ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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418 L’EXPOSITION DE BRUXELLES rudimentaires des ancêtres, la besogne ardue des carriers pharaons, le labeur précis et leste des mineurs d’aujourd’hui guidant les puissantes foreuses d’acier. La fabrique d’explosifs et de cartouches Allen- dorff, de Schoenebeck sur Elbe, a envoyé des échantillons et des documents initiant aux mérites de ses récents produits brevetés, le trinol et la AFFUT DE COUPOLE A 2 CANONS DE 15 CENTIMÈTRES. triplastite, nouvelles charges d’obus, dont le pre- mier sert surtout à remplacer les explosifs bri- sants, si périlleux à manier et à conserver, et cependant employés jusqu’ici presque exclusi- vement : l’acide picrique et le fulmi-coton. * * * Comme les constructeurs français, certains usi- niers allemands ont exposé des pièces métal iques absolument remarquables. Citant notamment les plaques de blindage et les écrans de protection dont les Aciéries Bismarckhütte nous montrent l’état après des essais de résistance aux projec- tiles. L’envoi de tout un lot de canons de fusils avant qu’ils soient ouvragés ne manque pas non plus d’intérêt. Mais les célèbres usines Ehrhardt ont la parti- cipation la plus importante. C’est d’abord un lot de projectiles et de fusées, et principalement tous engins construits dans le dessein d’effectuer des tirs contre les ballons libres ou captifs. Les ingénieurs militaires de la maison Ehrhardt se préoccupent vivement de cet aspect nouveau de la guerre moderne qui résultera de l’abondant emploi de l’aérostation sous toutes ses formes. C’est à leur demande, d’ailleurs, qu’un major du génie allemand, M. Goebel, est venu récem- ment faire à l’Exposition une très savante confé- rence sur ces neuves conditions du combat dans l’offensive et dans la défensive. La maison Ehrhardt montre de la sorte telle fusée de shrapnel porteuse de dents destinées à déchirer les enveloppes de ballons, ou, plus ra- dical encore, un shrapnel incendiaire allant em- braser les gaz enfermés dans les énormes poches de soie légère. Enfin, dernier cri de l’innovation meurtrière au goût de l’actualité, voici des obus à main destinés au tir que voudrait effectuer, de la nacelle d’un dirigeable, un assaillant visant un ennemi sur la terre ferme. Chacun de ces obus ne pèse que 1,500 grammes, c’est-à-dire qu’un Zeppelin quelconque en peut emporter dans les airs un copieux approvisionnement. Signalons, en passant, un pistolet automatique Dreyse, fort ressemblant au Browning, dont ont été dotés nos officiers. Le calibre en est de 7mm5 ; le chargeur accepte, comme le nôtre, sept cartouches. L’arme est très légère et surtout son démontage est d’une remarquable simplicité. D’analogues dispositifs ont été appliqués à une carabine avec laquelle la visée, notamment, s’ef- fectue avec une facilité très grande. Mais l’automobile semi -b.indée portant un canon de 5 cm. destiné au tir contre les ballons constitue l’attraction vraiment neuve de l’expo- sition Ehrhardt. Un engin tel que celui-là doit répondre à de nombreuses et difficiles conditions. La rapidité, la solidité, la mobilisé, la contenance semblent être des éléments contradictoires : il faut cepen- dant qu’ils se trouvent associés dans ce véhicule de combat appelé à transporter vite, aisément et partout un matériel en somme fragile, des mu- nitions abondantes et un personnel suffisamment nombreux. Le canon est en batterie sur un affût à crino- line fixé au plancher de la voiture entre le siège d’avant des conducteurs et celui d’arrière destiné aux trois servants réglementaires et sous lequel est disposé un coffre recevant 150 projectiles. Sous l’angle d’élévation droite la portée du tir est de 3,800 mètres , ■elle atteint son maximum de 7,800 mètres sous un angle de 43 degrés. * * * Parmi les usines belges qui ont exposé du matériel de guerre, nous ne citerons que Cocke- rill et les Ateliers de la Meuse, dont les envois sont vraiment remarquables. Les autres n’ont que des participations