ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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408 L'EXPOSITION DE BRUXELLES pris tant d’extension, le nombre des partici- pants s’est tellement amplifié, que le palmarès est devenu un volume, dont la simple lecture au cours d’une séance publique serait elle-même chose matériellement impossible. » C’est dire que la proclamation de quelques diplômes, qui aura lieu dans un instant, pré- sente un caractère purement symbolique. Il s’agit de rappeler, par une manifestation solen- nelle, qu’une exposition consiste avant tout dans un concours entre producteurs. » Certes, l’exposant cherche à se faire con- naître des foules de plus en plus compactes qu’il voit défiler devant son stand ; mais il tient non moins vivement à recevoir une récompense en rapport avec le mérite de sa participation. » Déterminer ces récompenses, dont la réper- cussion sur le terrain des affaires peut être considérable, constitue, ai-je besoin de le faire observer, une mission importante et délicate entre toutes. Le jury de l’Exposition de Bru- xelles, dont les membres furent recrutés parmi l’élite des producteurs de tous les pays, s’ac- quitta de cette tâche difficile avec une compé- tence et une impartialité qui, sans aucun doute, placeront ses sentences au-dessus de toute dis- cussion. » Que tous les lauréats de cette joute pacifique reçoivent mes compliments les plus chaleureux. Le témoignage que le jury leur a décerné n’est pas une vaine formule, mais un document dont personne ne niera ni la haute valeur ni l’ab- solue sincérité. » Je félicite particulièrement la glorieuse pha- lange des titulaires du diplôme de grand prix. La plupart d’entre eux, je le sais, avaient déjà remporté antérieurement cette éminente distinc- tion. Mais qu’importe ! En matière d’exposition, il n’est pas exact de dire que celui qui n’avance pas recule. Dans toutes les branches de l’acti- vité humaine, le progrès est si général et si rapide que le fait de conserver son rang démon- tre à lui seul un mérite sans cesse grandissant. » Mais, si les expositions universelles et inter- nationales demeurent essentiellement des con- cours, nul ne contestera qu’avec le temps leur portée ne se soit singulièrement élargie. » Chaque nation participante ne s’inspire pas seulement de l’intérêt de ses industriels, de ses agriculteurs, de ses négociants, considérés indi- viduellement ; elle cherche en quelque sorte à se rendre un hommage à elle-même, en faisant ressortir avec éclat toutes les forces vives dont elle dispose. » Déjà, aux expositions précédentes, certaines catégories de producteurs s’étaient ralliés à une conception moins individualiste, en se groupant en collectivités. Grâce à l’impulsion éclairée et persévérante de messieurs les commissaires-gé- néraux, ainsi que des commissions organisa- trices, cette tendance s’est considérablement accentuée à Bruxelles. Non seulement nous avons vu les collectivités se multiplier et appor- ter dans l’aménagement de leurs stands res- pectifs un bon goût et un luxe inconnus jusqu’alors, mais, dans la section belge, aussi bien que dans la plupart des compartiments étrangers, elles sont devenues à leur tour de simples éléments d’une vaste synthèse, d’un en- semble méthodiquement coordonné, destiné à mettre en relief la vitalité, l’activité et l’avenir de tout un peuple ! » Il faut reconnaître que, envisagée à ce point de vue, l’Exposition de Bruxelles se présente à chaque nation participante comme une œuvre éminemment patriotique et qu’il en est particu- lièrement ainsi pour la Belgique, qui en prit l’initiative. » Aussi personne ne s’étonnera-t-il des au- gustes et précieux appuis que cette manifestation gigantesque recueillit dès le début et qui entraî- nèrent l’adhésion unanime et enthousiaste du Parlement, des autorités locales et de l’opinion publique. » C’est également du patriotisme le plus pur et le plus désintéressé que s’inspirèrent les hommes dévoués et avertis qui assumèrent l’or- ganisation générale de l’entreprise. Il m’est agréable de leur rendre ce témoignage. » Avons-nous épuisé les divers aspects des expositions ? » Pas encore. Il reste l’influence qu’elles exercent sur le maintien et le resserrement des bons rapports internationaux. » Le temps n’est plus où les peuples se ren- fermaient dans un isolement ombrageux. Avec l’extension des échanges commerciaux et l’en- chevêtrement des intérêts matériels qui en est la conséquence, une mentalité nouvelle s’est ré- pandue à travers le monde. Il