vitres de cette salle où je vous écris, je vois, dans la féérique illumination du dehors, une jolie scène de cinématographie - de Saint-Marc (Haïti), à Bruxelles, qui, d’après ce que j’ai pu constater, fournit le véritable café d’Haïti en emballage officiel. Cette réclame at- tire beaucoup la foule, très sympathique et très cordiale. » Voilà mon impression, très bonne, comme vous le voyez. » J’ai voulu, sans trop de phrases, la tra- duire pour votre journal, qui s’intéresse si vive- ment à notre avenir et au développement de nos relations commerciales. Je ne puis oublier de mentionner que le très aimable M. Delsoin, un de nos commissaires-généraux, m’a affirmé que de très nombreuses récompenses ont été décer- nées à nos exposants. » Frédéric Marcelin, » Ministre des finances et du commerce » d’Haïti. » A la section espagnole. L’éminent homme d’Etat, M.Navarro Reverter, ancien ministre des finances d’Espagne, est ar- rivé à Bruxelles pour visiter l’Exposition. M. Reverter a été reçu par M. de Escoriaza, commissaire-général du gouvernement espagnol, puis par M. le baron Janssen. M. Reverter, qui est un des hommes politiques les plus distingués d’Espagne, a jadis suivi les cours de l’Université de Liége. Un concours de bateaux pour enfants. Le comité exécutif a chargé la commission des fêtes d’organiser un grand concours de bateaux pour enfants. Ce concours aura lieu dans les bassins du jardin de Paris. Il y aura trois concours de vitesse pour bateaux à voiles et autant pour bateaux mécaniques, à essence ou électriques. Trois prix, d’une valeur de 15, 10 et 5 fr. seront attribués aux vainqueurs de chaque con- cours. De plus, quatre prix, chacun d’une valeur de 10 francs, seront décernés aux propriétaires des bateaux les plus beaux ou les mieux pa- voisés.