ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
84 L’EXPOSITION DE BRUXELLES Nous bornerons là cette rapide excursion dans le domaine de la peinture belge contemporaine. Nous aurions voulu parler encore des paysages si caractéristiques de M. Valerius de Saedeleer, des portraits de MM. Van Holder et de la Hoese, des délicieuses figures de M. Georges Lemmers, mais la place nous fait défaut. Con- cluons donc brièvement. On chercherait vaine- ment dans le salon belge, si abondant qu’il soit, le chef-d’œuvre qui s’impose et marque une date dans l’histoire de la peinture. On conser- vera peut-être le souvenir du triennal de 1910, à cause de sa variété, mais dans son ensemble cette exposition n’indiquera pas une étape. Arthur De Rudder. LA FORCE MOTRICE Sous les yeux du visiteur, mille machines fonctionnent comme elles devront fonctionner à l’usine. Pompes, machines d’extraction, mar- teaux-pilons, dynamos, machines-outils de toutes sortes : tours, scies, raboteuses, machines de glacières ou de papeteries, presses à imprimer ou métiers à tisser ; toutes, mues par une invi- sible impulsion, se mettent en marche au gré du visiteur et travaillent absolument comme elles travailleront dans l’atelier auquel elles sont des- tinées. Au risque de rompre le charme, nous allons conter au lecteur l’hstoi'e de l’invisible impul- sion ; nous allons lui dire comment l’énergie est créée et comment elle arrive à la machine, au pont-roulant, au véhicule électrique. S’il trouve que notre prose lui gâte sa poésie et s’il préfère garder de mystiques illusions, qu’il n’aille pas plus loin, parce que tout à l’heure il saurait que le secret de tant de merveilles réside dans l’emploi judicieux et intelligent de quelques wagons de poussier de charbon demi- gras. * * * APPAREILS DE CHARGEMENT. L’énergie, à l’Exposition, est produite dans la galerie internationale des machines, par des mo- teurs dont nous aurons à parler. Ces moteurs à vapeur sont alimentés par le groupe de chau- dières modèles dont la caractéri .tique est l’au- tomatisme complet, grâce à l’installation d’un chargement mécanique qui reçoi le combustible amené par les wagons du chemin de fer, l’ap- porte aux chaudières, le di:tr;bue d’une manière rationnelle et économique, et évacue, toujours automatiquement, les cendres et mâchefers for- mant les résidus de la combustion. Derrière le bâtiment, à proximité des géné- rateurs, se trouve la station de chargement. Des hommes déversent les poussiers demi-gras dans cinq grandes trémies placées au-dessous du sol et communiquant avec un distributeur. De là, une sorte de funiculaire, formé d’un train interrompu, d’une véri able chaîne sans fin, as- sure tous les transports de poussier. Les godets, passant au distributeur, s’y re nplissent de char- bon, montent en suivant leur voie jusqu'au- dessus du sol et pénètrent dans le bâtiment des générateurs ; dès leur entrée, ils passent sur une bascule automatique qui enregistre le poids du combustible amené par cha- que godet et le totalise d’une manière infaillible. Montant au-dessus des chaudières, le poussier défile au-dessus des grands entonnoirs que l’on distingue sur la figure. Ces godets, ainsi qu’on le devine à cause du trajet sinueux qu’ils accomplissent, sont mobiles autour d’un axe ho- rizontal, comme des wagon- nets de terrassements ; des cames, placées à proximité de chaque entonnoir, les font, au besoin, basculer et se vider dans le réservoir de charbon afférent à l’une ou l’autre chaudière. Ici inter- vient la surveillance du chauf- feur, qui règle ses cames de manière à ne pas manquer de combustible. Lorsque le train de godets a dépassé le sommet du dernier foyer, il descend et revient à son point de départ, mais cette fois il passe sous les foyers et recueille au retour les ré- sidus de la combustion, qu’il véhicule ensuite au dehors, par exemple à proximité de la station de chargement des godets. Le contenu des grands en- tonnoirs supérieurs sert de provision. De temps en temps, le chauffeur ouvre un registre et alimente les trémies inférieures, placées directement sur les foyers. De temps en temps, un mouvement se produit : un petit cylindre à vapeur avec piston se trouve devant chaque chaudière et quand le régulateur automatique le commande, un registre s’ouvre au fond de la trémie ; une certaine quantité de poussier est déversée dans le foyer, lequel est muni de barreaux inclinés et d’un système de propulsion. Le charbon chemine donc dans le foyer, s’y échauffe, distille, brûle de la manière la plus rationnelle, presque sans fumée, en se dirigeant vers la partie inférieure des grilles où il tombe à l’état de résidu. Le chauffeur inter- vient encore de temps à autre pour déverser le tas de mâchefer formé, les cendres tombant d’elles-mêmes. Tout ce chargement se fait sans que l'homme doive, dans une atmosphère surchauffée, se livrer à une manutention pénible, sans qu'on ait à ouvrir les portes du foyer, c'est-à-dire sans perte de calorique et sans refroidissement des tôles de la chaudière ; la production de la vapeur est donc plus régulière, plus économique et même plus élastique que par l’enfournement à bras : le régulateur de pression se charge, en effet, de provoquer une alimentation strictement propor- tionnelle aux besoins, alors que, d’après les résultats du concours de chauffe organisé en 1905 à l’Exposition de Liège, les meilleurs chauffeurs peuvent faire varier de 15 à 35 p.c. la quantité de combustible consommé pour un même nombre de calories. En dehors de la question de chargement, celle du tirage est résolue, mécaniquement aussi, par l’installation de ventilateurs qui provoquent un tirage forcé, avec pression réglable de oà 25mm et contribuent encore à diminuer les fumées déjà bien réduites par le chargement automatique progressif. Il semble que toute cette installation tita- nesque doive absorber une notable énergie : les mesures faites ont montré que la consommation des chargeurs et ventilateurs ne dépasse pas 1.75 p. c. du rendement des chaudières. C’est donc, en même temps qu’un perfectionnement humanitaire, une amélioration économique. Il serait à souhaiter qu’un système analogue pût être adapté sur les grands navires, dont les cales sont généralement inhabitables. * * * On aura une idée de l’importance de la force consommée au So'.bosch quand on saura que les générateurs (sans compter ceux de la section allemande) comprennent 10 unités, dont 4 à surchauffe, soit un ensemble de 4,200 mètres carrés de surface de chauffe, produisant norma- lement de 15 à 20 kilos de vapeur à 10 atmos- phères à l’heure, soit 18 kilos en marche nor- male. Des tuyauteries que l’on aperçoit en haut des photographies, descendent sous les planchers de la galerie des machines et vont distribuer la