ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 385 sibilité de faire admettre par les négociants la moindre majoration de prix, aussi ont-ils dû tourner la difficulté en faisant leurs cigares plus petits ou en fournissant du tabac ne répondant plus aux anciennes qualités. D’autres fabricants ont réduit leur exploitation ou bien même ont fermé leur fabrique. Les conclusions que les fabricants font en Angleterre et en France à propos de ces manœuvres budgétaires portant sur le commerce, c’est qu’il apparaîtra à la longue aux gouvernements que c’est en dimi- nuant le cout d un produit que l’on élargit son marché et non pas en l’augmentant, même quand c’est d’un monopole qu’il s’agit. Pour les dames qui fument et qui voyagent, la I'rance est devancée en galanterie par les Etats-Unis. Bien que les femmes qui fument soient aujourd’hui légion, la direction générale des douanes françaises n’en a pas moins décidé qu’elles étaient exclues du privilège, accordé aux hommes, de porter avec soi, en franchise, une petite provision de tabac, cigares ou cigarettes. La même interdiction existait aux Etats-Unis, mais le nouveau directeur de la douane de New- York vient de lancer récemment une circulaire ordonnant aux préposés à la douane de laisser pénétrer sur le territoire de l’Union, en fran- chise, jusqu’à concurrence de « 300 cigarettes trouvées dans les bagages de chaque femme venant de l’étranger ». Comme tous les commerces, celui du tabac a aussi son roi : c’est un Russe Simenof, dont les achats de Cigarettes s’élèvent annuellement à 27 millions de francs. On parle à Saint-Péters- bourg avec ostentation de la maison de Simenof, qui offre les délices d’un paradis oriental, et des dîners de Simenof, et des convives de Si- menof, fabricants de cigarettes eux aussi. On cite des réunions où se trouvaient à la même table six pairs de Simenof, grands fabricants qui représentaient ensemble par leurs différents ateliers une fabrication journalière de 37 millions de cigarettes ! Après ces chiffres, voyons-en d’autres, dont l’énormité, bien que ne représentant qu’une con- sommation de tabac loin d’être la totalité, suffira à donner un aperçu de l’extraordinaire dévelop- pement pris par cette industrie « passionnelle ». La légation de Belgique à Washington écrit que les Etats-Unis occupent le premier rang pour l’exportation du tabac en 1909. Le commerce du tabac avec l’étranger s’est élevé à 41 millions de dollars ; les Indes orien- tales néerlandaises. 23 millions ; le Royaume- Uni, 7 millions ; le Brésil, 4 millions ; les Pays- Bas, 3 1/2 millions ; l’Egypte, 2 3/4 millions ; l’Autriche-Hongrie et la Grèce, 2 1/2 millions ; l’Allemagne, la Chine, le Mexique, 1 1/2 million chacun ; la France, 1 1/4 million; l’Algérie 1 1/4 million ; le Japon, 1 1/5 million ; l’Inde et la Suisse, 3/4 million chacune; l’Italie 1/2 million ; quantités inconnues pour Ceylan, la Bulgarie, l’Indo-Chine, le Danemark et l’Aus- tralie. Les principaux pays importateurs de tabacs sont l’Allemagne avec 35 millions de dollars • les Etats-Unis, 30 millions ; le Royaume-Uni 25 millions ; l’Autriche-Hongrie, 10 millions; la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Canada, les Straits Settlements, la Chine, l’Egypte, l’Aus- tralie, les îles Philippines, l’Espagne, l’Argen- tine, la Suisse, la Roumanie, l’Inde, la Suède la Norvège, le Portugal et les Indes orientales néerlandaises. Enfin, la statistique française nous donne les chiffres officiels de la consommation du tabac Pour l’année 1908. Le total: 514,350,000 fr. Prélèvement de l’Etat sur cette somme, 389 on se demande s’il faut la louer ? L’utilisation des côtes de tabac. Autrefois, des côtes des feuilles on ne faisait guère que du fumier et encore fallait-il que le paysan vînt les prendre à domicile à ses frais. Aujourd’hui, certaines fabrications