Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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BRUXELLES-EXPOSITION
LE MONT DES ARTS
Le Mont des Arts appartient au Bruxelles de
demain. L’œuvre maîtresse de M. Maquet, qui
allie l’éléganceà la grandeur occupera un espace de
3 hectares et offrira un développement de façades à
front de rues de 55o mètres; façade principale vers
la rue Coudenberg ayant 160 mètres, les autres,
vers les rues du Musée, de l’Empereur et de Ruys-
broeck, ayant respectivement 33, 126 et 230 mètres.
Une terrasse de 6 mètres de largeur, partant du
niveau de la rue du Musée, contournera tout le
monument.
La commission royale des monuments occupera,
elle, toute l’aile gauche de cet étage. Toujours au
niveau de la terrasse, côté de la rue de l’Empereur et
jusque la rue de Ruysbroeck, seront ménagés des lo-
caux destinés à différents services non déterminés.
Au rez-de-chaussée, l’aile droite appartiendra
encore à l’Académie royale de Belgique, qui dis-
posera, au milieu de ses installations, d’une grande
salle pour auditions musicales, séances de congrès
et séances solennelles des académies, y compris
l’Académie de médecine. Un vaste corps du bâti-
ment intérieur, parallèle au bâtiment de la rue de
l’Empereur, abritera tous les services de l’Académie
L’office de bibliographie internationale sera
installé non loin de la bibliothèque, dans les locaux
actuellement occupés par les archives générales du
royaume.
Le niveau général du premier étage du Mont
des Arts correspond avec le niveau du premier
étage du Palais des Beaux-Arts de la rue de la
Régence. Cet étage permettra l’agrandissement du
Musée moderne, à raison de plus de 5oo mètres de
rampes. Pour le surplus, il a été établi une suc-
cession de vingt-trois importantes salles d’exposi-
tion, pouvant se diviser et donnant plus de
i,25o mètres de rampes. C’est là que s’abriteront
Le Mont des Arts. — Maquette d’après le projet de M. Maquet
^
Voici un aperçu succinct de la destination des
locaux :
A droite et à gauche du grand escalier de la
façade principale, en contre-bas de la terrasse, les
bâtiments donnant sur les jardinets abriteront, vers
l’aile droite, les services des postes et télégraphes
et un poste de pompiers ; vers l’aile gauche, des
salles de réception et de déballage des objets d’art
destinés aux musées et expositions.
Au niveau de la terrasse, dans les bâtiments don-
nant jour rue du Musée, seront les locaux réservés
à la commission royale d’histoire et la bibliothèque
de l’Académie royale de Belgique.
royale de médecine; elle possédera une biblio-
thèque pouvant contenir plus de 400,000 volumes.
L’aile gauche du rez-de-chaussée sera réservée
aux galeries de la sculpture, qui iront jusqu’à la
rue de Ruysbroeck.
Enfin, le rez-de-chaussée du bâtiment vers la
rue de Ruysbroeck est destiné à l’agrandissement
des locaux de la Bibliothèque royale, qui verra
augmenter de près de quatre fois l’espace dont elle
dispose actuellement. Elle comportera notamment
deux salles de lecture, une salle des catalogues et
deux salles d’exposition : l’une pour les manus-
crits, l’autre pour les médailles.
les expositions quatriennales et, dans l’intervalle,
des expositions particulières, des expositions d’art
industriel, etc.
L’agencement de ce premier étage et sa corres-
pondance avec le premier étage du Musée des
beaux-arts permettront au visiteur entrant soit par
la rue de la Régence, soit par la place du Musée,
soit par la rue Coudenberg, de visiter, sans dis-
continuer, tous nos trésors artistiques.
Les sous-sols, côté de la rue de l’Empereur,
seront réservés aux services des archives générales
du royaume, qui disposeront là de quatre fois plus
d’espace qu’aujourd’hui.
LA PEINTURE FLAMANDE
LES PRIMITIFS
L’art s’épanouit de lui-même dans les siècles
d’opulence, parmi les nations fécondes. Il est tout
à la fois une élégance et une force; la parure d’une
richesse et la couronne d’une puissance. A Flo-
rence, il fleurit auprès des Médicis; à Venise, il
semble que les vaisseaux chargés des trésors de
l’Orient et de Byzance l’aient amené avec eux.
Lorsque la grande république, à qui ses lignes
maritimes ne suffisent plus, crée la route de terre
par où ses marchands porteront vers les côtes de la
mer du Nord les produits de l’Adriatique, c’est
comme une traînée d’or qui se répand le long de
cette voie nouvelle; l’art, une fois encore, suit les
traces de la fortune en marche. Les écoles alle-
mandes naissent et grandissent. Il y a des peintres,
maîtres et disciples, à Ulm, à Augsbourg auprès
des Fuggers, à Nuremberg, à Cologne, le long des
routes, le long des fleuves. Le chemin est ouvert
par où, à leur tour, descendront vers l’Italie Gio-
vanni d’Allemana, Albert Durer, les peintres
des Pays-Bas, depuis Gérard David jusqu’à Rubens.
Et cependant, l’art semble né en Flandre sur son
propre sol; il s’y est posé comme un oiseau mer-
veilleux sur une terre en fleurs. La technique des