ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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490 L’EXPOSITION DE BRUXELLES comme l’une des principales raisons d’être d’une exposition, c’est d’associer dans une œuvre de concorde et de solidarité tous les citoyens d’un même pays. Sans doute, les divergences d’opi- nion sont inévitables. Tous, nous voulons une Belgique forte, heureuse, prospère ; mais il ar- rive que nous tendions vers ce but par des che- LE DERNIER PAVILLON INTACT. mins différents. Il est bon, il est nécessaire qu’à de certains moments ces chemins se rejoignent et que tous les Belges s’unissent cordialement et fraternellement pour magnifier leur pays, pour faire triompher leurs communes aspira- tions. Bien souvent, au cours de l’Exposition, nous puisâmes une nouvelle ardeur dans cette pensée patriotique. Je ne crains pas de me tromper en disant que c’est elle encore qui, dans cette réunion, enthousiasme tous les esprits et fait vibrer tous les cœurs ! » Je bois à la Belgique, à la gloire qu’elle conquit à l’Exposition de Bruxelles, à tous ceux qui lui prêtèrent leur concours! » On acclame de nouveau le ministre, dont la voix a porté presque au fond de la salle et que, malgré le bruit, chacun a pu comprendre. Discours du duc d’Ursel. M. le duc d’Ursel prit ensuite la parole pour exprimer la gratitude du commissariat général. Après avoir rappelé l’incendie du 14 août et l’énergie et la volonté dont firent preuve à cette heure douloureuse le comité exécutif et les expo- sants belges, il reporta sur le ministre du travail, « qui personnifie l’industrie du pays », le succès de la section belge et le remercia de lui avoir donné l’occasion d’entrer en relations avec les exposants. « J’ai appris ainsi, a-t-il dit, à connaître mon pays dans ce qu’il a de plus noble, et les excel- lentes relations que, pendant quatre ans, je n’ai cessé d’avoir avec vous tous, sans distinction d’opinion, je ne les oublierai jamais. » Quant au travail que j’ai pu fournir, je n’y ai aucun mérite, secondé comme je l’ai été par de dévoués collaborateurs comme MM. Gody et Storms. » Le commissaire général du gouvernement, très applaudi, lève son verre en l’honneur des expo- sants et des industriels belges. Discours du baron Janssen. Le baron Janssen se lève ensuite et, dans un discours éloquent, qui ne déparera pas la série nombreuse des discours qu’il prononça au cours de l’Exposition, il dit notamment : « Le jour où nous réunissait le banquet de clôture de l’Exposition de 1910, j’avais l’hon- neur de vous dire, après avoir traduit le senti- ment de mélancolie qui flottait dans l’atmos- phère même de cette fête d'apothéose : « A quoi » bon se raidir contre l’inévitable ? Il faut se » faire une philosophie et chercher une consola- » tion dans la foi que la pensée première, le » principe et pour ainsi dire l’âme de cette éphé- » mère cité de palais, survivra à la dispersion » de son décor. » » Je disais cela pour nous consoler, peut-être bien un peu pour m’étourdir, mais je ne croyais pas si bien dire. » Là-bas, la plaine du Solbosch n’est plus, aujourd’hui, qu’un bourbier cahotique : comme des châteaux de cartes se sont écroulés les palais qui ont fait la splendeur et l’orgueil de l’Expo- sition de Bruxelles. » Et ici, dans cette salle toute frémissante de souvenirs, de gratitude et de foi dans l’avenir, je retrouve autour du ministre de l’industrie, et du travail, autour du commissariat général du gouvernement belge, non pas une réunion, non pas une assemblée, mais une véritable foule et presque une multitude dans laquelle s’affirment, se dilatent et s’épanchent le principe et l’âme même de la belle cité disparue ! » J’en conçois, Messieurs, une joie profonde. D’abord parce que j’y vois un hommage solen- nel et magnifique à M. Armand Hubert et aux membres de notre commissariat général. » Au