Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L'EXPOSITION DE BRUXELLES
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Du haut de la galerie, le baryton Noté en-
tonne la Brabançonne. On acclame le chanteur
tournaisien, qui commence aussitôt 1 Hymne au
Printemps, à l'occasion du rétablissement de la
santé de notre bonne Reine.
M. Simonis reprend :
« Messieurs, nous vous proposons la sante du
Roi, de la Reine et de la Famille royale.
» Messieurs,
» Parmi beaucoup d’autres, l'Exposition de
Bruxelles a vu un beau dévouement dans celui
du Ministre de l'industrie et du travail, qui avait
la world’s fair dans les attributions de son dé-
partement. Dès le début, M. le ministre Hubert
a suivi avec une sollicitude qui ne s’est jamais
démentie les participations belges et étrangères.
Sans doute, d’autres ont été les véritables che-
villes ouvrières de l’œuvre. On leur a rendu et
on leur rendra hommage ; mais, dans 1 organi-
sation générale, le rôle du gouvernement devait
être prépondérant, et le Ministre ne l’oublia pas.
» Quels soins, quel tact éclairé, quelle expé-
rience des hommes et des choses ne fallut-il pas
pour résoudre toutes les difficultés qui se pré-
sentèrent ! Que de conférences, de reunions, de
pourparlers ! Qui dira le nombre d adhesions
que l'honorable Ministre a procurées à ce grand
concours, soit en encourageant les industriels,
soit en visitant leurs établissements ?
» Nous avons tous été témoins de la façon
dont il parvint à se multiplier pour assister à
toutes les ouvertures des sections et à y parler
ce langage éloquent et sympathique qui élevait
les esprits et réjouissait les cœurs.
» Souvent, trois fois en un même jour, le
matin, à midi et le soir, on célébrait le succès
extraordinaire de cette fête continuelle.
» Et quand vint le malheur, n’est-ce pas M. le
ministre Hubert qui releva tous les courages,
réconforta les hésitants et recommença ses vi-
sites et ses discours avec un nouveau dévoue-
ment 1
» C’est pour laisser un souvenir de cette ma-
nifestation de reconnaissance que le comité or-
ganisateur a pris l’initiative d’offrir à M. le mi-
nistre et de remettre à chacun des souscripteurs
au banquet un exemplaire de la médaille com-
mémorative due à l’artiste Devreese.
» Vous vous demandez, Messieurs, comment
M. le ministre Hubert a pu faire face à toutes
les exigences de la situation... C’est qu’il a pu
compter sur le concours éclairé et le dévoue-
ment inlassable du commissaire général, M. le
duc d’Ursel, du commissaire général adjoint,
M". Gody, et du secrétaire général, M. Storms.
» Il faut avoir vu de près la somme de
travail que représente un commissariat général
d’exposition' pour juger ceux qui en assument
la charge.
» Pendant deux années avant et pendant deux
années après l’Exposition, ils sont astreints à un
travail assidu, encombrant, incessant, exigeant
un dévouement de tous les jours et de tous les
instants.
» S’il y a des hommes qui ont été à la hau-
teur de leur tâche, vous direz avec nous, Mes-
sieurs, que c’est le duc d’Ursel, son vigilant
adjoint M. Gody et son dévoué secrétaire géné-
ral M. Storms.
» Nous nous plaisons à rendre hommage éga-
lement aux collaborateurs du commissariat et aux
commissaires de groupes. Beaucoup de ceux-
ci ont été les véritables créateurs de leur expo-
sition et y ont consacré tout leur temps et leur
talent : les nommer tous est impossible ; applau-
dissons-les d’un élan unanime.
» Mais il n’y a pas eu seulement, à Bruxelles,
la participation belge, la plupart des pays nous
ont honorés d’un brillant concours.
» Nous ne pouvons détailler ici les magnifi-
cences de ces expositions, mais ce que nous
pouvons affirmer, c’est que tous les commis-
saires généraux étrangers ont admirablement
rempli leur mission, qu'ils ont conquis notre
très vive sympathie et ont laissé parmi nous
L’AVENUE DES NATIONS.
le meilleur souvenir. Nous ne pouvons les citer
tous, mais nous tenons cependant à vous pro-
poser d’acclamer ceux que nous avons le bon-
heur de voir aujourd’hui au milieu de .nous.
