Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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I32
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
moralisation, aux gouvernements la législation.
Nulle part nous ne voulons entraver le libre déve-
loppement des forces économiques et tous les
ménagements nécessaires seront pris. Notre acti-
vité présente et à venir ne prendra jamais la forme
d’une tutelle, mais celle d’une collaboration don-
née à tous ceux qui, avec nous, travaillent pour le
plus grand bien de la civilisation.
» Laissez-moi, Monsieurle Président, vous expri-
mer, à vous et à vos excellents collègues, notre
très vive gratitude pour la sagesse et pour le
grand soin que vous avez mis à préparer cette
seconde Conférence. Veuillez agréer également nos
bien sincères remerciements pour le plaisir que
vous nous avez procuré en nous conviant à ce
banquet aux côtés des membres du Comité belge.
La forme exquise que vous donnez à vos amabilités
me remet involontairement en mémoire les paroles
que notre grand poète allemand place dans la
bouche d’une des Trois Grâces ;
» Sachez mettre de la grâce dans ce que vous
offrez. Gœthe paraît être fort bien connu
en Belgique; on sait, en tous cas, y appli-
quer le conseil d’Aglaé. Et qui s’en étonne-
rait, la grâce étant un don de nature? Mais
les deux sœurs d’Aglaé, Hégémone et Eu-
phrosine, répondent :
» Sachez accepter avec grâce. Et que le
remerciement soit souverainement gracieux.
» Je ne sais, Messieurs, si nous sommes ca-
pables, dans l’expression de notre recon-
naissance, de satisfaire aux préceptes des
déesses antiques. Mais si nous sommes dé-
pourvus de cette grâce d’accepter, si surtout
la grâce suprême de remercier nous fait
défaut, les sentiments qui nous animent,
soyez-en persuadés, Monsieur le Président,
sont sincères et chaleureux.
» Si en 1910, nous avons le plaisir et
l’honneur de vous voir réunis à Berlin, la
métropole de l’Empire, nous aurons à cœur
de suivre l’exemple qui nous a été donné
l’an dernier à Paris — nous avons gardé de
notre séjour un souvenir inoubliable — et
l'exemple que vous nous donnez à Bruxelles.
» Et vous pouvez être convaincu, Mon-
sieur le Président, que vous trouverez à
Berlin les mêmes empressements, les mêmes
sentiments et toutes nos amitiés.
» Messieurs, je lève mon verre pour nous
tous, délégués à cette Conférence, au Co-
mité belge — vivat, crescat, floreatl — à
son Comité de direction et à son Secrétaire
général de tout premier ordre. Je lève mon
verre à l’éminent président du Comité et
au très distingué président de la Conférence,
M. Gustave Francotte, dont le nom illustre, les
qualités d’esprit et l’activité infatigable connus et
appréciés non seulement en Belgique mais au delà
de ces frontières sont un programme! »
Des acclamations enthousiastes saluent à plu-
sieurs reprises le discours de- l’éminent président
du Comité allemand, qui lorsqu’il se rassied est
l’objet d’une longue ovation.
Notre confrère Eugène Tardieu répondit en
excellents termes au nom de la Presse et M. Hetzel
au nom du Comité français; MM. les délégués
suédois et hongrois prononcèrent encore des
discours longuement applaudis.
Le déjeuner
Mercredi 2 décembre, le Comité exécutif de
l’Exposition de Bruxelles offrit, dans les salons du
Restaurant de la Monnaie, un magnifique déjeuner
aux membres de la Conférence.
M. De Mot, qui présidait la réunion, a porté le
toast au Roi, puis, se félicitant de la constitution
de la Fédération, il a souhaité longue vie à la jeune
institution. « Il est, dit-il, plein de confiance dans
l’avenir. Les comités d’expositions sont nés à
Paris; ils ont quitté la grande ville pour entre-
prendre un tour d’Europe et le premier sol qu’ils
ont touché c’est le sol belge. Nous en sommes
enchantés et flattés, déclare l’honorable bourg-
mestre de Bruxelles, et puisse cette première
étape contribuer au succès de la fédération nou-
velle ! »
M. Ravené, président de la Commission alle-
mande de l’Exposition de Bruxelles, a répondu en
ces termes :
« On m’a confié le mandat de répondre aux
paroles si aimables que M. le Président vient
de nous adresser. C’est pour moi un plaisir et une
faveur en même temps.
