Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
semble diverses opérations qui se pratiquaient
antérieurement chacune isolément. Nous retrou-
vons ainsi l’idéal de la machine-outil qui est de
confier le plus d’opérations possibles d’une
même fabrication, sans interruption, à la ma-
chine.
Nous ne nous arrêterons pas à la fabrication
mécanique des cigares, qui n’est pas très nou-
velle et dont les Etats-Unis nous présentent
quelques spécimens améliorés, fabriquant i,5°°
poupes ou cigares sans feuille d’enveloppe en
l’espace d’une heure.
Nous parlerons de la fabrication des ciga-
rettes, où le machinisme comprend quelques mo-
difications toutes récentes. Tout le monde a vu
fonctionner ces machines rapides, tabac d un
côté et cigarettes toutes faites de l’autre. La
machine imprime elle-même en deux couleurs la
firme sur le papier à cigarette, roule le papier,
y glisse le tabac, colle les bords, coupe à lon-
gueur et rejette au panier. Nous n’allons pas
expliquer comment tout cela se fait. Nous dirons
seulement que les perfectionnements ont porté
sur l’indépendance des organes qui exécutent les
différentes opérations successives. Si pendant le
travail l’ouvrier s’aperçoit que quelque chose
se dérange, il le remet en ordre sans arrêter
ni troubler le reste des fonctions de la machine.
Il y a gain de temps.
La fabrication des cigarettes à bouts dorés a
donné lieu à une bien curieuse application de
l’électricité. Le bout doré représente, sur la
bande de papier sans fin qui enroule les ciga-
rettes, un petit carré doré d’un pouce. Ces
petits carrés se répètent de distance en distance
et doivent être coupés juste à une place déter-
minée, de telle manière que toutes les cigarettes
aient une même longueur d’or dans le bout. Il
faut donc que le couteau mécanique tombe chaque
fois à sa place, avec précision. Cela allait assez
bien, vu qu’un ouvrier surveillait la régularité
de l’opération et parait aux dérangements. Mais
avec l’accélération toujours croissante donnée
aux machines l’ouvrier arriva à ne plus pouvoir
suivre de l’œil le passage des carrés trop rapi-
dement emportés. Alors, pour remplacer l’œil
humain, intervint l’électricité. Comme le petit
carré doré est métallique, il présente de la con-
ductibilité électrique, et cette qualité est aussitôt
mise à profit. Un petit organe, que nous appel-
lerons le tâteur, constate automatiquement si
oui ou non la bande dorée de la cigarette est à
sa place ; a-t-elle de l’avance ? le couteau sec-
tionneur en est informé par le contact électrique
et la lame recule pendant le temps nécessaire ;
a-t-elle du retard ? le couteau attend. Ainsi la sec-
tion est toujours opérée à l’endroit convenable.
INFORMATIONS DIVERSES
La fête des récompenses.
Le cortège organisé par M. Alfred Mabille
pour la fête des récompenses comportera un
défilé des divers groupements ouvriers — mi-
neurs, verriers, pêcheurs, environ 1,200 parti-
cipants, — en costume de travail.
Rappelons que la fête des récompenses aura
lieu le 18 octobre, dans le hall du Cinquante-
naire.
Les concerts militaires.
L’autorité militaire vient de régler comme suit
les concerts qui seront donnés par la garnison
de Bruxelles à l’Exposition pendant le mois
d’octobre : le mardi 11, musique du 1er guides ;
le jeudi 13, musique du 2e guides ; le mardi 18,
musique des grenadiers ; le jeudi 20, musique
des carabiniers ; le mardi 25, musique du 9e de
ligne, et le jeudi 27, musique du 1er guides.
La fête militaire et musicale.
Dimanche dernier a eu lieu une intéressante
fête militaire et musicale qui a obtenu un grand
et légitime succès. Il s'agissait d un véritab.e
concert historique, reconstituant le répertoire
musical militaire depuis 1282 jusqu’à nos jours.
Les cinq musiques de la garnison prêtaient leur
concours à ce concert, sous la direction de M.
Lecail, chef de la musique des grenadiers.
Le programme comprenait les thèmes les plus
caractéristiques des fanfares, des marches de
tambours, de fifres et de timbales, les morceaux
les plus célèbres du répertoire des musiques mi-
litaires en Allemagne et dans les pays du Nord,
en Angleterre et en France.
Cette fête a permis au public d’apprécier des
thèmes qui reflètent clairement l’esprit et le
caractère d’une époque et d un peuple et qui
furent composés par Lulli, Beethoven, Gluck,
Cherubini, Weber, Meyerbeer. Sur toutes ces
compositions se reflète un peu 1 âme populaire ;
les unes sont solennelles et graves comme le
Wilhelmis von Nassau, les autres sont pleines
d’entrain — telle la Marche de la Vieille Garde,
qu’entendirent les troupes de Napoleon a Wa-
terloo.
Dans la partie allemande moderne figurait
notamment VHymne à Aegir, composé par l’em-
pereur Guillaume II.
Il y a lieu de féliciter les trois organisateurs
de cette solennité : MM. Alfred Mabille, Emile
Tassei et Lecail, ainsi que les exécutants, au
nombre de trois cents, pour lesquels une vaste
estrade avait été aménagée au milieu de la
grande terrasse. Un public nombreux ne leur a
pas ménagé ses applaudissements, et c’était jus-
tice.
Une fête confraternelle.
Le banquet offert par le personnel des services
mécanique et électrique aux collaborateurs, col-
laboratrices, ouvriers et ouvrières de l’Exposition
aura lieu fin octobre dans les salons du Chien-
Vert.
Le comité organisateur, sous la présidence
d’honneur de M. le duc d’Ursel. commissaire-
général du gouvernement, et de M. le baron
Janssen, président du comité exécutif, a con-
stitué son bureau comme suit: président, V.
Dexhorez ; vice-président, E. Rousseau ; secré-
taire-organisateur, Ed. Joris; trésorier, D.
Spreutels ; secrétaire-adjoint, A. Marchal ; tre-
LE CONCERT MILITAIRE.
sorier-adjoint, V. Hautier ; commissaires, J. De-
gouy, Gérard, Bertin, P. Van Raemdonck.
Les inscriptions sont reçues au secrétariat :
galerie des machines (section belge).
A Bruxelles=Kermesse.
Cette semaine a eu lieu à Bruxelles-Kermesse
le concours d’accordéon, pour lequel de nom-
breux concurrents s’étaient fait inscrire : il y
avait près de cinquante amateurs et profession-
nels et cinq groupes de sociétés, venant d’Alle-
magne, de France et d’Italie. Le plus grand
nombre de concurrents appartenaient aux régions
de Charleroi et Liége. M. Armand Loriaux, un
virtuose qui s’était placé hors concours, a ouvert
la séance par une exécution de morceaux anciens
et modernes, un vrai régal pour les amateurs
d’un instrument trop peu connu en dehors des
milieux populaires.
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* *
Il vient de se former à Bruxelles une société
qui, sous le nom de la Vieille Garde, se propose