ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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i66 L’EXPOSITION DE BRUXELLES par les journaux. Nous ne crovons mieux faire que d’en reproduire la teneur : « Le travail comporte la construction d’un portique devant les pignons des grands halls au passage vers l’avenue de Tervueren, portique qui se reliera par une partie oblique aux piliers de l’angle de l’arcade triomphale. Le portique, d’ordre dorique, d’allure monumentale, fait partie d’un vaste ensemble architectural créé pour décorer le palais et le parc du Cinquantenaire. » Il comprend un motif central très important qui n’aura pas moins de vingt mètres de hauteur. Dans la partie oblique, une entrée sera ménagée vers les galeries circulaires, qui servent actuellement de musées. L’ensemble décoratif sera construit en pierre bleue, comme l’a été l’arcade elle-même. » Le travail sera très prochainement entamé. On commencera par enlever les pignons et les charpentes pour l’élargissement du passage vers Tervueren et pour le dégagement de l’arcade. Les pignons des halls, qui produisaient un si déplorable effet, seroht évidemment replacés derrière le por- tique, afin de fermer les halls. Cette partie du travail exigera une dépense assez considérable, Dresse, PAH L’a^chiTecTe SOUSSIGNE TÀRI5 LE OCTOBRJL 1900 EnTrÉe. Principale , Grand hald vîtrb ENTREE DUMUSEE ARCADE lons de droite et de gauche, de véritables monu- ments présentant un caractère architectural. Dès maintenant, on peut à l’est du pavillon de droite juger de l’avancement des travaux. Ces vastes édifices contiendront les collections artistiques, logées aujourd’hui à l’étroit dans le pavillon de gauche et son annexe : musée des échanges, bibliothèque d’art, musée d’antiquités, de céramiques, de tapisseries anciennes, de den- telles, de carrosseries, etc. Au lieu d’être empilés pour ainsi dire les uns sur les autres, comme c’est le cas maintenant où la place fait défaut, ces objets précieux seront ran- gés d’après un ordre méthodique et rationnel. Chaque groupe d’antiquités possédera son local approprié, où il sera mis en lumière, où l’artiste et l’étudiant pourront le juger, l’apprécier et l’ad- mirer sous un jour favorable et dans sa parfaite intégrité. En effet, rien ne nuit plus à l’impression esthé- tique que la disposition actuelle des œuvres d’art dans les locaux exigus du Cinquantenaire. Un tombeau du XVIe siècle voisine avec la frise du Parthénon, le portique d’un temple indien recueilli, analogue à ceux des vieux monastères et qu’entourera un cloître romantique aux gothiques ogives. Cette enceinte recevra les vieilles pierres tumulaires, les statues brisées, les rinceaux et les fûts de colonnes, les chapiteaux décapités relégués aujourd’hui dans quelque coin ou quelque grenier du Musée, parce qu’on ne possède pas assez de place pour les disposer avec goût, et parce que dans des salles banales ils ne produiraient pas l’im- pression artistique qui leur convient. Par ce simple exemple on peut se rendre compte de la disposition intelligente qui sera adoptée pour les nouveaux musées. Et que l’on songe qu’il ne s’agit pas uniquement d’un musée, mais d’une série de locaux propres au travail de l’art et de la pensée. Il y avait, et il y a encore, croyons-nous, dans une aile du pavillon de droite, une bibliothèque d’art parfaitement orga- nisée, à laquelle deux conservateurs intelligents et érudits accordaient tous leurs soins. Nul lecteur ne s’aventurait dans la petite salle où il aurait pu consulter les volumes. Nul visiteur ne franchissait son seuil, car personne ne soupçonnait 1existence de cette collection, et peut-être cela valait-il mieux MW — Tervueren — Palais du Cinquantenaire Raccordement de l’Arcade TH onumentale et des halls d’autant plus qu’il n’aura vraisemblablement qu’un caractère provisoire, les derniers vestiges de l’an- cienne exposition de 1887 étant appelés à dispa- raître tôt ou tard pour faire place à des locaux établis de façon à donner à nos collections natio- nales un cadre mieux approprié. » Complétons ces renseignements. Le devis des travaux s’élève à une somme de i,85o,ooo francs fournis par le Comité exécutif de l’Exposition. M. Caluwaers, l’auteur de la jolie restauration de la Collégiale de Bruxelles, a été chargé d’exécuter le travail. Quant aux bâtiments qui remplaceront les cons- tructions désuètes de l’ancienne exposition, voici quelques détails sur leur appropriation. Des deux côtés de l’arcade, comme deux bras gigantesques,s’élèverontdes édifices grandioses dont on règle en ce moment les détails. Ce ne seront pas seulement les deux halls immenses qui ser- virent en ces derniers temps aux concours hip- piques et aux expositions des beaux-arts, mais un peu plus loin encore, prolongeant les deux pavil- s’élève à quelques pas d’une fontaine de la Renais- sance. L'œil est distrait par la fantaisie de l’un et se refuse à perdre immédiatement l’impression qu’il a reçue pour percevoir celle qu’un autre devrait lui donner. Dans le nouvel arrangement les pièces de musées seront groupées par genre et par époque et chacune aura son local propre, décoré comme il convient et dans le style des objets qu’ils con- tiendront; guidés par cette idée, les organisateurs avaient songé à construire une chapelle gothique, où auraient été placés, dans un milieu adéquat, les spécimens de l’art religieux. Cette initiative a été abandonnée; les frais eussent été considé- rables d’abord, puis les vitraux anciens que pos- sèdent les collections étaient en trop petit nombre pour orner les fenêtres de l’édifice. A défaut d’une église, il y aura cependant un cloître. On connaît la petite cour couverte où lors de l’Exposition de 1887 était installée la section de Bosnie et d’Herzégovine; c’est ce même espace, à ciel ouvert désormais, qui a été choisi pour y tracer un jardin ainsi. Si elle eût été connue, les travailleurs seraient venus en grand nombre et la place eût certainement fait défaut pour les recevoir et leur permettre de travailler à l’aise. Il n’en sera plus ainsi désor- mais :la petite bibliothèque, déjà si intéressante, s’agrandira; une salle de lecture spacieuse lui sera réservée, les travailleurs y afflueront. Ce sera, à côté des pierres le livre, à côté des musées les salles où les documents du passé seront consultés. L’un illustrera et complétera l’autre. On voit qu’il s’agit, dans l’idée des organi- sateurs, de l’érection d’une vaste cité intellectuelle, sorte de Sérapéion moderne où comme, à Alexan- drie, « les sages » modernes, c’est-à-dire les savants et les étudiants, viendront recevoir l’aliment de la pensée, petite cité d’art aussi, qui s’élèvera pittoresque et superbe au milieu des jardins et des fleurs, sous la protection de l’arc triomphal qui dominera les alentours et, ancien symbole de guerre et de conquête, prendra un caractère de paix, de sérénité et de gloire majestueuses. A. D.