en résulte chez toutes les nations non seulement un besoin plus impérieux de paix et de concorde, mais encore le désir sincère de se rencontrer et de joindre leurs efforts dans des œuvres d’intérêt commun. » Or, quelle collaboration plus bieniaisante et plus féconde qu’une exposition où chaque peuple s’efforce de faire connaître les résultats de son activité propre ? » Je n’y aperçois pas seulement un inappré- ciable enseignement, un stimulant énergique vers le mieux-faire. Dans le coudoiement quotidien de tant d’hommes accourus de tant de pays divers, bien des préventions tombent, bien des malentendus se dissipent, bien des sympathies se nouent. On se connaît mieux, on s’estime davantage et déjà, par delà les différences de races, de croyances et de nationalités, nous voyons s’affirmer partout, prodrômes sublimes de l’unité morale de tous les peuples, le même culte pour les œuvres enfantées par le travail et le génie de l’homme, la même foi ardente et inébranlable dans le progrès de la civilisation ! » Dans quelques jours les portes de l’Exposi- tion de Bruxelles se fermeront. » Les palais somptueux, où tant de merveilles s’offrirent à l’admiration des foules innombra- bles, seront livrés au pic du démolisseur, ce pendant que, dans la forêt prochaine, l’automne fera tomber les feuilles mortes. » Mais pourquoi nous arrêter à cette pensée mélancolique ? » De même que le fruit survit à la fleur, la gloire récoltée ici par tant de nations et par tant de producteurs subsistera ! Ce qui restera aussi c’est le souvenir d’un succès sans précé- dent en Belgique, d’une manifestation triom- phale et grandiose, digne de prendre rang dans le cycle prestigieux des expositions mondiales ! De vifs applaudissements saluent cette péro- raison et le Roi serre la main du ministre. Le Palmarès. Le duc d’Ursel s’avance sur l’estrade et donne lecture du palmarès. C’est des mains de MM. Beernaert et Janssen que le Roi et la Reine reçoivent, aux applaudis- sements de l’assistance les diplômes de grand- prix qui leur ont été décernés par le jury. Et, à leur tour, MM. Beernaert et le baron Janssen, au milieu d’une interminable ovation, reçoivent des mains du Roi le diplôme de grand- prix également. Et le Roi félicite longuement le baron Janssen. Au nom des ministres — qui obtiennent aussi un grand-prix, — M. Schollaert vient saluer le Roi qui le complimente. Le souverain remet ensuite le même diplôme aux commissaires-généraux, aux présidents des commissions étrangères, au duc d’Ursel, à MM. Gody et Storms ; enfin à MM. Keym et van der Burch. Et l’assistance salue d’une large ovation ces trois derniers noms ; mais elle la prolonge, indescriptible, en l’honneur de l’homme modeste qui s’appelle Acker, que le baron Janssen a dû aller chercher dans le coin où il s’était caché et qu’il a amené de force devant le souverain. Voici, dans sa suite détaillée, le palmarès lu par le duc d’Ursel : DIPLÔMES SPÉCIAUX. Le Jury supérieur des Récompenses, dans sa séance de clôture du 10 septembre 1910, a décerné : A. — Un diplôme de Grand Prix. A Sa Majesté Albert, Roi des Belges, Haut Protecteur de l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1910; A Sa Majesté Elisabeth, Reine des Belges, Haute Protectrice de l’Exposition des Tra- vaux de la femme ; A Son Altesse Madame la Comtesse de Flandre, Présidente d’honneur du Groupe II (Œu- vres d’art) ; A Son Altesse Royale Madame la Princesse Clé- mentine de Belgique, Présidente du Groupe XII (Arts décoratifs) ; A M. le Vicomte Simonis, Alfred, Président du Sénat ; A M. Cooreman, G., Président de la Chambre des Représentants ; A M. Schollaert, F., Ministre des Sciences et des Arts, Président du Conseil des Mi- nistres ; A M. Hubert, Arm., Ministre de l’Industrie et du Travail ; A M. De Lantsheere, Léon, Ministre de la Justice ; A M. Davignon, J., Ministre des Affaires étran- gères ; A M. Berryer, Paul, Ministre de l’Intérieur ; A M. Liebaert, J., Ministre des Finances ; A M. Helleputte, G., Ministre de l’Agriculture et des Travaux publics ; A M. de Broqueville, Ministre des Chemins de fer, Postes et Télégraphes ; A M. le Lieutenant-Général Hellebaut, J., Mi- nistre de la Guerre ; A M. Renkin, J., Ministre des Colonies ; A M. le Baron Descamps, F., ancien Ministre des Sciences et des Arts ; A M. Delbeke, A., ancien Ministre des Tra- vaux publics ; A M. Beernaert, A., Ministre d’Etat, membre de la Chambre des Représentants, Président de la Commission supérieure de patronage de la Section belge, Président du Jury su- périeur ;