ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
384 L’EXPOSITION DE BRUXELLES fréquentant les lycées de Paris. Bientôt d’autres sports vinrent s’ajouter à la course à pied et l’une des branches les plus actives du club fut promptement le foot-ball. En France on a innové le foot-ball couvert, hélas ! trop souvent réclamé par le pluvieux ciel de l’Europe centrale. Le gouvernement de la République française, dési- reux d’encourager le développement des sports, a concédé à ceux-ci, dans le parc de Saint- Cloud. une plaine de tennis de 100,000 mètres carrés. La parole du général Chanzy, prononcée en France en 1882, a eu beaucoup de retentisse- ment ; « Donnez-nous des hommes, nous en ferons des soldats ! » Les sociétés de gymnas- tique y pensent sans cesse, l’inscrivent, la ré- pètent Poui faire pénétrer l’amour de la gym- nastique dans l’esprit public, on a inscrit celle-ci LE SPORT. au nombre des branches nécessaires à l’obtention du brevet d’aptitudes militaires, qui est de nature à procurer certains avantages aux jeunes gens désireux de devancer l’appel. L’Allemagne expose dans sa section des sports des photographies de beaux exercices, de beaux corps, de belles attitudes. Ce sont tailles souples qui se cambrent, torses bien bombés, muscles qui saillent. On nous y montre l’exercice de la nata- tion simulée par des jeunes gens, sur chevalet ; les jeux et campements improvisés des enfants de troupe dans la campagne, le patinage, le canotage, le camping-out. C’est une salle con- sacrée à la jeunesse, à l’exhibition photographi- que de quelques beaux types harmonieusement développés de la race. On y séjourne avec plaisir, elle donne bien l’impression de ce que doit être le sport : un jeu récréatif au bénéfice du corps, un divertissement en plein air, au cours duquel l’être humain n’a plus que le devoir unique de redevenir pour quelques instants un enfant de la nature. Dans la section belge de l’enseignement nous trouvons une salle consacrée à l’exposition des exercices théoriques et pratiques de gymnastique pour les enfants et les jeunes gens des deux sexes. La plupart des établissements d’instruc- tion, en Belgique, ayant actuellement des cours de culture physique pour les athénées, les écoles primaires, etc., on devine combien aurait pu s’étendre cet exposé pour la Belgique seule. On s’est borné à remplir une petite salle, très co- quettement, de deux modèles de gymnases, de photographies nous montrant les jeunes élèves des deux sexes exécutant des mouvements d’en- semble dans des jardins dont les arbres ont l’air fort beaux ; soit exécutant des danses, pour les jeunes filles, « à l’ombre des ormeaux », ou bien à l’ombre moins réjouissante des murailles des salles. L’exposition se complète de cahiers des cours de gymnastique et de stéréoscopes aux- quels le public fait grand succès. On doit espérer que les Belges, chez qui la gymnastique se répand, on peut dire largement, arrivent à mettre dans son enseignement et dans sa pratique la même conviction et la même ardeur juvéniles que les Allemands et surtout les Anglais. Du cerveau dans le muscle, et du muscle dans le cerveau ! Si nous avions une critique à formuler sur l’enseignement de la gymnastique, en général, nous dirions que les nations où cette branche n’est pas née spontanément semblent avoir une tendance à raisonner la gymnastique qui l’em- porte de beaucoup sur l’ardeur à la pratiquer. On la rend un peu triste à force de logique, de minutie, disons le mot : de pédagogie. C’est trop de méthode, au détriment de l’air et de la liberté. Il n’y a plus place pour la gaîté ni pour le rire, qui, lui aussi, est salutaire, qui aère l’esprit et les poumons I INDUSTRIE DU TABAC L’industrie du tabac en Belgique — Les salaires aux Indes. — Cris.e à la Havane. — Le 13 mai à la Régie française. — Taxe en Angleterre. — Leçon des aug- mentations douanières. - La franchise de port pour 300 cigarettes accordée aux femmes en Amérique. — Le roi des tabacs. — Quelques chiffres sur les tabacs. — Producteurs. — Importateurs. — Les côtes de tabacs. — Tabac du Congo. — La fumure des tabacs. Rendements. — Tabacs hollandais. — Nou- velles améliorations aux machines à fabriquer. Lors de sa visite aux stands de la collectivité des tabacs, le roi Albert a fait part au président, qui l’accompagnait, de la surprise agréable qu’il a éprouvée en constatant la grande importance de l’industrie des tabacs en Belgique. Les chif- fres corroborent entièrement cette appréciation. A l’Exposition universelle de Liége, en 1905, les exposants étaient au nombre de 44 pour la Belgique ; à une exposition particulière, l’année suivante, ils étaient 89, et cette année, à l’Expo- sition universelle, leur nombre s’est élevé à 105. Bien que répandue partout, l’industrie des tabacs n’est pas lucrative pour tous. Notamment, aux Indes, les planteurs indigènes en savent quelque chose. Cette industrie nous y donne un exemple, peut-être unique, de la rémunération infime que peuvent représenter les salaires. Aux Indes, les situations difficiles ne sont pas rares. Les grandes importations de cigarettes étran- gères ont fait baisser au-dessous de tout le prix des cigarettes indiennes,, connues sous le nom de biris. Leur prix est si bas qu’elles peuvent être ■ revendues à 20 centimes le cent, et moins encore quand elles sont fabriquées avec des tabacs de Madras et d’Assam. On en arrive ainsi, pour les ouvriers qui les roulent, au salaire d’un peu plus d’un demi-centime par 100 pièces, soit au salaire courant, pour cette qualité, de six cen- times le mille ! Une crise qui est, elle, d’un caractère imprévu, c’est la crise des tabacs de la Havane. Voilà beau temps qu’il est célèbre par la qua- lité exceptionnelle des tabacs qu’il produit, cet endroit dit le « trou », à cause de sa forme topographique, connu dans le monde entier sous le nom de Vuelta-Abajo. On sait que des cala- mités sans nombre se sont abattues sur la Vuelta, notamment la sécheresse et le passage de trois cyclones. Aujourd’hui, elle semble renaître et les planteurs de cette contrée dévastée en sont à la saison où, la récolte faite, on se demande si les qualités de la feuille, lorsqu’elle sera sèche, apporteront la fortune. D’une manière générale, on peut dire que la fortune de la Havane en tabac est en danger. Par manque de production, les achats de 1910 des Etats-Unis, de l’Angle- terre et de l’Allemagne, les trois plus gros clients de la Havane, ont été inférieurs de plus de 28 millions de francs à ceux de l’année la plus défavorable depuis 1906. Le tabac a toujours été l’un des articles sur lesquels se sont le plus fréquemment exercées les variations douanières. On se souvient que le 13 mai fut une date mémorable pour les fu- meurs. C’était la veille du jour où allaient être élevés les prix des tabacs, cigares et cigarettes de la régie française, et les magasins furent vidés dans toute la France avant 7 heures du soir par la population qui faisait ses provisions. Du fait de l’augmentation douanière, il résulta une diminution du produit du monopole pour le Trésor de 1,700,000 francs pour le mois de juin. Avant de conclure, voyons encore ce qui vient de se passer en Angleterre. Là aussi on a élevé les droits. Afin d’éviter de payer les droits, qui n’atteignent, il est vrai, que les cigares de luxe, les fumeurs se sont immédiatement dé- cidés à fumer des tabacs d’une qualité infé- rieure. Les fabricants se sont vus dans l’impos-