Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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=——L'EXPOSITION DE BRUXELLES
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de perpétuer les traditions de gaîté du quartier
de Bruxelles-Kermesse. La Vieille Garde sera
reçue le lundi lo octobre, avec les honneurs
militaires.
La république d’Haïti.
M. le vice-consul d’Haïti Vanden Bogaert nous
adresse un très intéressant extrait du journal
Le Matin, de Port-au-Prince (Haïti). C’est le
récit par le ministre des finances de la Répu-
blique d’Haïti de son voyage à Bruxelles :
« Ce II août 1910.
» Je suis arrivé hier à Bruxelles par le rapide
de midi quarante, venant de Paris. Bien que
j’eusse pris la précaution d’écrire pour retenir
une chambre à l’avance, j’ai eu quelque peine
à me caser. Force m’a été de me promener dans
la voiture avec mes malles pendant près de deux
heures, avant de trouver place dans un hôtel.
C’est vous dire le grand succès de l’Exposition !
» J’ai eu pourtant une très agréable compen-
sation : cette course dans les rues m’a fait
apprécier, dès l’abord, le caractère aimable, obli-
geant, serviable du Bruxellois. Car partout où
je passais chacun s’empressait, après m’avoir
exprimé le regret de ne plus avoir de chambres,
de m’indiquer très affablement des logis où pro-
bablement je trouverais mon affaire. Et plus
tard j’ai remarqué que partout aussi, dans les
omnibus, les tramways, les chemins de fer, dans
la foule, c’était la même politesse et le même
désir d’être aimable envers l’étranger. Si ailleurs
ces qualités se sont quelque peu perdues, que
l’étranger n’est plus seulement que la bête tail-
lable à merci, il n’en est pas encore de même
à Bruxelles.
» Vous savez que cette capitale, depuis quel-
ques années, a pris un développement considé-
rable. Sa population s’élève à près de 700,000
habitants. Aucune ville en Europe ne jouit de
services mieux organisés, ni d’une hygiène plus
assurée. Un fait suffit à le prouver : alors que
Paris, qui compte 3 millions d’habitants, n’oc-
cupe qu’une superficie de 7,900 hectares, Bru-
xelles en compte plus de 7,000. On y vit à
l’aise, dans l’air amplement distribué.
» Par contre, la Belgique, qui n’est que la
dix-huitième partie de la France, possède la po-
pulation la plus dense du globe : 243 habitants
par kilomètre carré. Et, de 1831 à 1909, cette
population a passé de 3,785,000 habitants à
7,386,000.
» Mais je n’ai pas l’intention de vous, faire
un cours de géographie, du reste facile, grâce
aux guides, aux monographies, aux vade-mecum
qu’à l’occasion de l’Exposition on a imprimés à
profusion et qu’on vous fourre ici dans la poche
dans les gares, sur les boulevards, au théâtre,
dans votre lit à l’hôtel, car on entend aussi
excellemment qu’ailleurs le génie de la réclame.
Les Belges sont, il va sans dire, gens d’affaires.
Autrement ils ne seraient pas parvenus à ce
degré de prospérité qui fait l’admiration uni-
verselle.
» Cependant, ce qu’on ne doit se lasser
d’étudier, c’est l’activité prodigieuse de ce
peuple qui, sans flotte, presque sans pavillon
sur les mers, occupe le quatrième rang dans le
commerce international. Ce qu’on doit admirer
sans réserve, c’est ce merveilleux réseau de voies
ferrées, le plus serré du globe, c’est cette formi-
dable, géniale production de fer, d’acier, de
machines que la Belgique a su imposer au
monde...
» Je n’ai pas besoin de vous dire que ma
première visite à l’Exposition a été aujourd’hui
pour notre pavillon. Eh bien ! je l’écris sans
hésitation, j’en ai été absolument enchanté. C’est
très réussi. Café, cacao, coton, rhum, bois divers,
produits ouvragés, confiserie, liqueurs de Blas
Vieras, travaux de broderie, cigares de Diquini,
etc., etc., tout est bien présenté, très séduisant, à
réclame : c’est la silhouette d’une sémillante
Haïtienne versant à tout un groupe à boire de
notre délicieux café d’Haïti, que déjà tout ama-
teur d une excellente tasse de café peut se faire
servir chez lui, à bon marché, par la Caféière
PAVILLON D’HAITI.
