ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 49 i» ?&&#&&#&iiF&i3^^&itt&-^^m^^&^i^^^ Le Printemps, broderie d’hélène de rudder. d’après un carton d’is. DE rudder. (Au Pavillon de la Ville de Bruxelles.) LA FEMME A L’EXPOSITION Le Palais des travaux féminins ; — les Ecoles profes- sionnelles ; - les Écoles ménagères; — la femme infirmière. I n *893, à l’Exposition universelle de Chi- les Américains s’étaient fait un point .tonneur de justifier l’indépendance dont elles Jouissent depuis longtemps : elles y avaient un dste temple où elles officiaient, pour l’érection Quel elles avaient formellement refusé l’aide es hommes. C’est une femme Mme Potter- mer, qui eut la direction suprême des divers ^vices de l’œuvre; c’est une autre femme, d 'ss Sophia Hayden, qui avait fourni les plans, sins et devis de l’édifice à construire pour logement desdits services. Ces dames vou- nent se sentir chez elles dans leur Palais : elles y organisèrent un restaurant, une crèche et une de1]11161'*6 modèles ; dans une annexe, une salle ecture était à proximité de celle du club et nale6 se trouva^ dans cette library internatio- Que des livres, revues et journaux écrits aff. femmes J enfin, une autre annexe était de ectec d 1 exP°sition de toutes les découvertes, toutes les inventions dont l’origine féminine est incontestable. Cette démonstration signifi- cative de l’effort des femmes dans tous les domaines de l’industrie humaine, du génie hu- main, eut un grand éclat et le succès en fut con- sidérable. Depuis il n’est plus d’Exposition universelle, dans le Vieux comme dans le Nouveau-Monde, qui n’ait sa « Section féminine ». Et ce n’est plus, exclusivement, dans la confection et les modes, dans l’enseignement et l’éducation, les ouvrages dits ouvrages de dames, la charité et la bienfaisance que la femme lais- sera trace de son initiative ; désormais, nous la verrons réussir tout aussi bien dans les arts mineurs, les beaux-arts, les arts de la pensée, la science ! II Cela ne remonte pas à un passé fort lointain et témoigne, cependant, d’un changement radi- cal dans les mœurs de notre société. Certes, les descendantes d’Eve ont eu, de tout temps, leur part de collaboration effective dans ce que pro- duisaient les fils d’Adam en les multiples sortes de matières bonnes à être cataloguées dans une exposition : elles n’y étaient guère moins im- portantes qu’aujourd’hui et, peut-être, y étaient- elles plus influentes, car nous ne l’ignorons point : ces esclaves étaient souvent maîtresses absolues de leurs despotes. Seulement, voici : c’était officieusement, c’était dans l’ombre qu’elles agissaient, leur rôle sans autorité re- connue, était caché, mystérieux, occulte ; il n’en- traînait pour celles qui avaient accepté de le remplir, ni honneur, ni devoir, ni responsabilité. C’était le rôle anonyme du personnage nommé, en littérature, un « nègre », et qui consiste à faire à peu près tout pour celui qui sera seul à signer l’ouvrage, qui passera pour en être l’auteur. Aujourd’hui, dans nos Expositions uni- verselles, la femme n’est plus le « nègre » de personne, et si elle figure en ces Expositions, c’est en son nom propre et pour son propre compte. Rien n’est plus juste. En effet, ces immenses foires industrielles ne sont-elles pas l’expression la plus claire, la plus éloquente de la liberté du travail ? Or, cette liberté, pourquoi, seule entre les humains, la femme en serait-elle privée ? Peu à peu, l’idée qu’elle en devait, au contraire, jouir pleinement s’est imposée à l’esprit de tous ceux qui savent