ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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416 L’EXPOSITION DE BRUXELLES strates, qui ont disparu ; les eaux marines se sont créé une issue plus profonde vers la ville, ce qui représenterait la destruction lente... si le génie civil ne veillait. Les plans exposant les travaux entrepris après le vote de la loi du 6 juillet 1875 pour la régu- larisation du cours du Tibre, travaux encore A ROME. — L’UNIVERSITÉ DE NAPLES. LE MONUMENT VICTOR-EMMANUEL II inachevés à l’heure présente, occupent tout un compartiment de la section italienne. Le Tibre fut toujours la terreur de la campagne romaine et l’effroi de Rome par ses débordements. Le coût des travaux d’endiguement exécutés pour son passage dans la seule ville de Rome s’élè- vera à plus de 100 millions. Dans la traversée de la ville les murs de quai ont à leur base une épaisseur de 6 et même de 7 mètres I Les fon- dations, exécutées à l’air comprimé, ont été poussées à des profondeurs variant de 6 à 9 mètres au-dessous du niveau des basses eaux. Donnons quelques mots d’explication, sur les plans exposés. Ne croyant pas possible d’ob- tenir un abaissement des crues du Tibre dans la traversée de la ville par la seule rectification du parcours inférieur du fleuve, soit en supprimant ses détours, soit en créant des canaux de déchar- gement en amont de la ville, on convint que c’est dans la traversée même de la ville qu’il fallait régulariser le fleuve. Dans ce but on porta son lit à une largeur constante de 100 mètres, on le déblaya des décombres et des massifs de fondation des vieux ponts, et pour défendre la ville contre les crues, on décida d’endiguer le tronc en amont et de construire, le long du parcours urbain, des murs dépassant le niveau des plus fortes crues ; on ajouta sur les deux rives du fleuve des collecteurs pour drainer toutes les eaux environnantes, aussi loin qu’il serait nécessaire pour en permettre le déverse- ment dans le fleuve, même pendant les plus fortes crues, sans aucun danger d’inondation pour la ville. On doit au génie civil de nombreux travaux hydrauliques entrepris pour l’assainissement des terrains. On trouvera l’heureux effet de ces tra- vaux sur la santé publique consigné dans les tableaux statistiques exposés par le Ministère de l’agriculture, de l’industrie et du commerce, sous la rubrique « Mortalité générale comparée de 1872-1875 et de 1904-1908 », ainsi que dans les tableaux dressés par le Ministère de l’inté- rieur, répartissant la mortalité ancienne et l’ac- tuelle par les diverses maladies, dans les pro- vinces de l’Italie. Comme on devait s’y attendre, la mortalité est en diminution considérable. Nous ne saurions mentionner, tant ils sont nombreux, les travaux exécutés en vue de l’amé- lioration de la navigabilité des fleuves, canaux et rivières. A l’Exposition même, on jettera un coup d’œil sut tous ces plans, les uns en exécu- tion, les autres en projets, et l’on se fera une idée de l’activité du génie civil italien quand on saura que la centaine de plans exposés ne repré- sente pas la millième partie des travaux en cours ou en discussion ! L’Italie se montre très soucieuse de l’amélio- ration de ses ports, dont les plus grands sont, par ordre d’importance commerciale, Gênes, Venise, Naples, Savone, Livourne, Palerme, Catane, Messine. Outre ceux-là on compte encore le long des côtes italiennes 95 autres ports commerciaux, ce qui fait un total de 103 ports commerciaux, qui ont coûté à l’Italie de 1862 à 1905 la somme de 444 millions de francs. On admirera dans la section des ports les travaux entrepris pour l’agrandissement de Gênes : môles, quais, cales, outillage pour la manutention des mar- chandises. Un plan détaillé, placé au-dessus de la photographie panoramique du port, permet de se rendre compte des améliorations apportées PROF. PETER BEHRENS-NEUBABELSBERG. MODÈLE DE LA FABRIQUE DE L’ALLG. ELEKTRIZITATS-GESELLSCHAFT, BERLIN. par les travaux actuels à ce joyau maritime de l'Italie. Un compartiment entier de la section est con- sacré au cataclysme du 28 décembre 1908, Messine et Calabre. On se rappelle qu’une ré- gion de plus de 6,000 kilomètres carrés fut ébranlée ; Messine et Rhegium, deux grandes villes, furent détruites, ainsi que plus de 300 petites communes ; il y eut plus de 100,000 victmies humaines, dont la moitié à Messine ; les blessés furent innombrables, les survivants furent sans abri ; le commerce fut ruiné. Alors, le génie civil improvisa une ville à la hâte; on con- struisit 40,000 baraques qui donnèrent abri à près de 200,000 personnes. La hauteur de ces baraques est de 2m.75 jusqu’à la gouttière du toit ; chacune est élevée du sol sur de petits piliers en maçonnerie et se compose de deux chambres d’une superficie totale de 32 mètres carrés. Ces baraquements furent établis sur un nivellement de sol aménagé de 5,800,000 mètres carrés et reliés entre eux par des routes empier- rées d’une longueur globale de 450 kilomètres. Le modèle de ces baraquements, exposé par l’Administration des ponts et chaussées d’Italie, représente l’installation du quartier Mosella, à Messine. Cette exposition peut être considérée comme une sorte d’hommage rendu à la sym- pathie universelle que souleva en son temps la nouvelle du désastre. * * * Après l’Italie, c’est en Allemagne que le génie civil est le plus brillamment représenté. Les travaux exposés ont trait, presque exclusivement, aux améliorations des ports et aux appareils de manutention maritime. On sait qu’à l’heure pré- sente toutes les préoccupations de l’Allemagne tendent à tripler l’importance de tous ses ports. En même temps elle aménage les terrains en- vironnants pour attirer les industries près des lieux d’embarquement. D’importants travaux concernent les ports de Brême, de Bremerhaven. Ce dernier, qui occu- pait le second rang, prendra le premier rang, grâce aux travaux d’approfondissement du Weser. A l’Ouest, le petit port d’Ems, qui est actuel- lement consacré au refuge des bateaux de pêche, deviendra voisin d’un port de guerre, qui lui fera annexe. Une écluse de 260 mètres de porte y donnera accès. Là aussi des terrains seront amé- nagés pour l’industrie. En remontant la côte, vers le Nord, après Bremerhaven et Brême, dont nous avons parlé, nous trouvons le port de Hambourg. On pourra voir sur les plans exposés le développement con-