ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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i5o L’EXPOSITION DE BRUXELLES LES GRANDES INDUSTRIES BELGES La Fabrique Nationale d'Armes de Guerre Il convenait d’évoquer dans cette galerie, consa- crée aux établissements industriels les plus impor- tants du pays, la « Fabrique nationale d’armes de guerre ». Et cependant, cette colossale usine, dont les bâtiments couvrent 7 hectares environ et qui occupe plus de trois mille ouvriers, s’impose davan- tage encore à la curiosité par son travail que par son développement. Oh! l’étonnante ruche d’activité où le génie mécanique accomplit toutes les besognes, sous l’œil vigilant des ouvriers qui semblent assister à un perpétuel miracle! Combien nous voilà loin de la physionomie des ateliers que nous avons connus dans notre enfance! Certes, pendant dix heures par jour, tout un peuple de travailleurs s’appliquent dans ces usines, chacune grande comme une vaste place publique, mais il serait inexact de dire que ces braves gens gagnent, selon la formule biblique, « leur pain à la sueur de leur front ». Ce sontleurs machines qui transpirent... de l’huile, et quant à eux, physiquement frais et dis- pos toujours, ils commandent, en quelque sorte, à l’être mécanique qui, avec une précision et une prestesse inouïes, exécute leur tâche! Il ne pour- rait être trouvé, m’a-t-il semblé, d’exemple plus impressionnant des résultats obtenus par l’homme asservissant la matière. Mais avant d'en arriver à ce travail « par méca- nique interposée », si je puis m’exprimer ainsi, quelle somme de génie, de science et de volonté dut être dépensée? L’imagina- tion peut-elle conce- voir l’effort humain qui fut effectué pour créer ces centaines de machines-outils dont beaucoup tiennent du merveilleux? Certes la « Fabri- que nationale d’armes de guerre » possède de formidables mo- teurs à vapeur et au gaz, d’une puissance totale de 3,25o che- vaux — une nouvelle machine de 1,000 che- vaux va être adjointe aux autres — et les chaudières nécessaires à l’alimentation des moteurs à vapeur ont une surface de chauffe de i,5oo mètres carrés, mais ces machines ne produisent que l’énergie et, ce qui intéresse par-dessus tout, c’est l’emploi intelligent qu’en font les outils animés. Aussi, avant de les voir fonctionner, me suis-je Vue GÉNÉRALE DES Usines DE LA F. N. D'ARMES DE GUERRE arrêté longuement dans les salles de dessins et... de réflexion, où M. Israëls, son collaborateur M. Defelle et leurs aides mâchent la besogne à ces machines, décomposant l’ensemble des construc- tions les plus compliquées en un nombre généra- lement considérable d’opérations. Qu’on songe donc que la confection du pistolet Browning, de 6mm35, une des spécialités d’ « Her- stal », nécessite e5i opérations mécaniques accom- plies sur 225 machines distinctes! Et cependant la construction du Browning est un chef-d’œuvre de simplicité, ce qui lui assure une robustesse et une précision incroyables. On se rendra compte de l’importance du rôle joué par les ingénieurs tech- niciens dans la confection mécanique du fusil Mauser quand on saura que cette arme se compose de 80 pièces, tandis qu’il n’y en a que 22 dans le pistolet Browning. Progressant encore en prodige, la « Fabrique nationale d'armes de guerre » con- struit à présent, à l’aide de ses machines, des fusils de luxe de la plus impeccable précision, tel le Montage des Cadres de Motocyclettes et Bicyclettes « Hammerless », dont la bascule façonnée dans un seul bloc d’acier nécessite quatre-vingt-quinze interventions de machines-outils. Après ces tours de force, on conçoit qu’il n’est pas étonnant que les procédés techniques d’ « Herstal » se soient rendus victorieux des difficultés bien moindres présentées par la construction des bicyclettes, des motocyclettes et des automobiles. Pour me résumer, je dirai que le travail de la distribution de la besogne aux machines, qui équivaut à celui de l’état-major dans l’organisation d’une bataille, est remarquablement organisé dans la plus intelli- gente usine qui puisse être. En passant, je signalerai encore le concours pré- cieux au labeur collectif de la légion d’ouvriers d’élite qui appareillent les machines des organes spéciaux et créent les étalons des fractionnements à chaque opération nouvelle. Travail d’art méca- nique, car les « calibreurs » qui vérifient leur besogne exigent parfois la précision absolue et leur tolérance ne va pas souvent en dessous de i/iooe de millimètre! Pour obtenir de pareils résultats, donnant le vertige, il faut disposer natu- rellement de l’outillage le plus perfectionné. C’est ainsi qu’ « Herstal » a été amené à installer des fours électriques dans lesquels on trempe les aciers rapides à i,3oo degrés de chaleur. Ce servicespécial doit être unique en Europe. Mais si des soins semblables et qui bou- leversent l’imagina- tion sont apportés à l’organisation du tra- vail mécanique, qui s’est entièrement sub- stitué à « Herstal » à celui de la main de l’homme, il importait aussi, en vue de la perfection et l’homo- généité de la fabrica- tion, de n’œuvrer que des matières premiè- res excellentes. Pour réaliser cette nouvelle condition de succès, « la Fabrique natio- nale d’armes de guer- re » a créé un labora- toire chimique et mé- x tallographique dontle personnel et l’outil- lage sont capables d’obtenir la perfection d’analyse. Dans ce service, que dirige M. Galopin, on détermine scientifiquement la composition, la te- neur des métaux qui doivent être usinés et on étudie tous les éléments de fabrication quelconques. Les