» Messieurs, nous serions ingrats si nous ne
reconnaissions pas également les services rendus
par la Presse. Il ne suffit pas de faire de grandes
choses, il faut attirer sur elles l’attention du
public. La Presse a fait connaître et apprécier
l’Exposition de Bruxelles, qui lui en est abso-
lument reconnaissante.
» Messieurs, nous vous convions à vider vos
verres en l’honneur de M. le ministre Hubert,
de MM. le duc d’Ursel, Gody, Storms et de
leurs collaborateurs du commissariat général.»
(Ovation prolongée.)
Le président du Sénat termine son discours en
offrant à M. Hubert la très artistique médaille
à son effigie, modelée par Devreese et frappée
par MM. Fonson, en vue de leur mémorial de
l’Exposition universelle.
Discours de M. Hubert.
M. Hubert, qu’une ovation enthousiaste salue,
prend ensuite la parole en ces termes :
« La manifestation de ce jour laissera dans
mon esprit et dans mon cœur un souvenir inef-
façable.
» A M. le vicomte Simonis, qui me permettra
d’attribuer pour une large part à une amitié
dont je m’honore les paroles trop élogieuses
qu’il vient de m’adresser ; aux hommes aima-
bles et dévoués qui, avec lui, ont pris l’initia-
tive et assumé l’organisation de cette fête ; à
tous les Belges, à tous les étrangers qui ont bien
voulu, par leur présence, me donner une marque
de sympathie, je présente l’expression émue de
ma profonde gratitude.
» J’accepte également avec reconnaissance la
médaille où un artiste de renom a déployé une
fois de plus son talent subtil et sûr. Le témoi-
gnage d’estime qui m’est offert par plus de 8oo
souscripteurs me touche d’autant plus vivement
que, pendant plusieurs mois, il me fut donné
de les voir à l’œuvre et, par là même, d’appré-
cier tout leur mérite et toute leur valeur.
» Messieurs, personne ne contestera que le
succès de 1 Exposition universelle et internatio-
nale de Bruxelles n’ait été exceptionnellement
éclatant.
» Jamais, jusqu’alors, les nations étrangères
n’avaient manifesté un tel empressement à ré-
pondre à notre appel ; jamais leurs participa-
tions n’avaient été aussi nombreuses, aussi re-
marquables, aussi imposantes.
» Certes, tous les Belges saluèrent avec joie
des concours qui s’offraient comme un hom-
mage rendu à leur pays ; mais nous comprîmes
aussi qu’une obligation s’imposait à notre pa-
triotisme. L'amour-propre national autant que
l’intérêt exigeaient que la Belgique fût brillam-
ment représentée et occupât la place d’honneur
qui lui revenait dans une exposition organisée
sur son territoire.
» Cette ambition était trop naturelle et trop
légitime pour pouvoir porter ombrage ; l’effort
collectif, l’élan unanime de tous les Belges su-
rent Ja réaliser !
» Grâce à l’appui des pouvoirs publics, à l’im-
pulsion habile et au zèle du commissariat gé-
néral du gouvernement, à l’activité et au
dévouement des comités de groupes et de classes,
l’organisation et l’aménagement de la section
ne laissèrent rien à souhaiter. De leur côté les
exposants firent merveille. Non seulement les
produits, les œuvres d’art, les documents de
toute nature présentés par eux mirent admira-
blement en relief les progrès incessants accom-
plis par la Belgique dans tous les domaines ;
nous les vîmes grouper leurs efforts et former
des collectivités dont, à maintes reprises, j’eus
l’occasion de louer la méthode, l’ordre et le bon
goût. En un mot, la section belge apparut comme
la synthèse de toutes les forces , vives du pays,
synthèse éloquente et prestigieuse ayant pour
décor un palais dont la silhouette grandiose
souleva, j’ose le dire, l’admiration universelle.
» En rendant hommage au ministre de l’in-
dustrie et du travail et au commissariat général
du gouvernement, vous avez voulu fêter une fois
encore ce succès triomphal et vous avez bien fait.
» L’une des conséquences les plus précieuses,