les recher- chent, si bien qu’elles arrivent au prix de 30 fr. les 100 kilogrammes. On s’est souvent occupé en ces derniers temps des tabacs du Congo. Différents auteurs ont fait valoir que par le fait de l’identité de latitude, le tabac congolais, bien cultivé, pourrait arriver à présenter les qualités offertes par les tabacs du Brésil, de Java, de Sumatra. Certes, ce serait là une nouvelle fortune pour la colonie belge. Mais il ne semble pas qu’elle soit à la veille de se produire. Le tabac pousse parfaite- ment sur cette terre africaine, mais il est d’une qualité qui n’a pu encore se faire aucune répu- tation sur aucun marché du monde. Le monde du tabac semble, au contraire, le rejeter absolument et ne veut fonder sur lui, après les expériences qui ont été faites, aucune espérance. Mais cela ne veut rien dire, car souvent il suffit, pour voir une essence prospérer dans un pays et y acquérir des qualités qu’elle ne possédait pas au debut, de s etre rendu compte des conditions nouvelles à apporter à la culture. Ceci nous amène à donner des indications sur certains résultats obtenus au Brésil, par de sa- vantes fumures, dans la culture du tabac, et que les intéressés pourront contrôler dans le pavillon du Brésil, où est exposée l’une des plus belles collections de tabacs américains. Les chiffres ci-dessous, faisant ressortir l’in- fluence du fumage et donnant la récolte en tabac sec par hectare, sont fournis par l’Institut agri- cole de Bahia : Sans fumage .......................kg -(g Fumage potasse et azote ....................6.00 Potasse et acide phosphorique . . . 11.23 millions 735,000 francs. Ces chiffres repré- sentent en quantité 40,289,063 kilogr. de tabac, c’est-à-dire une moyenne de 1 kilogr. 24 gr. par habitant. Signalons, en passant, une innovation dont Azote et acide phosphorique .... 12.33 Azote, acide phosphorique, potasse . 13.38 Fumure verte, potasse, acide phosphor. 13.82 On voit, dans le dernier cas, la production presque triplée. LA SALLE DE VENTE FRASCATI, A AMSTERDAM, PENDANT LA SOUMISSION DU TABAC; ON VOIT LES NÉGOCIANTS DANS LEURS LOGES. Parlons un peu, ou plutôt beaucoup, de la Hollande, qui a toujours occupé une place mar- quante dans le monde pour le commerce des tabacs. La prospérité du commerce du tabac hollan- dais atteignit son point culminant au commence- ment du XVIIIe siècle. A cette époque, on im- portait aux Pays-Bas principalement les tabacs de Maryland, de Virginie, du Kentucky et aussi le Varinas, qui arrivait tout préparé et tressé ; les tabacs de la Jamaïque, de Saint-Vincent, de la Havane, de Porto-Rico, du Brésil, de Saint- Domingue. Vers 1840 les Indes hollandaises commencè- rent à produire et alors, en peu d’années, les tabacs de Java, Sumatra et Bornéo dominèrent sur le marché hollandais. La concurrence de Brême ni de Hambourg n’a pu faire diminuer l’importance de ce marché, facilité par des droits d’entrée que les acheteurs ne trouvent nulle part ailleurs aussi minimes. Les tabacs de Java, Sumatra et Bornéo, réunis, ont représenté en 1909 — récolte de 1908 — une valeur de 153 millions de francs. Des tabacs d autres provenances sont également importés aux Pays-Bas, notamment de l’Algérie, de l’Alle- magne, de la Hongrie, de la Russie, des Phi- lippines, de l’Angleterre, de la Chine, de la Grèce et de la Turquie. En Hollande, comme ailleurs, et aujourd’hui comme hier, les cigares de bonne qualité se font entièrement à la main ; les autres se font à la machine. Bien que le tabac occupe une place considé- rable dans le commerce mondial, et tout à fait extraordinaire, qui tient même du prodige, si l’on considère son inutilité, il est remarquable combien son industrie a donné naissance à un nombre restreint de machines. Celles qui exis- taient ont subi certains perfectionnements qui consistent surtout à greffer sur un même en-