milieu des luttes d’opinion qui entretien- nent la vie intérieure des peuples et établissent un nécessaire équilibre entre les aspirations en présence, un pays a besoin, parfois, de s’élever au-dessus des passions du moment et d’obéir à l’esprit, plus serein, qui souffle des sommets. » C’est à un de ces mouvements salutaires que vous obéissez, Messieurs, en venant accla- mer en foule, sans distinction de partis ou de nuances, le conseiller de la Couronne, le membre du gouvernement belge qui, durant des mois, s’est prodigué pour assurer le succès d’une œuvre à laquelle s’attachait l’honneur de tous les Belges et qui, au nom du pouvoir exécutif, a tenu suc- cessivement aux représentants des nations un langage dont la cordialité nous a fait des amis dans toutes les parties du monde ! » Je salue avec gratitude le ministre de l’Ex- position de Bruxelles ! » Je m’acquitte aussi d’un devoir de recon- naissance en remerciant une fois de plus, au nom du comité exécutif, l’honorable duc d’Ursel, commissaire général du gouvernement belge, son adjoint M. Gody et ses dévoués collaborateurs, M. Storms en tête, de leur souci constant de nous faciliter la tâche dans l’œuvre que, côte à côte, nous avions entreprise. C’est un bonheur pour moi de pouvoir leur rendre ici un nouvel et public hommage. » Et c’est à vous tous, Messieurs, que je m’adresse encore pour vous dire ma plus grande joie de ce soir : celle de revoir vivre dans une confraternité plus étroite et plus vive que jamais la commune pensée qui avait présidé à l’origine même de nos travaux : la pensée d’une Belgique plus grande, mieux connue et, partant, plus appréciée, plus estimée ! » Certes, l’Exposition de Bruxelles a servi les intérêts matériels de la nation, en donnant à l’étranger une idée juste de notre puissance productrice et le spectacle d’une richesse virile- ment et honnêtement acquise. Mais là n’est pas tout l’idéal d’un pays : les nations, comme les individus, ont besoin de sympathie et d’affec- tion, car, c’est là une évidence historique, rien n’est plus proche de la décadence que la morgue et l’orgueil d’un peuple de marchands. » Notre Exposition, Messieurs, a eu pour ré- sultat de prouver au monde, de nous prouver à nous-mêmes que la Belgique, respectée pour son labeur et pour sa probité, a le désir et l’ambition d’être aimée pour son idéal de paix, de concorde et de fraternité. » Cet idéal, je le sens vibrer ce soir dans cette salle immense ; je le vois environner d’une at- mosphère très chaude et toute vibrante d’en- thousiasme les héros de cette fête, et particu- lièrement le ministre, dont la parole éloquente, le geste cordial, l’accueil sympathique ont fait se tendre vers nous, l’une après l’autre, tant de mains affectueuses dont l’étreinte ne se refroi- dira plus I » Je vois avec bonheur, parmi nous, nombre de commissaires généraux et leurs collabora- teurs, venus de l’étranger participer à cette fête. Je leur adresse — affectueusement, sincèrement — ce cordial salut qui s’empresse vers les vieux amis. » Je vide mon verre, Messieurs, aux hommes de talent autour desquels la gratitude vous a réunis aujourd’hui. » Je bois avec confiance aux conséquences matérielles et au prolongement moral de l’œuvre si vaillamment accomplie! » Une longue ovation salue l’éminent président du comité exécutif, qui, à diverses reprises, au cours de son discours, avait été interrompu par les bravos. Discours de M. Chapsal. C’est enfin M. Chapsal qui se lève et, au nom des commisaires généraux étrangers, félicite à son tour les héros de la fête. Il dit notamment : « Tous ceux d’entre vous qui ont suivi les dif- férentes phases de cette lutte grandiose et paci- fique qu’a été l’Exposition internationale de Bruxelles comprendront aisément que nous, les représentants des sections étrangères, ayons tenu à prendre part à la manifestation que, dans un