ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE BRUXELLES 407 LE DÉFILÉ DU CORTÈGE DES NATIONS. aujourd’hui des prodiges et, demain, entreront dans la vie usuelle des hommes. » C’est de tous les points de l’univers que les puissances économiques ont apporté à notre pays, en même temps qu’un témoignage de sym- pathie dont nous sentons tout le prix, une impo- sante manifestation du travail titanique entrepris par l’homme de toutes les latitudes pour élever la société humaine à de toujours meilleures des- tinées. » Et nous avons pu, cet été, passer ici comtae une revue des forces de l’humanité, depuis celle des peuples relativement neufs encore, jusqu’aux surprenantes merveilles des nations qui semblent devancer l’idée même que nous nous faisons du progrès. » Jamais une Exposition organisée par la Bel- gique n’avait été honorée d'autant de concours officiels, ni d’aussi majestueuses contributions de l’étranger. » Si ces participations amies ont donné un caractère d’incomparable grandeur et de sou- veraine beauté à l’Exposition de Bruxelles, elles ont aussi — et nous en éprouvons une légitime fierté — montré à la foule de nos visiteurs et à nous-mêmes l’estime dont jouit, dans la grande famille des peuples, la terre qu’a fécondée le labeur de nos ancêtres et où nous nous efforçons, à notre tour, de faire régner la prospérité et la paix. » A toutes ces nations qui, si généreusement, ont coopéré à la splendeur et au triomphe de notre œuvre, je renouvelle ici l’expression de notre vive, de notre profonde reconnaissance. » Mais c’est avec orgueil aussi que je m’a- dresse à ceux de nos compatriotes qui, dans les domaines multiples de leur activité, ont repré- senté — et si abondamment et si magnifiquement - le génie et l’ardeur au travail de notre labo- rieuse Belgique. Ceux-là peuvent être fiers d’avoir marqué leur empreinte dans cette lutte pacifique et grandiose et d’avoir montré au monde ce que peut une petite nation lorsqu’elle s’est donné pour lois le travail, la probité, la justice I » En présence de tant de forces accumulées, de tant d’œuvres qui semblent défier la compa- raison ou la critique, de tant de progrès qui paraissent définitifs ou déconcertent par leur témérité victorieuse, on songe avec inquiétude à ce que fut la tâche des jurys des récompenses. » Tâche délicate, s’il en fut, qui consiste à discerner, entre tant de mérites, les plus écla- tants et, parmi ceux-ci, à graduer d’une main assurée la part équitable de distinctions ! » Il faut rendre hommage à ces hommes d’élite que le monde entier a choisis comme les juges les plus autorisés dans toutes les branches des connaissances humaines. Il faut s’incliner avec gratitude devant l’œuvre d’impartialité et de justice accomplie par les membres des jurys qui avaient sous les yeux tout le progrès accom- pli par l’émulation des peuples. » Je salue encore ces milliers d’exposants qui, pendant plus de six mois, ont retenu, intéressé, ébloui, enthousiasmé la foule cosmopolite ; si tous n’ont pu figurer sur des listes de récom- penses nécessairement limitées, tous ont droit à des félicitations pour avoir participé avec tant d’honneur à une fête de progrès et d’humanité qui comptera parmi les plus complètes et les plus impressionnantes. » On l’a dit à chacune des Expositions qui ont précédé la nôtre, et je ne puis me défendre de le redire à mon tour : La cérémonie de la pro- clamation des récompenses est inséparable d’une certaine mélancolie, celle que fait naître en nous la fermeture prochaine de ces palais éphémères, la dispersion des chefs-d’œuvre qu’ils renferment et des amitiés que nous y avons quotidienne- ment fortifiées. » C’est la loi : il faut y céder ; l’Exposition de Bruxelles y cédera comme les autres, non sans un serrement de cœur... Il y a, au fond de l’homme, une voix qui lui dit que la grandeur et la beauté ne devraient jamais périr de sa main ! » Le souvenir, pourtant, de tout le travail et de toute la pensée qui ont illuminé son harmo- nieux et admirable ensemble ne périra point sous la pioche... » Les Expositions sont comme une image dé- veloppée de ces hommes qui, à travers les siècles, orientent les générations vers un meilleur deve- nir. Comme eux, les Expositions disparaissent dans un couchant d’apothéose annonciateur des aurores triomphantes. » Un principe d’énergie et de progrès a surgi et se développe au sein de l’humanité. Sa marche ne s’arrête plus. » Chacun de ses ouvriers, en quittant la tâche, sait que l’œuvre échappera à la destruction et que, de l’effort commun, jailliront de nouvelles sources de vie, auxquelles viendra puiser la civili- sation de demain !» On acclame longuement le sympathique pré- sident, et M. Hubert prend la parole : Discours du Ministre de l’Industrie et du travail. « Sire, Madame, » En présence de cette nombreuse et bril- lante assemblée, ma pensée se reporte vers la clôture de l’Exposition qui eut lieu en l’an VI, à Paris. » Ce premier tournoi industriel avait réuni cent dix participants et était resté ouvert pen- dant treize jours. A l’expiration de ce terme, le gouvernement du Directoire organisa une fête qui se déroula dans le Temple de l’Industrie et au cours de laquelle les producteurs les plus méritants vinrent, à tour de rôle, recevoir une récompense. » Comme nous sommes loin d’une cérémonie aussi rigoureusement logique ! » Actuellement, les expositions universelles ont