souhait pour l’œil. Le pavillon était plein. Toutes
les tables étaient garnies de consommateurs, dé-
gustant notre café. Et c’était un chœur, sans
note discordante, sur l’arome non pareil de notre
produit national. J’ai eu là, à cette visite, une
bonne, une vraie émotion en entendant tout ce
monde demander des renseignements sur notre
pays, sur son climat, sur les richesses de son
sol, sur la possibilité d’y établir des relations
suivies. On se groupait, on discutait, on balan-
çait des raisons diverses, pour ou contre, les-
quelles passionnaient, et je voyais, dans cette
curiosité émerveillée, des destinées, une porte
nouvelle en quelque sorte s’ouvrir devant nous.
» Le pavillon d’Haïti occupe une superficie
de 344 mètres carrés. C’est plus que le Nica-
ragua, plus que le Pérou, que la République
Dominicaine, plus même que la Russie, qui n’a
que 175 mètres carrés. Il est situé non loin du
lawn-tennis. Nos couleurs flottent fièrement au
sommet de sa petite tour.
» Je n’aime pas la peinture jaune dont on a
badigeonné le bâtiment, ni non plus, en général,
sa contexture extérieure. On eût été, selon moi,
mieux inspiré en ménageant au dehors, et tout
autour de l’édifice, une galerie en terrasse où
il eût été bien agréable de déguster nos boissons
et notre café... Mais tel que c’est, c’est un
succès, et il ne faut pas demander davantage.
Les dispositions intérieures, par contre, sont irré-
prochables.
» C’est au courant de la plume que je vous
fais cette réflexion, sans avoir trop le temps
de la relire, et dans une salle où plus de 200
personnes entrent, sortent, lisant tout haut, écri-
vant des lettres ou dictant des dépêches pour
toutes les parties du monde.
» Faites d’elle ce que vous voudrez. Si vous
jugez qu’elle peut intéresser vos lecteurs, faites-
en un premier Matin. J’eusse voulu vous envoyer
mieux. Je n’ai guère le temps. J’obéis de suite
à l’impression profonde que je viens d’éprouver,
impression qui se ravive d’autant plus en moi,
qu’à travers les vitres de cette salle où je vous
écris, je vois, dans la féérique illumination du
dehors, une jolie scène de cinématographie -
de Saint-Marc (Haïti), à Bruxelles, qui, d’après
ce que j’ai pu constater, fournit le véritable café
d’Haïti en emballage officiel. Cette réclame at-
tire beaucoup la foule, très sympathique et très
cordiale.
» Voilà mon impression, très bonne, comme
vous le voyez.
» J’ai voulu, sans trop de phrases, la tra-
duire pour votre journal, qui s’intéresse si vive-
ment à notre avenir et au développement de nos
relations commerciales. Je ne puis oublier de
mentionner que le très aimable M. Delsoin, un
de nos commissaires-généraux, m’a affirmé que
de très nombreuses récompenses ont été décer-
nées à nos exposants.
» Frédéric Marcelin,
» Ministre des finances et du commerce
» d’Haïti. »
A la section espagnole.
L’éminent homme d’Etat, M.Navarro Reverter,
ancien ministre des finances d’Espagne, est ar-
rivé à Bruxelles pour visiter l’Exposition.
M. Reverter a été reçu par M. de Escoriaza,
commissaire-général du gouvernement espagnol,
puis par M. le baron Janssen.
M. Reverter, qui est un des hommes politiques
les plus distingués d’Espagne, a jadis suivi les
cours de l’Université de Liége.
Un concours de bateaux pour enfants.
Le comité exécutif a chargé la commission des
fêtes d’organiser un grand concours de bateaux
pour enfants. Ce concours aura lieu dans les
bassins du jardin de Paris.
Il y aura trois concours de vitesse pour bateaux
à voiles et autant pour bateaux mécaniques, à
essence ou électriques.
Trois prix, d’une valeur de 15, 10 et 5 fr.
seront attribués aux vainqueurs de chaque con-
cours. De plus, quatre prix, chacun d’une valeur
de 10 francs, seront décernés aux propriétaires
des bateaux les plus beaux ou les mieux pa-
voisés.