Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

174 L’EXPOSITION DE BRUXELLES En ce qui concerne la presse, le Comité exécutif possède un répertoire catalogué de quelque 80,000 lignes qui, dès à présent, ont paru dans la presse belge au sujet de l’Exposition, et une quantité énorme d’articles parus dans la presse allemande, anglaise, italienne, espagnole, rou- maine, suisse, hollandaise. Une publicité intense a été organisée aux alen- tours des grandes villes et le long des voies de chemins de fer de France, d’Italie, d’Allemagne, d’Autriche, de Suisse, de Hollande, au moyen d’énormes pancartes de tôle de 4 mètres carrés et portant, en énormes caractères bleus sur fond jaune, ces seuls mots : Exposition Universelle de Bruxelles 1910 Quinze cents plaques de l’espèce se trouvent pla- cées depuis le 1er avril dernier. Une publicité lumineuse a été organisée égale- ment. Déjà, des clichés relatifs à l’Expo- sition passent Brouckère. Du 1er avril bre 1910, des chaque soir place de prochain à fin septem- réclames en lettres de 2 mètres de hauteur, visibles le jour, lumineuses le soir et à feu intermittent, seront placées à Paris, au coin de la rue du Quatre-Septembre et de la place de l’Opéra. Le Comité exécutif a passé, d’autre part, avec la Compagnie des Wagons-lits un contrat en vertu duquel de coquettes pancartes de l’Exposition seront placées dans toutes ses voitures; d’autre part, Ja Revue de la Compagnie encartera, dans chacun de ses trente mille exemplaires français et de ses dix mille exemplaires allemands, une jolie réduction de la belle affiche de Cassiers. Cette revue est distribuée dans tous les grands hôtels, agences de voyages, voitures de chemins de fer, par toute l’Europe. Quatre cent soixante mille affichettes claironnant la date de l’Exposition et montrant, en la jolie note que l’on sait, cet admirable joyau de Bruxelles : notre Grand’Place, seront aussi distribuées du Ier avril prochain à fin septembre 1910. Le Comité exécutif n’a pas borné là ses efforts en ce qui concerne la publi- cité de l’Exposition. Il vient de décider, en effet, l’organisation d’une réclame toute spéciale en Amérique. Dès à pré- sent, des annonces graphiques paraîtront dans les grands organes américains. Elles représenteront des monuments célèbres de Bruxelles : le Palais de Justice, la Grand’Place, avec, en exergue, ces mots : Rappelez-vous qu’il y aura une expo- sition UNIVERSELLE TRÈS REMARQUABLE A Bruxelles en 1910. Cette publicité décuplera d’intensité à partir de mars 1910 — au moment où les Américains préparent leurs voyages — jusqu’à fin septembre et occupera une demi-page dans tous les grands journaux. L’agence qui organise cette publicité pour l’Exposition installera un bureau à New-York où des renseignements précis, des tracts, des brochures seront fournis gratuitement aux in- téressés. Bref, on voit que, dès à présent, l’on a recours à tous les moyens propres à apporter l’atten- tion du public de tous les pays sur l’Exposition de Bruxelles. L’Exposition sera prête à la date fixée Vous savez que toujours, écrit un confrère de province, un an avant la date fixée pour l’inau- guration d’une exposition, on annonce que celle-ci sera prête, archi-prête, qu’elle constituera enfin l’exception depuis si longtemps attendue, que le cortège officiel, le jour de la cérémonie, ne se promènera pas au milieu des caisses. Et vous savez que ces prédictions optimistes nese réalisent jamais. Se vérifieront-elles pour l’Exposition de Bru- xelles? Si l’on n’en jugeait que par l’état présent des travaux, on répondrait affirmativement, sans hésiter. En effet, la construction des halls est avancée au point que l’architecte promet formelle- ment que le travail sera terminé à la fin d’octobre. Pour cette époque, les planchers seront placés, les halls seront prêts à recevoir les exposants. M. Au Solbosch — Le montage des fermes ^l^ >^teS^'^»B Malheureusement, ce sont souvent les exposants qui mettent tout en retard. Un membre du Comité de l’Exposition, qui participa déjà à l’organisation de plusieurs World’s Fair, m’expliquait à ce sujet : — Le grand mal, c’est cette conviction chez la plupart des exposants que l’Exposition ne peut être prête à temps, que cela ne s’est jamais vu, que cela ne se verra pas. Ils en concluent qu’ils ont bien le temps, qu’il vaut mieux ne pas être prêt tout seul, entretenir des employés, assumer des frais généraux pendant un premier mois qui sera perdu, puisque les autres ne sont pas prêts. Et ils attendent le dernier moment. Pour eux, pour le transport et la manutention des produits, il faut maintenir les voies ferrées jusqu’à la veille de l’ouverture, il faut, hàtivement, fiévreusement, le matin, faire la toilette des allées et masquer tant bien que mal les compartiments où s’en- tassent les caisses apportées la veille. Et c’est ainsi que, en dépit de tous les efforts, de tous les zèles dépensés, une exposition n’est jamais prête que lorsque, pour le jour de l’inauguration, il ne manque plus un clou aux locaux. Il paraît qu’à Bruxelles ce clou sera placé bien avant le 24 avril, jour fixé pour l’ouverture. Mais les exposants voudront-ils le croire? demande notre confrère. Nous croyons pouvoir dire qu’ils le voudront. En tous cas, le Comité exécutif et le Com- missariat général feront en sorte qu’il en soit ainsi. Les Fêtes Le lundi 22 février a été constitué, au local de la rue des Douze-Apôtres, le comité central fêtes de l’Exposition. De Mot présidait la réunion, ayant à côtés MM. Dupret, vice-président, des ses et Nerincx, membre du Comité exécutif; Hanssens, conseiller communal; Alfred Mabille, directeur général de l’Instruction publique et des Beaux-Arts de Bruxelles; Keym, directeur général, et Van den Bulcke, secrétaire du Comité exécutif. Dans l’assistance, très nombreuse, on notait la présence de MM. les conseillers communaux Bosquet, Dassonville, Hu- bert, Huisman,Jacqmain,Levêque, Patou, Van Neck, La Fontaine; MM. Robinet, Sylvain Dupuis, Gilson, Schleisinger, Jacques Cassel; Systermans, Tassel, le vicomte de Jonghe, Blanc-Garin, Mon- tald, De Vreese, Ph. Wolfers, De Witte, Du Boscq, Auguste Rouvez; E. Eloy; