ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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78 L’EXPOSITION DE BRUXELLES Les bergers écossais, qui ont toujours grande vogue, présentaient de beaux spécimens. A si- gnaler aussi de merveilleux pointers et setters anglais parmi les chiens d’arrêt. Citons encore les ' lévriers russes beaucoup plus nombreux cette année, et les chiens de Saint-Bernard. A l’exposition DE CHIENS. — PRÉSENTATION. Les classes des cockes, des fox-tèrriers et des dogues de Bordeaux étaient également fort inté- ressantes. La note amusante fut donnée par l’exposition des petits chiens de dames: griffons bruxel- lois, King Charles, petits chiens lions, petits brabançons, chiens papillons, épagneuls nains. Le Pavillon de la ville de ûand. Le pavillon de la ville de Gand, inauguré mardi, est l’œuvre de l’architecte gantois M. Oscar Van de Voorde, qui en a dressé les plans ; les travaux de construction ont été exécutés par un autre Gantois, M. Schauvliegc. Ce pavillon, qui couvre une superficie de plus de 800 mètres carrés, reproduit minutieusement les spécimens les plus intéressants de l’archi- tecture flamande. La façade principale rappelle le perron go- thique de l’ancienne Maison des Maçons, con- struite vers l’an 1525, rue de la Catalogne. Dans les parties conservées du vieil édifice est établi actuellement l’Hôtel du comte d’Egmont. La belle façade de la Maison des Maçons a malheureusement disparu. Elle était conçue dans le même style que la Maison des Francs-Bate- liers, existant encore à Gand, quai aux Herbes, construite en 1530 par le maître-maçon Chris- tophe Van den Berghe. Le perron gothique de la Maison des Maçons fut remplacé, en 1660, par un perron de style Renaissance et, en 1852, la façade fut assez tris- tement modernisée. Comme il est question de réédifier dans son état primitif la façade du bâtiment où se réu- nissaient, au temps des vieux métiers, la corpo- ration des Francs-Maçons, de Gand, on ne peut que louer et féliciter l’architecte, M. Oscar Van de Voorde, de l’avoir reproduite jusque dans ses moindres détails avec une exactitude scrupuleuse. L’édifice se dresse tel qu’il était à la fin du XVIe siècle. Sous les fenêtres du premier étage sont placées, dans des niches, les quatre statues des patrons, les quatre couronnés de la corpo- ration des maçons : saint Sévère, élevant la truelle ; saint Séverin, avec l’équerre ; saint Car- pophore, tenant les ciseaux, et saint Victorien, portant un livre et un ciseau à froid. Au centre, on remarque les armoiries de la corporation, soutenues par deux lions. Au-dessus des fenêtres du premier étage se trouvent les écus de Flandre et de Gand, dominés par l’écu de l’Empire, les quatre colonnes d’Hercule, avec la devise de Charles V : Plus Oultre. C’est Charles V qui supprima, en 1540, la corporation des Maçons. L’architecte a eu l’heureuse idée de repro- duire, à côté de la Maison des Maçons, de façon à former un ensemble, très réussi, un coin du centre de Gand, « 1’Achter-Zikkcl », que vont voir tous les étrangers au sortir de la cathédrale de Saint-Bavon. La reproduction montre la cour ou le préau de l’Achter-Zikkel entouré de galeries à arcades et dominé par une haute tour en pierre blanche. L’habitation seigneuriale, dont les deux pignons sont à gradins et construits en pierre de Tournai, datant du XIVe siècle, a son entrée principale à la rue Haut-Port et sert actuellement de local au Conservatoire royal de musique. C’est une partie de la cour qu’on voit à l’Exposition de Bruxelles. On peut regretter qu’on n’ait pas reproduit, à côté de la grande tour, la tourelle d’angle en briques qui complète si bien, à Gand, ce joli coin. L’opposition des tons de la brique rouge et de la pierre blanche charme la vue. La grande tour est du XIVe siècle, sauf la partie supérieure, qui doit être du XVIIe siècle. Disons que les steenen du « Zikkel » tire son nom des armoiries parlantes de la famille patricienne van der Zickelen, qui a fait bâtir cètte maison en pierre, au XIVe siècle. Les armoiries sont de gueules à trois faucilles d’ar- gent emmanchées d’or. L’organisation des installations à l’intérieur du palais est des plus heureuses. Le but des organisateurs a été de faire valoir la ville de Gand, et d’attirer l’attention du public sur ses monuments, ses trésors artistiques, son com- merce et son industrie. Il y a d’abord un salon de réception, où se sont réunis le mardi 24 mai les autorités de la ville de Gand et tous ceux qui ont collaboré à l’œuvre de l’érection du palais. Ce salon est garni de meubles anciens appartenant aux collections de la ville et à de nombreux par- ticuliers: c’est le Musée des arts décoratifs et industriels de Gand qui a fourni les plus beaux spécimens de l’art du mobilier. Un bureau permanent a été établi dans un des locaux, où sont fournis tous les renseignements désirables concernant la ville de Gand et sa future exposition internationale. Le vaste hall intérieur est divisé en salon- nets, ornés d’œuvres sculpturales de nos meil- leurs statuaires. Les peintres gantois MM. Arm. Hans, Joseph et Gustave Cornélis, Alphonse Bouckaert et Joseph Bertrand, ont exécuté des panneaux allé- goriques du commerce, de l’industrie, de l’hor- ticulture, de notre port maritime, etc. Dans le fond de la salle, une immense toile attire l’attention du visiteur sur la future exposition de Gand. Un des compartiments sert à montrer le Gand ancien. On peut y admirer une belle collect on de tous les anciens pignons de Gand, ainsi que de superbes dessins de ses monuments. Dans un compartiment suivant, destiné à faire voir comment Gand se transforme et se mo- dernise, on expose, entre autres, une maquette due à M. Cloquet, professeur à l’Université de Gand, qui fut l’architecte du nouvel hôtel des postes, de l’Institut Rommelaere, des cliniques annexées à l’hôpital civil, l’Institut botanique, etc., etc. Cette maquette montre la transforma- tion du centre de la cité de Van Artevelde. Le troisième salon est affecté aux curiosités archéologiques et artistiques gantoises. Le pavillon de la ville d’Anvers. Mercredi matin fut inauguré un des plus réussis pavillons de l’Exposition : la maison de Rubens, qui réunit les attractions de la ville d’Anvers. C’est dans le joli cadre de la cour célèbre du grand artiste que M. Devos, bourgmestre, entouré de ses échevins Desguins, Van Cuyck et Aelbrecht, du gouverneur d’Anvers, des députés Delvaux, Henderickx, Terwagne et Verheyen, du secrétaire communal Possemiers, reçut ses invités. Parmi ceux-ci on notait M. le ministre Davignon ; M. Lemonnier, vice-président du comité exécutif ; M. Eugène Keym et le comte van der Burch, le duc d’Ursel, M. Storms, M. Dierckx, chef du cabinet de M. Schollaert ; M. Amelin, directeur-général, — qu’une indis- position avait tenu éloigné de l’Exposition en ces dernières semaines et que l’on a revu avec plaisir ; — M. l’échevin Steens ; les bourgmes- tres de Liège, de Gand et d’Ixelles ; MM. Cyrille Van Overberghe, Corman, Hamaide, etc. M. le bourgmestre Devos, prenant la parole, a eu la gracieuse pensée de songer aux journa- listes, et puis il a décrit la reconstitution de la maison de Rubens en termes on ne peut plus heureux. On a vivement applaudi le discours du maïeur d’Anvers, et M. Lemonnier, vice-président (du comité exécutif et premier échevin de Bruxelles, a répondu aux applaudissements de l’assistance. Enfin, les coupes de champagne ayant circulé, on a fait le tour du monument, dans lequel l’atelier de Rubens, reconstitué avec un soin pieux par M. Max Rooses, vaudrait à lui seul une visite au pavillon de la ville d’Anvers.