Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
427
LOCOMOTIVE DE L’ÉTAT BELGE CONSTRUITE PAR LES ATELIERS DE CONSTRUCTIONS ÉLECTRIQUES DE CHARLEROI.
La Nouvelle Collectivité des Electriciens belges
La Nouvelle Collectivité des Electriciens belges
a inauguré son exposition le lundi 12 septembre,
à 9 heures du soir. Cette Nouvelle Collectivité
a été constituée au lendemain du desastre du
14 août, qui avait anéanti, avec les sections
belge et anglaise, tout l’exposition de la Collec-
tivité de l’Industrie électrique belge. Avec un
courageux esprit d’à-propos les électriciens, qui
s’entendent à la décoration aussi bien que per-
sonne, lorsqu’ils jugent devoir s’y mettre, ont
sacrifié immédiatement toute pensée de décorum
extérieur. Il s’agissait d’aller vite. Ils sont
arrivés les premiers.
L’effort fut considérable pour réunir en moins
d’un mois des machines importantes et tout un
ensemble constituant une exposition nouvelle,
qui, tout improvisée qu’elle est, n en est pas
moins une sorte de synthèse (sur un espace
réduit au neuvième) des produits de l’industrie
électrique belge.
Aussi, toute simple que fut la soiree d inau-
guration, elle n’alla point sans donner matiere
à quelques brèves congratulations, des plus légi-
times, d’une part à l’adresse de l’Administration
des télégraphes, de la Société générale, des in-
dustriels belges qui ont consenti à mettre des
fabricats en voie d’achèvement à la disposition
des exposants ; d’autre part, au comité exécutif
de l’Exposition, à M. le baron Empain et à la
Société belge des électriciens, qui ont réuni les
ressources pécuniaires nécessaires pour l’accom-
plissement de la tâche du comité organisateur.
Le président du comité organisateur, M. Léon
Gérard, ayant remercié chacun, y compris les
ouvriers, collaborateurs anonymes du succès,
nomma aussi quelqu’un d autre, qui, certes,
n’était pas étranger à la fête et qui est de
toutes les fêtes et de tous les progrès, l’Elec-
tricité, conviée partout, qui est toujours pré-
sente et que nul œil humain n’a jamais vue, tet
il la nomma la bonne Fée.
A quoi M. lé baron Janssen répliqua, avec
infiniment de justesse, que M. le président était,
lui, un « rude sorcier » d’avoir fait jaillir de
terre, en moins d’un mois, le splendide petit
pavillon que l’on inaugurait, juste à l’emplace-
ment où, à l’heure actuelle, gisent encore sous
le plancher les cendres de son ancien bureau !
* *
Passons à l’examen des objets exposés dans
le pavillon de la Nouvelle Collectivité. On trou-
vera ailleurs, dans ce journal, les articles rela-
tifs à différentes installations qui se trouvaient
à l’exposition de l’ancienne Collectivité, notam-
ment en ce qui concerne les télégraphes et les
téléphones. Nous n’y reviendrons pas, bien que
nous retrouvions ici une partie de ces installa-
tions. Nous ne saurions, toutefois, nous empê-
cher de recueillir une petite note relative à un
appareil où, dit la notice, « le tout est concentré
de manière à rendre le travail aisé » et à per-
mettre à un seul employé d’assurer simultané-
ment deux services, c’est-à-dire que de la main
gauche il manœuvre au téléphone et de la main
droite il opère au télégraphe !
Bel exemple de la complexité humaine, pour
qui cette double besogne est un travail aisé I
Plus loin nous trouvons un ensemble des mo-
dèles de compteurs d’électricité, montrant les
anciens systèmes et les nouveaux. L’évolution
du compteur d’électricité comprend les modèles
Cauderay de 1883, Frager de 1885, Brocq de
1893, Thomson de 1898 et enfin, de la même
année, le O. K.
A côté de ces appareils, on a placé les types
les plus récents : le Thomson pour 2,000 volts,
qui offre ici cette particularité d’avoir été re-
constitué, en partie, avec des pièces retirées de
l’incendie de l’Exposition ; le Thomson, mo-
dèle B ; le compteur O. IC., du type adopté par
la ville de Bruxelles ; le compteur A. C. T ;
enfin le compteur B. T. à induction, pour cou-
rant alternatif, choisi au concours par l’Admi-
nistration des ponts et chaussées pour les caves
du nouvel entrepôt de Bruxelles.
Le compteur à dépassement, le connaissez-
vous ? Il a été créé pour les installations à for-
fait, dans lesquelles il faut, pour des raisons
industrielles, laisser l’abonné ’bre de pouvoir,
éventuellement, dépasser le chiffre inscrit à son
forfait. Le compteur (absolument indépendant
des variations de voltage) n’enregistre que la
consommation en excès sur le forfait.
On a fait de grands progrès dans la fabrica-
tion des groupes électriques, dont on a réduit
en même temps au minimum l’encombrement.
Tel ce groupe électrique par l’emploi duquel on
n’est plus tributaire d’une centrale électrique
pour l’éclairage. On peut aussi 1'utili:er comme
pompe à eau, par suite d’un dispositif spécial.
Pour le fonctionnement, on a recours au gaz
d’éclairage, mais on peut aussi transformer faci-
lement le même appareil en groupe é.ectrogène
fonctionnant à la gazoline.
Nous retrouvons les appareils d’épuration
électrique de l’eau et de l’air par la production
de l’ozone. Nous en avons parlé longuement a
propos de leur exposition dans la section d’hy-
drologie, nous rappellerons seulement qu’i s rea-
lisent le joli progrès de produire 60 grammes
d’ozone par kilowatt-heure à concentration de
5 grammes.
Un autre système, producteur d’ozone, emploie
la machine d’électricité statique du genre Wirms-
hurst, modifié. La machine produit directement
l’effluve qui engendre l’ozone, laquelle, comme
on sait, est une modification électrique de l’oxy-
gène de l’atmosphère. Le même dispositif pourra
opérer la synthèse de l’alcool, celle de 1 ammo-
niaque, des cyanures, etc.
La création des tubes isolateurs servant, comme
leur nom l’indique, à isoler les fils conducteurs