» Avant tout, laissez-moi présenter les remercie-
ments les plus sincères à nos charmants amphi-
tryons de l’hospitalité exquise dont on nous a fait
preuve aujourd’hui. Messieurs, on est partout en
Le Montage des Halls
grande activité pour participer bien dignement à
votre exposition et les préparatifs sont en pleine
voie d’exécution. Ce n’était pourtant pas toujours
facile d’intéresser les grands fabricants pour une
nouvelle exposition, à cause de l’intervalle si court
dans lequel se sont suivies les expositions de Paris,
Saint-Louis, Liége et Milan. Mais l’idée que c’est
un devoir de prendre part à la concurrence paisible
qui aura lieu en Belgique et dans la belle ville de
Bruxelles, et l’impossibilité de manquer à l’invi-
tation d’un Etat avec lequel nous sommes tous
dans la plus cordiale entente et en amitié réci-
proque ont décidé la résolution des gouvernements
et celle de l’industrie.
» En ma qualité de président du Comité alle-
mand, formé par la Commission permanente de
l’industrie allemande pour les questions d’expo-
sitions, je crois pouvoir dire, d’accord avec mes
collègues et d’accord avec nous tous, et en confir-
mant tout ce que le très honorable bourgmestre
vient de dire : il ne s’agit pas seulement de ce
que les différentes nations montreront à l’Expo-
sition, il s’agit beaucoup plus de l’idée qui nous
unit tous : « Le travail commun nous donnera
» l’occasion d’augmenter et de fortifier les relations
» amicales parmi tous les peuples. »
» Voilà, Messieurs, ce que je tenais à vous
exprimer et c’est guidé par ces sentiments que je
bois au meilleur succès et à la plus grande réussite
de l’Exposition Universelle de 1910!»
A l’Exposition
A l’issue du déjeuner de mercredi 2 courant, le
Comité exécutif de l’Exposition de Bruxelles a
conduit les membres des diverses commissions
vers la plaine du Solbosch.
Le brouillard épais qui couvrait ces régions,
combiné avec l’ombre qui commençait à tomber,
ne leur a guère permis, malheureusement, de se
rendre compte des travaux déjà exécutés, notam-
ment de l’aménagement du terrain.
Or, c’est, présentement, ce qu’il y a de plus
intéressant. Mais allez vous faire une idée des
points de vue futurs dans ce brouillard qui
vous coupait la vue à dix pas!
Très obligeamment, les membres du Co-
mité exécutif ont promené leurs invités
parmi les emplacements qu’occuperont la
France, l’Italie; ils leur ont montré, surgis-
sant inopinément de la brume, les cinq
grandes travées de la Galerie internationale
de l’Industrie et du Hall des machines; ils
leur ont indiqué la direction dans laquelle
se dresseront les vastes galeries de la sec-
tion allemande, la situation des promenoirs
d’où l’on aura des points de vue charmants;
ils les ont fait passer, de là, à l’emplacement
de la section belge, dont les piles de maçon-
nerie sont construites; ils ont montré l’en-
droit où s’élèverait la façade monumentale.
Mais la nuit s’épaississait; les explora-
teurs qui voulaient se risquer jusqu’aux con-
fins du terrain de l’Exposition risquaient de
se perdre dans les ombres inexorables. Il a
fallu battre le rappel de ces pionniers aven-
tureux; et les invités, réchauffés à la cantine
— où l’on a vidé une deuxième coupe de
champagne au succès de la World’s Fair
de 1910 — reprirent le tram pour Bruxelles,
très favorablement impressionnés par l’éten-
due des futurs halls parcourus et l’avan-
cement du gros œuvre qui s’y dessine.
Les résultats de la
deuxième Conférence
Il serait superflu d’insister sur les résultats
magnifiques que la deuxième Conférence inter-
nationale aura non seulement pour l’Exposition
de 1910, mais pour la Belgique.
A la suite de tant de Fédérations internationales,
celle des Expositions va avoir, elle aussi, son siège
établi dans notre capitale.
On ne saurait assez féliciter MM. Gustave
Francotte et le comte Adrien van der Burch,
respectivement président et secrétaire du Comité
belge, de la façon magistrale dont ils ont organisé
la Conférence de Bruxelles. Les brillants résultats
qu’elle donnera leur seront exclusivement dus.
Au point de vue de l’organisation des expo-
sitions, et de celle de 1910 notamment, la Confé-
rence aura, dès à présent, les plus heureuses
conséquences pratiques.
C’est ainsi que les fonctionnaires du Départe-
ment de l’Industrie et du Travail ont réclamé
communication des décisions et vœux émis, en
vue d’en tenir compte pour l’organisation des
jurys, la distribution des récompenses ainsi
que pour la rédaction des lois et statuts qui régi-
ront ces divers objets en igio.