ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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56 L’EXPOSITION DE BRUXELLES LES COURSES DE CHEVAUX EN BELGIQUE Lorsque Saint - Albin, qui fut une autorité, publia son livre sur les courses de chevaux à l’étranger, il donna du sport hippique belge cette définition lapidaire : « Les courses en Bel- gique, où elles ont lieu le dimanche et parfois le lundi, sont un simple prétexte au jeu.» EXPOSITION DU JOCKEY-CLUB. — LES PROGRÈS DE L’ÉLEVAGE. Le mot date d’il y a quelque vingt-cinq ans. Il était, à cette époque, à peu près exact. Mais le temps a marché , ■ l’élevage du pur sang, qui n’a cependant pas trouvé ici les res- sources qu’il possède en France, où l’interven- tion pécuniaire de l’Etat est considérable, et n’a pas chez nous la raison d’être de la remonte de l’armée, pour laquelle nos voisins font de si grands sacrifices et accordent tant de subsides, s’est développé en Belgique de prodigieuse façon, et dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, nos compatriotes ont fait d’énormes progrès, créé une industrie et ouvert à l’activité nationale une branche nouvelle d’une réelle fé- condité.• De 1860 à 1880, les quelques écuries de courses qui étaient établies en Belgique pou- vaient en effet difficilement attestera que leur existence avait d’autre prétexte qu’un caprice de grand seigneur ou la passion du pari. De ce sport moyenageux il në reste que des vestiges, et aujourd’hui de 20 réunions par an nous avons passé à 250; les écuries qui se chiffraient par demi-douzaine ont augmenté dans la même proportion numérique ; des haras mo- dèles s’élèvent sur tous les points du pays, dans la Flandre fertile comme aux sommets des col- lines ardennaises ; les prix à gagner, la plus-value que les performances de chaque jour donnent aux pur-sang élevés dans le pays ont fait du plaisir de jadis une industrie moderne, et d’un article très documenté publié par le Soir, l’an dernier, il ressort enfin que les courses font vivre des milliers de Belges, mettent en mou- vement quotidien des capitaux importants et donnent, notamment au commerce bruxellois et ostendais, un essor si considérable que nulle autre institution ne peut leur être comparée à ce point de vue. Le Comité du commerce l’a si bien compris que chaque année il accorde à la Société d’en- couragement et même à des sociétés d’exploi- tation un subside important, le seul auquel — avec les 8,000 francs du Roi — les sociétés de courses participent du dehors. Tout ce qui a été réalisé en matière d’élevage et de sport hippique émane donc d’initiatives privées. Et en bien peu d’années les hippodromes sou- mis aux lois du Jockey-Club, c’est-à-dire obligés de distribuer au moins dix mille francs d’allo- cations par jour, sont parvenus à offrir autour Liao II, par Son O’Mine et La Mandchourie, gagnant du grand prix de Bruxelles, APPARTENANT A M. VAGLIANO. de la capitale des courses presque quotidiennes. 'Cette extension considérable a d’abord un peu effrayé. Mais ce n’est pas un paradoxe d’affir- mer que la multiplicité des courses a eu, au point de vue social, un effet salutaire et abso- lument opposé à celui qu’on redoutait : elle a opéré un tassement, si l’on peut employer ce terme de Bourse en la circonstance. En effet, ainsi que l’exposait très justement Sport-Elevage, il y avait donc, jadis, à l’époque de Saint-Albin, et même un peu après, deux ou trois réunions par semaine. Aucun amateur, pas un des passionnés du turf, n’en eût manqué une seule. Aujourd’hui il y a des meetings très nom- breux et il n’est plus guère possible pour tout le monde d’assister à tous. Aussi voit-on chaque jour dans les « pesages » des figures différentes. On « choisit » maintenant ses réunions, eu égard aux exigences de ses occupations, et ce qui était autrefois un assujettissement est devenu pour le public une distraction véritable — qu’il prend au hasard des après-midi disponibles. La création de « petits champs » avait depuis plus de dix ans, du reste, créé déjà des « courses » quotidiennes. Mais ces courses-là, non régle- mentées, étaient une plaie véritable, et elles ont à peu près disparu par la force des choses, à mesure que les réunions régulières prenaient plus d’extension. A ce point de vue-là encore, la création d’hip- podromes nouveaux, soumis aux exigences du code sportif, doit être considérée comme un bien. | On peut voir à l’Exposition de Bruxelles un tableau comparatif de l’élevage en Belgique, depuis la création du Stud-Book, envoyé par le Jockey-Club. La progression est rapide et sûre. Il y a trente ans on élevait trois ou quatre poulains de pur sang chez nous. Aujourd’hui on les chiffre par centaines et le marché annuel des yearlings a suffisamment d’ampleur pour justifier la création commer- ciale de haras nouveaux.