ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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428 L’EXPOSITION DE BRUXELLES d’électricité, est appelée à faire naître, en Bel- gique, une industrie qui n’y existait pas jusqu’ici. Chaque fil étant isolé, par un tube séparé, les courts-circuits provoqués par le contact des fils entre eux ne peuvent plus se produire. L’emploi des tubes se justifie encore pour permettre la vérification facile des conducteurs. Les fils peu- vent, en effet, en tout temps être retirés des tubes. Les tubes permettent de faire les place- ments dans les murailles, ce qui supprime les installations nues en fils souples, dangereuses et vilaines. Ces tubes sont en acier étiré, en laiton ou en fer plombé. Actuellement plusieurs LOCOMOTIVE ÉLECTRIQUE POUR ACCUMULATEURS. compagnies d’électricité refusent de donner le courant dans les maisons qui ne sont pas pour- vues d’installations faites de la sorte. Le chauffage électrique n’est pas tout à fait nouveau; peut-être l’est-il cependant sous la forme d’un radiateur électrique. Afin d’éviter la perte rapide par oxydation de l’élément de chauffage, ainsi qu’il arrivait dans les premiers systèmes, on a songé, pour éviter cet incon- vénient, à noyer la résistance dans une masse isolante, bonne conductrice de la chaleur et donnant un contact aussi intime que possible avec l’enveloppe. La forme radiateur a été donnée à l’appareil comme étant celle qui con- vient le mieux au développement de la plus grande surface de chauffe. La température exté- rieure de l’appareil ne dépasse jamais 100 degrés, de telle sorte qu’il ne peut produire la combustion de poussières environnantes. Pour la cuisine à l’électricité on nous offre la rôtissoire électrique, qui aurait l’avantage de cuire plus rapidement que tout autre système et de conserver à la viande tous ses principes nu- tritifs. Aucun mode de cuisson ne donnerait, pour restaurant ou pour ménage, des résultats aussi satisfaisants, aux points de vue de la rapi- dité, de la qualité, de la propreté. Une maison qui fabrique les lampes élec- triques à incandescence nous montre les diffé- rentes phases industrielles de la fabrication de ces lampes. Que l’on note que c’est une curiosité a aller voir, car peu de personnes, en Belgique, ont eu l’occasion de pénétrer dans une fabrique de ces lampes, les fabricants ne laissant guère entrer les étrangers dans leurs usines, et pous- sant la précaution jusqu’à défendre même à leurs employés de s’occuper des parties de la fabri- cation qui ne sont pas de leur ressort. C'est quelque chose comme les secrets de la défense nationale et le canon 113 ! Citons, enfin, une intéressante série de résis- tances électriques. Celles-ci offrent des avantages nouveaux qui résultent de leur fonctionnement automatique et de leur construction particuliè- rement robuste. Quant aux treuils pour lampes à arc qui figu- raient à l’ancienne collectivité, nous les retrou vons ici, avec un nouveau titre de gloire ! Ils ont subi l’épreuve du feu ! Un seul organe a dû être remplacé, c’est le ressort en acier trempé, auquel la flamme avait fait perdre l’élasticité et que les pompiers, avec leurs lances, ne se sont pas avisés de retremper sur place ! LA SOIE Il nous est venu la curiosité de visiter, dans les divers pavillons de l’Exposition qui en pos- sèdent une, la section de la soie. Chose assez naturelle, puisque la première initiative de cette fabrication, qui comporte, à présent, des variétés infinies (et est à la portée de toutes les bourses) est due à une femme. Les annales chinoises rapportent, en effet, que c’est l’impératrice Loui-Tsee, femme de l’empe- reur Koang-Ti, qui, 2,698 ans avant l’ère chré- tienne, inventa l’art d’élever des vers à soie et d’en filer le cocon. La soie se répandit alors si rapidement dans tout l’empire du Milieu qu’elle devint d’un emploi commun et même les journaux y pa- raissaient imprimés sur une feuille de soie. Seu- lement, les Chinois, désireux de conserver le monopole d’un produit si précieux, défendirent de l’exporter, sous peine de mort. Pourtant, malgré la surveillance la plus rigoureuse, elle pénétra dans l’Inde, la Perse, l’Arménie, et les lieutenants d’Alexandre apportèrent en Europe les premières étoffes de soie, à l’époque de la « Retraite des Dix-Mille ». On en introduisit à Rome sous Jules César, mais le prix en était et en resta inabordable, car on cite ces mots de l’empereur Aurélien, répondant à sa femme qui le suppliait de lui donner une robe de soie : « Jupiter me préserve de donner tant d’or pour si peu de fil I » Tibère en défendit l’usage aux hommes par un décret et l’empereur Héliogabale fut le premier mo- narque qui s’est habillé de soie. On connaissait alors à Rome trois sortes de soie, celle de Sères, celle d’Assyrie et celle de l’ile de Cos, car on n’avait pas encore réussi à en fabriquer en Europe. C’est seulement sous Justinien, en 552, que deux moines persans se rendant en Chine s’y mirent au courant de tous les détails de cette fabrication et rapportèrent des graines de ver à soie, dans des cannes en bambou, ainsi que des graines de mûrier blanc. Ce furent eux qui enseignèrent à Constantinople l’art de faire éclore les œufs, d’élever les vers à soie et de filer les cocons. Leurs premiers essais ayant été couronnés de succès, la plantation des mûriers se répandit dans tout l’empire d’Orient. Pendant plusieurs siecles, la Grèce Fut le seul pays d’Europe pos- sédant des ateliers de tissage de la soie et l’on montre encore, au Musée de Lyon, un morceau d’etoffe de soie fabriquée par des Grecs, à Cons- tantinople, et trouvé à Saint-Germain-des-Prés, dans le tombeau d’un chancelier de France, mort au XIIe siècle. En 1130, Roger de Sicile ayant fait la con- quête du Péloponèse, en revenant des Croisades, emmena avec lui, d’Athènes et de Corinth-, des ouvriers en soie, qu’il établit à Palerme et à Messine, tandis qu’il faisait planter des mûriers en Calabre. La fabrication de la soie se répandit bientôt à Naples et dans toute l’Italie. Les Maures l’établissent à Grenade, à Lisbonne, et se spécialisent dans la fabrication des tissus de Grenadine. C’est le pape Grégoire X qui, en transférant le Saint-Siège de Rome à Avignon, en 1268, in- troduisit la fabrication de la soie en France, car il y fit venir des mûriers qui furent plantés dans le comté Venaissin et des ouvriers en soie de Lucques, de Sicile, de Naples. Il fit monter ensuite des ateliers où l’on fabriqua le taffetas, les florences, les doucettes, des Cannebassettes, et cette industrie se répandit dans le midi de la France, sans y acquérir cependant une grande importance, car c’est à Lyon que le tissage de la soie allait se développer un peu plus tard et faire de cette ville la plus grande cité du monde pour la soierie. A la fin du xiiie siècle, en effet, la guerre des Guelfes et des Gibelins ayant chassé de leurs foyers les ouvriers florentins et lucquois, ceux-ci se réfugièrent à Lyon et y établirent quelques métiers de tissage de la soie. Celui-ci y prit peu à peu une large extension, à partir de Louis XI surtout, qui par des lettres- patentes de 1466, exemptait d’impôts, pendant douze ans, tous les ouvriers venant à Lyon pour y fabriquer des étoffes de soie. En 1470, ce monarque fait venir d’Italie des ouvriers en soie qu’il installe dans son château