Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
A MM. les Secrétaires généraux adjoints du
Commissariat général du Gouvernement
belge ;
A MM. les Délégués des divers Départements
ministériels auprès du Commissariat géné-
ral du Gouvernement belge ;
A MM. les Ingénieurs, Architectes, Secrétaires
et Attachés de la Section belge, des Sec-
tions étrangères et du Comité exécutif ;
C. — Un diplôme commémoratif.
A MM. les Vice-Présidents, Secrétaires et Tré-
soriers des Comités de groupe et de classe
de la Section belge ;
A MM. les Présidents d’honneur, Présidents,
Vice-Président, Secrétaire et Trésorier du
Comité officiel des Publications périodi-
ques ;
A MM. les Membres des Commissions organisa-
trices étrangères ;
A MM. les Membres du Jury supérieur des
Récompenses ;
A MM. les Président, Vice-Présidents, Secré-
taires-Rapporteurs et Membres des Jurys de
Groupe et de Classe.
Le Cortège de l’Industrie et du Travail.
Ce cortège improvisé — car il fut organisé,
réalisé, décoré en quinze jours, —fut en quelque
sorte la synthèse de toutes nos activités natio-
nales. Ce fut le catalogue vivant de notre Expo-
sition, car pour la représentation des groupes,
on a suivi l’ordre des classes, l’ordre d’après
lequel furent catalogués nos produits exposés.
Il fallait toute la compétence et le goût de
M. Alfred Mabille, directeur des beaux-arts de
la ville de Bruxelles, pour réaliser une œuvre
aussi intéressante.
C’est la musique des guides, trompettes en
tête, qui ouvre le cortège. Puis vient un groupe
nombreux de cavaliers et de fantassins portant
150 drapeaux des différentes nations figurant à
l’Exposition.
Des hérauts d’armes, des hallebardiers — ceux
de l’Exposition de l’art ancien — entourent les
cartels des beaux-arts.
Des cartels rappellent les sciences dont les
temps modernes ont plus particulièrement vu les
progrès, les différents degrés de l’enseignement,
les lettres, les industries du livre.
Ce sont des ouvriers des ateliers Cockerill
et des ateliers de la Meuse qui, avec leurs outils
cyclopéens, réalisant dans leur aspect, dans leur
costume, cette beauté du travailleur moderne
que révéla si puissamment Constantin Meunier.
Les groupes de travailleurs du chemin de fer,
des postes, des télégraphes, une délégation de
l’Ecole des mousses, des employés des tramways
de Bruxelles et d’Anvers, des chemins de fer
vicinaux, représentent les moyens de transport,
tandis que les ouvriers électriciens des Ateliers
de Charleroi représentent l’Electricité.
Tous ces groupes réalistes sont encadrés de
personnages costumés portant des cartels sym-
boliques et décoratifs.
L’Agriculture et l’Horticulture, toutes parées
d’épis et de fleurs, avec des groupes de pay-
sannes et de jardinières, en de délicieux costumes
constituent le « clou » de ce cortège.
Puis vient un des groupes les plus mouvemen-
tés : celui des forêts, de la chasse et des indus-
tries s’y rattachant.
Les sabotiers de Chimay, les boisseliers des
Ardennes, les armuriers liégeois suivent les
gardes-forestiers dans leur costume sévère et qui
s’harmonise si bien par une sorte de mimétisme,
avec la forêt.
Puis un équipage de chasse, les sonneurs de
trompe, les piqueurs à cheval, la meute aboyante
avec les valets de chiens, tout cela forme un
tableau étonnant de vie et de bel aspect.
Le groupe de la meunerie est plus archaïque.
La vieille industrie a gardé son charme et la
minoterie moderne ne nous a pas fait oublier
les vieux moulins. Les meuniers entourent la
meunière, coquettement assise sur son àne.
Les brasseurs aussi sont là, avec leurs lourds
chevaux ; ceux qui sont à pied portent des ton-
neaux enrubannés et fleuris, des hampes où
grimpe le houblon, des cartels rappelant les
noms de nos vieilles bières et des enseignes
traditionnelles de nos cabarets. Une belle fille,
à cheval, représente copieusement la boisson
nationale.