de détail et les fabriques d’ex- plosifs seront passées en revue d’une façon plus complète dans une étude sur les engins de mines et de carrières. Quant à la Fabrique nationale d’armes de Herstal, elle a été ici même l’objet d’un examen détaillé que méritait son beau pa- villon bien garni. La Société Cockerill a construit deux coupoles complètes enfermées, d’une façon plus pitto- resque que véridique ou même logique, dans un massif de murailles crénelées d’aspect moyenâ- geux. Ce sont une coupole pour deux canons de 15 cm. et une pour un canon de 7,5 cm. Elles marquent un considérable progrès sur celles dont furent dotés naguère les ouvrages de Namur et de Liége. Celle pour deux canons de 15 cm. notamment est rigoureusement du type adopté pour les nouveaux forts de la position d’Anvers. Les desiderata auxquels les constructeurs se sont attachés furent la réduction du nombre des servants, la possibilité pour le chef de coupole placé près de ses pièces de voir et au besoin d’actionner lui-même tous les mécanismes de pointage et de rotation. Les opérations difficiles et dangereuses du chargement sont faites au moyen non plus d’un monte-charge à bras, puis du transport à la main des charges de poudre et des projectiles, mais par le jeu d’un élévateur électrique remarquablement ingénieux et pourvu de toutes les sûretés désirables, qui amène les munitions devant la culasse ouverte, sans le secours d’aucun servant et sous n’importe quelle inclinaison donnée à la pièce. Quand on songe au péril que courent les ca- nonniers enfermés dans l’étroit espace cylin- drique de la chambre blindée où se trouvent les canons dans l’éventualité, très possible au milieu de l’affairement du combat, où un obus ou un shrapnel armé de sa futée viendrait à tomber des mains qui le transportent, on peut se féliciter de voir un disposi.if automatique écarter ce danger de tragique explosion. Cette coupole a éé expérimentée au polygone de la Socié.é Cockerill, à Houthae’.en, en Cam- pine, devant plusieurs ministres et une com- mission compétente. Les journaux ont naguère rendu compte de ces intéressants tirs d’expé- riences et aujourd’hui le public peut voir à la fois les résultats des tirs effectués par les canons de coupole sur des plaques épaisses de fonte ou d’acier, ainsi que les résultats des tirs effectués par un ennemi supposé sur les cuirassements même abritant les deux pièces. La coupole de 7.5 cm. procède dans ses méca- nismes des mêmes principes de sécurité et de simplici.é. Elle est conçue de façon à permettre des tirs extra-rapides et un de ses principaux avantages est d’utiliser le même projectile à douille que celui en usage dans l’artillerie de campagne. Le canon dont celle-ci est dotée depuis quel- ques années et qui est construit par les ateliers de Seraing figure évidemment dans le beau stand de la galerie des machines. Proche de lui, on peut voir un obusier de 12 cm., dont l’appareil de fermeture présente cette particularité de se déplacer circulairement dans la culasse, ce qui fournit un chargement et un tir extra-rapides. A côté d’un imposant canon de marine, un élégant 5.7 cm. sur affût à bouclier se présente doté de tous les éléments d’une simplicité et d’une mobilité remarquables. En signalant que la Norvège seule a récem- ment passé commande de soixante de ces pièces d’une longueur de cinquante calibres, nous mon- trerons en quelle estime est tenue, une fois de plus, la fabrication de la célèbre usine belge. * * * Aux Ateliers de la Meuse, c’est la mitrailleuse Hotchkiss, exposée avec son avant-train, qui re- quiert l’attention du spécialiste. Cette mitrail- leuse est celle adoptée, on le sait, par le gouver- nement belge après de nombreux essais. La légèreté, qui ne fait en rien tort à la soli- dité, n’est pas un des moindres mérites de ce matériel, dont la vue seule donne une sensation de souplesse et d’élégance, presque de coquet- terie, bien lointaine du but meurtrier de ces appareils appelés à cracher la mort au loin et furieusement... Paul André.