ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 417 sidérable en cours d’exécution de ce port déjà grandiose ; des plans comparatifs du port actuel et du port futur rendent d’une façon saisissante le développement merveilleux de cette puissance maritime. Comme installation de cales sèches, Hambourg possède actuellement la plus complète qui soit au monde, avec sa cale unique parmi les ports, de 50 mètres de largeur sur 252 mètres de longueur, et son dock flottant, unique aussi, capable de contenir un navire ..qui jaugerait 35,000 tonnes, alors que les plus grands cui- rassés actuels ne jaugent que 2 5,000 tonnes. On voit que l’Allemagne est prévoyante. Les plans d’un autre travail important ont trait au tunnel sous l’Elbe, en cours d’exécution. Le tunnel est à deux tubes, avec trottoirs pour piétons, chemin carrossable au milieu pour les voitures, éclairage à la lumière électrique, ascen- seurs à chaque extrémité, ceux-ci d’une force de 10,000 kilogrammes. A la haute marée il y a onze mètres d’eau au-dessus du tunnel. Remontant encore au Nord, nous trouvons, à la bouche de l’Elbe, l’entrée du canal Kaiser- Wilhelm, vers et jusque Kiel. Ce canal sera élargi et approfondi pour en permettre l’accès aux gros navires, qui ne devront plus être con- duits par les côtes du Danemark pour atteindre Kiel. Les deux petits ports intérieurs que possède Berlin, à l’Est et à l’Ouest, sont aussi l’objet d’importants travaux d’agrandissement, en cours, à moitié terminés. Le port de l’Est, qui donne accès à des navires de 600 tonnes, nécessitera un sacrifice de 12 millions de francs et le port de l’Ouest, plus important, réclamera 31 millions de francs. L’exposition du génie civil allemand permet une revue très méthodique des grands travaux de l’Empire. Nous citerons encore, parmi les travaux expo- sés, le plan de Berlin, avec sa nouvelle cana- lisation des eaux résiduaires vers les champs d’épandage, lesquels occupent actuellement une superficie de 17,500 hectares, qui vont s’aug- menter de 8,500 hectares nouveaux, système d’assainissement des eaux bien onéreux, si l’on considère que le mètre carré de terrain vaut actuellement 250 francs, à une demi-heure de train de Berlin ! PROF. PETER BEHRENS-NEUBABELSBERG. — MODÈLE D’UNE FABRIQUE DE TURBINES. L’Allemagne expose encore des modèles de ses travaux de défense des côtes, contre l’érosion marine, du côté de la Baltique. On verra avec intérêt le génie déployé pour la conservation d’un banc de sable, près de l’île de Rügen, lequel porte un matériel de signaux maritimes qui en justifie l’importance. Bien d’autres travaux seraient à citer dans cette belle exposition, où l’Allemagne a voulu, visiblement, montrer qu’elle est en marche vers un progrès incessant et semble avoir mis toute la clarté possible à faire voir qu’elle ne lésine pour rien et qu’elle n’entend nulle part se laisser dépasser. Son exposition peut être prise comme modèle de méthode et comme expression d’une volonté qui s’impose. L’ART MILITAIRE Nous avons parcouru l’autre jour ensemble le compartiment de la métallurgie française, à la recherche de ce que les grandes usines spéciali- sées dans la fabrication du matériel de guerre ont envoyé à l’Exposition de Bruxelles. Voulez-vous me suivre aujourd’hui dans les galeries sévères mais imposantes du pavillon allemand ? Nous reviendrons ensuite dans la halle internationale des machines, où quelques constructeurs belges méritent de retenir notre attention. Il y aurait lieu, peut-être, de regarder de MITRAILLEUSE DE CAMPAGNE DU TYPE HOTCHKISS. droite et de gauche au cours de notre passage à travers les diverses sections internationales de moins d’ampleur. Quelque détail, quelque ma- chine, quelque produit spécial mériterait au moins une citation, comme par exemple cette coquette et légère mitrailleuse Schwarzloze exposée par la Manufacture impériale autrichienne d’armes de Steyr. Mais aucune de ces expositions n’est spécialement organisée au point de vue militaire et ce n’est qu’occasionnellement qu’un engin ou un appareil de guerre se trouve mêlé à d’autres produits essentiels. En Allemagne même, nous ne rencontrons au- cune maison ayant donné à sa participation l’im- portance de celle des maisons françaises ou belges, exception faite toutefois pour certains fabricants d’explosifs. C’est au milieu des vitrines remplies de spéci- mens et d’accessoires détonnants, coquets et séduisants comme des étuis à friandises, c’est parmi les simulacres de laboratoires et les sché- mas de fabrications que nous pouvons voir, par exemple, se dresser le buste d’Alfred Nobel. Si le grand chimiste a attaché son nom aux dé- couvertes les plus rares, mais les plus terrifiantes qui lui valent de trôner ainsi, aujourd’hui, en effigie, entouré d’engins et de produits meur- triers, il est à son honneur de reconnaître que d’autres titres, plus pacifiquement et généreuse- ment humanitaires, appellent du lustre et de la reconnaissance sur son souvenir universellement glorifié. Notre esprit se détache de même des préoccu- pations inquiètes lorsque nous traversons le stand avenant et spacieux occupé par telles fabriques d’explosifs de Hambourg et de Cologne. Si, par exemple, nous ne considérons pas sans émoi les effrayants dispositifs des mines sous-marines agencées par la Sprenstoff algemein Gesellschaft von Hamburg, nous accordons toutefois des regards autrement réconfortés et curieux à cette frise peinte tout autour de l’installation par MM. Henning et Witte, de Dusseldorf. Les artistes ont symbolisé et stylisé avec une originale habileté l’historique des moyens belliqueux de destruction et les procédés de fabrication. A côté des frustres guerriers antiques manœuvrant les lourdes cata- pultes romaines, d’alertes servants allemands, bottés et casqués, s’empressent avec discipline au maniement des modernes canons à tir rapide. Ou bien la toile évoque, tour à tour, les forges