Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
149
description, indiquant le genre de travail, l’âge, le
sexe, les conditions d’hygiène de culture, le lieu
peu plus loin, au deuxième étage, on remarquait un
ensemble de photographies des villages qui s’adon-
nent au travail à
pement prodigieux de son mécanisme compliqué,
La comparaison s’imposera nécessairement et le
visiteur se rendra d’autant mieux compte du
ATELIERS DE FABRICANTS DE CHAINES
de travail, la durée d’occupation et de labeur, le
salaire de l’ouvrier. Les étiquettes vertes étaient
domicile, des mai-
sons d’ouvriers à
domicile, des cham-
bres de travailleurs,
des ouvriers au tra-
vail.
Parmi les indus-
tries exposées, je
relève la poterie, la
sculpturesur ivoire,
la sculpture sur
bois, la vannerie,
l’enfilade de perles,
la coupe des bou-
chons, la fabrication
de manchons, le
cartonnage, la gan-
terie, la chapellerie,
les jouets. Ajoutons
que la direction de
l’exposition a rassemblé, en dehors des mono-
graphies succinctes, distribuées au public, les maté-
chemin parcouru quand il aura vu, d’une part,
la vieille production attardée qui ne se maintient
que par la spécialisation du travail ou la misère
du travailleur et, d’autre part, la nouvelle pro-
duction moderne qui jette sur le marché des
fabricats en masse, à tel point qu’elle déchaîne
périodiquement des crises d’abondance. Ce n’est
pas tout.
La question du travail à domicile est à l’ordre
du jour. On l’a examinée en Allemagne et en
Angleterre. En Belgique, le Ministère du Travail
a consacré à cette étude de nombreux volumes où
l’on trouvera des documents remarquables de
précision et de clarté. L’exposition belge pourra
être notamment une manière de représentation
figurée des études déjà faites, une concrétisation
des remarquables travaux d’enquête effectués par
nos écrivains et nos sociologues. Certes, nous
n’avons pas ici à nous rallier à toutes les idées
exprimées par ceux-ci dans leurs monographies.
L’exposition belge, comme celle de Berlin, de
Londres et de Francfort, doit rester objective. 11
réservées aux produits fabriqués par les hommes,
les étiquettes roses aux objets confectionnés par
les femmes, les étiquettes blanches aux objets
provenant de la collaboration de l’ouvrier et de
l’ouvrière, et même de celle des enfants. Générale-
ment, les objets exposés avaient été envoyés à
l’exposition à titre gracieux, mais il est arrivé sou-
vent que les comités spéciaux ont été obligés
d’acheter les produits. Comme les organisateurs
avaient en vue de faire de la pédagogie sociale,
l’ordonnance dans l’exposition était surtout intui-
tive. Les objets étaient exposés notamment dans
leurs formes progressives, depuis la matière brute
jusqu’à l’achèvement. Une partie des locaux était
réservée à des ateliers reproduisant les chambres
de travail des ouvriers et ceux-ci travaillaient sous
les yeux du public. Outre les étiquettes, on avait
répandu, comme à Berlin, dans tous les coins des
salles, des feuilles volantes descriptives qui, réu-
nies, formaient le volume extrêmement intéressant
publié par le professeur docteur Paul Arndt, titre :
Klirre Beschreibungen der Heimarbeit im Rhein-
Mainischen Wirtschaftsgebiete (Francfort, 1908,
édition Löber).
A l’entrée du bâtiment on apercevait une
riaux nécessaires pour publier sur
cette question, à bref délai, une
étude, complète et minutieuse qui,
sans nul doute, fera honneur à la
science allemande.
L’Exposition de Bruxelles
DE 1910
Il ne fallait pas être grand clerc
pour concevoir l’idée de faire à
Bruxelles ce qui avait eu tant de
succès à Berlin, à Londres et à
Francfort.
De plus en plus, le public s’in-
téresse aux expositions scientifi-
ques. Les compartiments, qui, il
y a vingt ans, ne sollicitaient guère
la curiositédéjà blasée de nos pères
et de nos contemporains, attirent
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l’attention générale et tendent à
se développer partout. Il y a trois
mois, je visitais l’exposition de
Munich et l’on me fit remarquer avec quelque
plaisir que la foule se massait avec prédilection
dans les halls ré-
servés à la péda-
gogie scolaire.
J’ajoute que plu-
sieurs circonstances
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Boites d’allumettes
appartiendra au visiteur de tirer la conclusion et
au législateur de s’en inspirer. Nous n’avons pas
à montrer le chemin. Cette voie s’indiquera
d’elle-même. L’exposition belge permettra donc
aux hommes de science de fixer des points, de
repère et de comparer des résultats déjà acquis
ailleurs.
4
mil
Raccommodeuse de sacs
spéciales sont de
nature à donner un
éclat tout particu-
lier à l’exposition
de travail à domi-
cile de Bruxelles.
Outre l’attrait de
l’inédit, nous avons
sur les expositions
similaires antérieu-
res l’immense avan-
tage d’édifier notre
œuvre dans un
cadre unique, au
beau milieu d’une
exposition univer-
immense carte économico-géographique indiquant
la distribution générale des spécialités exposées. Un
selle où la grande industrie moderne montrera
aux foules étonnées la puissance et le dévelop-
La ville de Bruxelles a donc pris une initiative
qui se justifie pleinement. Elle pourrait se borner
à exposer, à côté de l’organisation de ses services
publics, le travail à domicile qui caractérise l’agglo-
mération ou l’arrondissement. Mais il n’est pas
nécessaire que l’entreprise soit limitée par notre
milieu. Si le gouvernement, si les conseils pro-
vinciaux, si d’autres communes veulent collaborer
à cette œuvre intéressante de pédagogie sociale,
leur concours effectif et pécuniaire sera naturel-
lement le bienvenu. En attendant, il appartiendra
au Conseil de Bruxelles de désigner un comité de
quelques membres chargé de préparer l’orga-
nisation de cette exposition et auxquels pourront
s’adjoindre éventuellement plus tard les repré-
sentants des organismes désireux de nous.prêter
leur collaboration.
Camille Huysmans.