Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
Le Banquet
Le mardi 1er décembre eût lieu un superbe ban-
quet offert par le Comité belge de l’Exposition et
servi dans la grande salle de la Grande-Harmonie,
fort joliment décorée pour la circonstance.
A la table d’honneur, présidée par M. Fran-
cotte, président du Comité belge des expositions
à l’étranger, avaient pris place MM. Davignon,
ministre des affaires étrangères; Hubert, ministre
de l’industrie et du travail; le marquis de Monta-
gliari, chargé d’affaires de la légation d’Italie à
Bruxelles; Hetzel, vice-président du Comité fran-
çais des expositions à l’étranger; Goldberger, pré-
sident du Comité permanent de l’industrie alle-
mande pour les questions d’expositions; De Mot,
bourgmestre de Bruxelles; von Vopelius, membre
de la Chambre des seigneurs, président de l’Asso-
ciation centrale des industriels allemands, vice-
président du Comité permanent de l’industrie alle-
mande pour les questions d’expositions; le duc
d’Ursel, commissaire général du gouvernement
près l’Exposition de Bruxelles de 1910.
Dans l’assistance on notait la présence de
MM. Braconier, vice-président du Comité exé-
cutif; Nerincx, vice-président de la Chambre;
Digneffe, directeur du Comité exécutif de l’Expo-
sition de Liége igo5 ; Coetermans, consul général
de Perse à Anvers; Canon-Legrand, industriel;
Linden, directeur au ministère de l’industrie et du
travail; Feyerick, industriel à Gand; Eugène
Keym, directeur général de l’Exposition de Bru-
xelles 1910 ; le comte Adrien van der Burch, secré-
taire général du Comité belge; Wielemans-Geup-
pens; Van Ophem, secrétaire général adjoint du
Comité belge; chevalier de Spirlet et Bogaerts,
directeurs du bureau commercial de l’Exposition;
Van der Meylen, trésorier du Comité belge; Jans-
sen, directeur des Tramways Bruxellois; Henricot,
sénateur; Lepreux, directeur de la Banque Natio-
nale; Gody, commissaire général adjoint de
l’Exposition de Bruxelles; Lemonnier, échevin,
vice-président du Comité exécutif de l’Expo-
sition de Bruxelles 1910; Vaxelaire, consul géné-
ral de Turquie; Borel, consul général de
Suisse; Storms, secrétaire général de l’Exposition
de Bruxelles 1910; Poelaert, président de la
Grande-Harmonie.
A l’heure des toasts, M. Francotte, qui prit
le premier la parole, déclara qu’on ne pouvait
mieux attester le caractère international de la
Conférence dite des Expositions qu’en levant
son verre aux souverains et aux chefs d’Etat. Au
nom de tous, il rendit un hommage spécial à
Léopold II.
Il a ensuite associé à ce toast les membres du
gouvernement belge. Puis il a signalé l’importance
de la Conférence diplomatique que l’Allemagne va
organiser au sujet des expositions.
Dans l’enchaînement de son discours éloquent,
M. Francotte a présenté les membres du Comité
exécutif de la prochaine Exposition de Bruxelles
aux membres des Comités permanents des expo-
sitions.
Il a complimenté M. De Mot, bourgmestre de
Bruxelles, président du Comité exécutif de l’Expo-
sition de Bruxelles, et a rendu hommage au con-
cours constant de la presse, dont il a escompté la
collaboration de plus en plus intense.
Enfin, dans une péroraison heureuse, il a rap-
pelé que la France a abandonné son droit d’aînesse
en permettant que le siège du bureau des Comités
permanents des expositions fût établi à Bruxelles;
il a signalé également que l’Allemagne donnera
l’hospitalité au IIIe Congrès et a terminé en émet-
tant le vœu que tous les peuples trouvent à l’Expo-
sition de Bruxelles une satisfaction à leurs légi-
times ambitions pacifiques.
L’éminent et sympathique orateur fut longue-
ment ovationné.
M. HUBERT, ministre de l’industrie et du travail,
fit ensuite une apologie de la puissance matérielle
et civilisatrice de la Belgique.