Puis vient la théorie émouvante de nos mi-
neurs, les travailleurs de la métallurgie avec de
beaux cartels. C’est à M. Jules Carlier que l’on
doit ce beau groupe, qui mérite de chaleureuses
félicitations.
La classe du vêtement est représentée par la
dentelle et de jolies dentellières qu’entourent des
cartels où se trace la toile d’araignée, la pre-
mière dentelle que tissa la nature. Ce groupe
constitue une pure merveille de teintes harmo-
nieuses.
Puis, enfin, les groupes de la mutualité, du
Congo, des sports, déroulent leurs représenta-
tions allégoriques et leurs députations.
L’armée est représentée, pour terminer, par
des soldats appartenant à toutes les armes et
formant ainsi un échantillonnage de tous nos
uniformes — en attendant qu’on les change !
Une mitrailleuse forme le centre du groupe.
Le cortège se termine par une seconde masse
de 150 drapeaux des nations participant à l’Ex-
position.
Quant ce cortège eut défilé, la foule acclama,
et le Roi demanda M. Alfred Mabille. On alla
le chercher, et, tandis que le public applaudis-
sait longuement, le Roi et la Reine félicitèrent
l’homme de goût qui fut l’organisateur de ces
groupes si heureusement composés.
La cérémonie était terminée , •le Roi et la
Reine prirent place dans la berline de gala qui
fit le tour du hall, au milieu des vivats et des
cris répétés de : « Vive le Roi ! Vive la Reine I »
La statistique des récompenses.
Les jurys de l’Exposition ont, ainsi que nous
l’avons annoncé déjà, décerné 19,574 récom-
penses pour 27,510 exposants.
1,065 exposants ont été placés hors concours
comme membres du jury, 89 ont été mis hors
concours comme non participant aux récom-
penses.
Il a été décerné 3,329 diplômes de grand
prix, 336 rappels de grand prix, 2,413 diplômes
d’honneur, 4,362 diplômes de médaille d’or,
3,939 diplômes de médaille d’argent, 2,338
diplômes de médaille de bronze, 1,683 diplômes
de mention honorable.
L’Allemagne obtient pour 3,957 exposants,
508 grands prix ; l’Autriche, 64 exposants, 8
grands prix ; la Belgique, 5,942 exposants, 597
grands prix ; le Brésil, 1,443 exposants, 53
grands prix ; le Canada (exposition collective du.
gouvernement). 2 ; la Chine, 69 exposants, 11 ;
le Danemark, 44 exposants, 11 ; l’Espagne, 472
exposants, 38 ; les Etats-Unis d’Amérique, 125
exposants, 18 ; la France et les colonies, 10,241
exposants, 1,499; la Grande-Bretagne, 1,525
exposants, 201 ; le Guatémala, 421 exposants,
4 ; Haïti, 109 exposants, 2 ; l’Italie, 788 expo-
sants, 181 ; Japon (collectivité), 6; le Grand-
Duché de Luxembourg, 90 exposants, 18; Mo-
naco, 29 exposants, 4 ; Nicaragua, 28 exposants,
1 ; Pays-Bas, 1,183 exposants, 103; Pérou, 26
exposants, 1 ; Perse, 171 exposants, 5 ; la Répu-
blique Dominicaine, 244 exposants, 4 ; la Suisse,
101 exposants, 22 ; la Turquie, 192 exposants,
14 ; l’Uruguay, 184 exposants, 7 ; section inter-
nationale, 4 exposants, 9 grands prix.
Pour le jury des beaux-arts, il a été décerné
pour 1,929 exposants, 243 récompenses, dont
5 médailles d’or — peinture: M. Beneditto
(Espagne), Eugène Laermans (Belgique), Ti:to
Ettore (Italie) ; gravure : M. Bauer (Pays-Bas),
et sculpture : M. Thomas Vinçotte, — 3 diplômes
de médaille d’or, 48 diplômes de ire médaille,
75 médailles d’argent, 112 médailles de bronze.
La France s’était mise, sur demande, hors
concours.
Sur 388 exposants, la Belgique obtient 106
récompenses ; l’Espagne, 87 exposants, 21 ré-
compenses ; le grand-duché de Luxembourg, 16
exposants, 2 récompenses ; Italie, 62 exposants,
28 récompenses; Pays-Bas, 141 exposants, 41
récompenses ; section internationale, 38 expo-
sants, 45 récompenses.