Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
LE PAVILLON HOLLANDAIS
Le pavillon hollandais, entièrement prêt, a été
inauguré mardi après-midi.
M. Regout, commissaire-général, et les mem-
bres du commissariat ont reçu leurs nombreux
invités, parmi lesquels le ministre du travailj,
le baron Janssen, président du comité exécutif,
MM. Lemonnier, Nerinckx, Delannoy, Fran-
cotte, Grimard, les directeurs-généraux Keym et
van der Burch, le duc d’Ursel, MM. Gody,
INTÉRIEUR DU PAVILLON NÉERLANDAIS.
Storms, Beernaert, Franck, Hennebicq, Mgr
Nolens, Treub, Van Asch, Van Dooren, Van
Herreweyns, députés hollandais, Cyrille Van
Overbergh, etc.
M. Léon Janssen, bien que la cérémonie fût
intime, a voulu saluer nos frères de Hollande
et il l’a fait dans les termes excellents que
voici: i :
« Monsieur le Commissaire-général,
» Monsieur le ministre de l’industrie et du
travail vous a dit combien notre pays était fier
et ce qu’il était heureux de la superbe partici-
pation des Pays-Bas à cette fête des nations.
» Au nom du comité exécutif, je veux aussi
vous exprimer, avec quelle gratitude nous sa-
luons le gouvernement hollandais, son commis-
saire-général et ses distingués collaborateurs et
combien nous vous remercions de la magnifique
participation que vous avez installée dans le
joyau de palais, édifié pour la plus grande joie
de nos yeux et de nos cœurs.
» L’architecture exprime et traduit le génie
des peuples.
» Il y a dans l’architecture de votre pavillon
une parenté avec celle de nombre d’édifices de
notre pays, parenté qui tient, sans nul doute,
aux vieux liens communs à nos deux nations.
» C’est avec un réel bonheur que nous avons
salué l’occasion de resserrer ces liens et votre
gouvernement a été éminemment heureux dans
le choix qu’il a fait de vous, monsieur le com-
missaire-général, pour le représenter ici.
» Les sympathies dont vous vous êtes entouré
et la cordialité des relations que vous vous êtes
créées ici démontrent que nul mieux que vous
ne pouvait aider au scellement, entre nos deux
pays, de ces relations amicales et cordiales aux-
quelles nous attachons,.un si grand prix.
» Et puisque, malheureusement pour nous,
vous voici appelé par la confiance de votre
Souveraine et le choix du gouvernement néer-
landais à prendre dans les conseils de la Cou-
ronne la situation éminente et la place distin-
guée quj vous revient, laissez-moi vous dire tout
ce qu’aux félicitations que nous vous adressons
- et que nous adressons à votre gouvernement
— il se mêle chez nous de profond et sympa-
thique regret.
» Mais, Monsieur le commissaire-général, vous
vous êtes trop incarné dans votre œuvre superbe
de Bruxelles, vous avez conquis ici une situa-
tion trop brillante et — je l’espère — vous gar-
derez de nous tous et de l’affection que nous
vous avons vouée, un trop bon souvenir pour
que nous ne caressions pas l’espoir de vous
revoir souvent parmi nous, aussi fréquemment
que vous le permettront les devoirs de votre
charge nouvelle.
» C’est, Monsieur le commissaire - général,
c’est, Monsieur le ministre, notre vœu le plus
cher, dans lequel nous aimons à confondre votre
gracieuse compagne, Mme Regout.»
A ces paroles, très applaudies, M. Regout
répondit, en français, par de chaleureux remer-
ciements, puis il demanda la permission de re-
mercier, en néerlandais, les exposants, les vrais
triomphateurs de la journée. Une fillette offrit
des fleurs à Mme Regout, et divers groupes
d’exposants présentèrent au commissaire-général
et à ses collaborateurs des couronnes de laurier.
Puis commença la visite du palais.
Celui-ci, avec ses galeries, situées à la hauteur
de la route qui va de l’alimentation française à
la section néerlandaise, est d’un très bel ensem-
ble. Nos voisins ont tenu à présenter leur expo-
sition sous sa forme définitive, et il n’y manque
pas un clou. C’est complet, achevé, paré, et
c’est très séduisant, très varié, bien ordonné,
coquettement décoré.
Les galeries de l’étage sont affectées à la
section d’art appliqué, qui contient plusieurs
salonnets confortables, sans éclat tapageur ; aux
sections d’enseignement, dont celle de l’ensei-
gnement professionnel est remarquable ; aux
statistiques des grandes compagnies de navi-
gation ; à l’exposition des tapis. Sur le palier
du grand escalier sont exposées les orfèvreries.
La grande salle du rez-de-chaussée est en ma-
jeure partie consacrée aux produits d’alimenta-
tion, aux liqueurs, huiles, cacaos, légumes ; il y
a aussi des salons d’art décoratif, d’intéressants
documents sur les progrès réalisés dans les colo-
nies au point de vue de l’instruction publique, de
l’hygiène, de l’industrie, principalement du sucre
et du tabac.
L’autre partie de la salle est occupée par la
belle exposition, très décorative, de l’Inde néer-
landaise, où voisinent dieux, fétiches, broderies,
tapis, étoffes, meubles, œuvres d’art, réductions
de types de constructions, maquettes, etc.
L’ensemble est luxueux et, prochainement, des
indigènes travaillant sous les yeux du public
donneront à cette partie de la section un nouvel
attrait.
Les invités ont été charmés par cette visite
et ont vivement félicité M. Regout de la belle
ordonnance de cette exposition — une des plus
complètes et des plus intéressantes du Solbosch,
et sur laquelle nous reviendrons plus longue-
ment dans un prochain numéro.