M. DE MOT tint à répondre surtout, comme
bourgmeste de Bruxelles, aux compliments qui lui
avaient été adressés et, comme toujours, il le fit
avec d’humour qu’on lui connaît.
M. Goldberger, président du Comité alle-
mand, prit ensuite la parole.
Nos lecteurs nous sauront gré de reproduire ici
un discours si enthousiaste et si flatteur pour la
Belgique.
DISCOURS DE M. GOLDBERGER
« Messieurs,
» Mes collègues et moi nous sommes heureux
d’avoir pu répondre à votre invitation et venir
dans ce beau pays dont le glorieux passé historique
et artistique a rayonné par le monde et qui, par
l’essor ininterrompu de son commerce et de son
industrie, affirme, avec force, l’intelligence de ses
habitants, leurs qualités de travail et de courage.
Dans son ascension continue vers le progrès, l’hu-
manité se crée chaque jour des tâches nouvelles;
chaque jour, elle impose aux peuples comme aux
individus des devoirs nouveaux. La Belgique
saura, comme par le passé, tenir sa place avec
honneur au milieu des nations. L’univers est
grand : il ouvre à toutes les énergies un vaste
champ de développement pacifique, des possibi-
lités plus ou moins illimitées. Sans doute, nous
vivons en un temps où, plus que jamais, la puis-
sance économique d’un pays est la mesure de sa
puissance internationale, de son influence poli-
tique. C’est aussi moins onéreux. Entretenant des
relations cordiales avec tous ses voisins, à la faveur
d’une neutralité enviable, la Belgique peut, à juste
titre, s’enorgueillir des sympathies sincères et cha-
leureuses que lui témoignent presque toutes les
nations. Entre toutes, l’Allemagne est avec elle de
cœur.
» Il est superflu de rappeler ici, Messieurs, que
l’Union fait la force. Disons seulement que nous
tous ici, délégués à cette Conférence, de quelque
pays que nous soyons venus, nous ne sommes
animés que par le désir de solutionner heureuse-
ment, et par l’unanimité de nos suffrages, toutes
les questions qui font l’objet de nos travaux et qui,
par leur importance, embrassent une notable par-
tie du domaine économique. Nous serons ainsi
plus forts et mieux armés pour atteindre le but que
nous assignons à nos efforts.
» La « Commission permanente de l’Industrie
allemande pour les questions d’expositions » a été
instituée de concert avec le gouvernement impé-
rial par les grandes associations industrielles de
notre pays. Nous avons pris comme modèle l’ex-
cellente organisation similaire du Comité français,
notre devancier de longue date. Nous avons adopté
le programme français, l’élargissant dans la mesure
que commandaient les besoins et les intérêts de la
production industrielle en Allemagne. Nous allons
de l’avant, nous encourageons toute exposition, soit
en Allemagner soit à l’étranger, lorsque nous avons
la conviction qu’elle pourra servir les intérêts
généraux de l’industrie et du commerce et qu’elle
répond à un besoin véritable. Par contre, nous
sommes opposés à toute exposition qui ne peut et
ne veut être qu’une entreprise de lucre et servir
des intérêts particuliers sans s’inspirer d’aucune
raison d’opportunité ou de nécessité.générale et
nous réagissons par là même contre le danger des
expositions trop fréquentes. Notre programme
nous impose des devoirs non moins impérieux
dans l’examen des questions qui sont de notre res-
sort ; je mentionnerai les récompenses, les médailles,
la concurrence déloyale, les expositionnettes, le
respect de la propriété littéraire et artistique, indus-
trielle et commerciale et bien d’autres problèmes
encore. Partout il y aura de graves et importantes
réformes à demander. Le moment est venu. L’ins-
tant, pour ainsi dire, nous appartient. Nous
devons le saisir et dominer ce qui l’environne. Les
postulats sont donnés. La Fédération, que nous
avons créée ce matin, s’efforcera de les réaliser;
elle compte, à cet effet, sur le précieux concours
des gouvernements qui lui est indispensable. 11
nous faut, comme M. Francotte l’a dit hier si
bien, dans le domaine des expositions, des mœurs
nouvelles, des lois nouvelles. Aux comités la