ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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J47 L’EXPOSITION DE BRUXELLES de la technique d’organisation, des règles qu’il serait malaisé de surpasser en précision et en logique. Ce travail a été si bien ordonné que ceux qui voudraient créer une œuvre semblable trouve- rontmaintenant une grande partie dela besognefaite et bien faite. Les formulaires, les questionnaires, les étiquettes ont été confectionnées avec cette précision minutieuse qui distingue la bureaucratie allemande. Les affiches et les cartes postales n’étaient pas moins remarquables au point de vue artistique. Elles présentaient une ouvrière à domi- cile qui a veillé de longues heures pour gagner quelques pfennigs. La pauvresse a les yeux irrités à la suite du labeur exténuant accompli à la lueur d’une méchante lampe et sa figure hàve révèle une alimentation insuffisante, conséquence d'une vie fiévreuse privée de joie et de soleil. Toutes les organisations syndicales avaient tenu à distribuer aux visiteurs des brochures, des feuilles volantes d'une documentation scientifique rigou- reuse concernant la manière de travailler, le taux des salaires, la durée du labeur. Ceux qui sortaient de l’exposition avaient vu et compris et savaient maintenant au prix de quels efforts et dans quelles conditions misérables on pro- duisait les objets exposés en vente dans nos rues luxueuses, dans nos magasins grandioses, dans nos bazars modernes. Ceux qui voudraient étudier en détail la portée de l’enquête scientifique de Berlin liront avec fruit Cloutière l’ouvrage de MM. Heiss et Koppel, Heimarbeit und Hausindustrie in Deutschland (Berlin, 1906, édition Puttkammer et Mühlbrecht). de travail, je donnerais volontiers la préférence à celle de Berlin pour la rédaction des notices, et à celle de Londres quant à la publication de ces études sommaires dans un même vo- lume. Parmi les fabri- cats à domicile qui furent exposés je relève les suivants : fleurs artificielles, les boites de toutes sortes (boites d’allu- mettes, écrins, etc.), les agrares, les bou- tons, les franges, les chemises, les para- pluies, le vêtement, les cordes, les chaî- nons, les dentelles, les joujoux, les sacs, les pipes, les bouts de cigarettes, les balles pour tennis, les gants, les bros- ses, les broderies « Les Couturières » par Brekelenkam (Musée de Bruxelles) militaires, les chaussures. Sur les feuilles de sa- laire, j’épingle des faiseuses de boites d’allumettes gagnant 5 shillings par semaine pour seize heures de travail par jour; des cardeuses, gagnant à deux, la mère et la fille, 3 sh. 4 par semaine pour quatorze heu- res de travail par jour; des ouvrières couvrant les balles de tennis et gagnant 5 shellings par se- maine pour douze heures de travail par jour; des mo- distes gagnant 7 shellings par semai- ne pour treize heu- res de travail par jour; des cordon- niers faisant des sou- liers de dames et gagnant 6 shellings par semaine pour quatorze heures de travail par jour; des frangières gagnant 11 shel- lings par semaine pour dix-sept heures de travail par jour. J’en passe et des pires! Ce qui frappait immédiatement dans ces cons- tatations, c’était le vailler à domicile, réglementation qui vise directe- ment les slums et les logis malsains où grouille, à Londres, la population pauvre. Le projet de M. Denny s’inspirait des mêmes idées, tandis que celui de Dilke était plutôt basé sur les principes de la législation australienne relative au minimum de salaire. L’Exposition de Francfort de 1008 L’exposition de Francfort bénéficiait de deux expériences antérieures et son but était de réduire au minimum les critiques toujours possibles en faisant collaborer à l’œuvre les employeurs comme les employés. Elle résolvait ainsi d’une façon objective le problème qui consistait à offrir au public une représentation exacte dans des aspects les moins connus de la vie sociale dans un milieu déterminé. Elle ne voulait pas simplement montrer ce que l’on produisait, mais les conditions dans lesquelles l’ouvrier à domicile accomplit sa beso- gne. L’exposition évitait avec soin la tendance à devenir une exposition purement industrielle. Elle voulait être une exposition sociale. La direction s’était adjoint pour chaque profes- sion un comité spécial, composé d’un homme de science, d’un délégué ouvrier et d’un représentant patronal. C’étaient ces comités spéciaux qui pre- naient la responsabilité de leur exposition spéciale. Les patrons et les ouvriers de la profession n’en- L’Exposition de Londres de 1906 L’histoire et la physionomie de l’exposition de Londres sont consignées dans un livre élégant et illustré, publié par M. Mudie-Smith et intitulé Smeated industries (édition 1906, Bradbury). L’étude de ce travail prouve que les organisateurs se sont inspirés, au point de vue pratique, de leur modèle berlinois, notamment pour la rédaction des fiches descriptives et pour l’organisation de conférences sur les professions dont les produits étaient exposés. Mais, tandis qu’à Berlin les indi- cations concernant les métiers étaient consignées dans des brochures ou sur des feuilles volantes et étaient l’œuvre des organisations ouvrières intéres- sées, à Londres, chaque branche s’était adjoint un intellectuel, un sociologue ou un homme d’œuvre, et la notice historique et professionnelle, générale- ment illustrée, était rédigée par les spécialistes qui s’étaient occupés de la question. Si je devais faire un choix de ces deux méthodes maintien, à l’ombre des usines où la main-d’œuvre est protégée par des syndicats puissants, de la vieille pro- duction familiale, exsangue, décrépi- te, lamentable et ré- signée, rémunérée à raison de 2 et 3 cen- times par heure. L’exposition de Londres a eu un effet analogue à ce- lui que l’on constata en Allemagne. MM. Burns et MISE EN CARTE d’aGRAFES Fenwicit déposè- rent une proposi- tion de loi sur l’obligation du certificat d’hygiène requis pour obtenir l’autorisation de pouvoir tra- traient pas en ligne de compte à ce point de vue. Comme à Berlin, l’objet fabriqué était nanti d’une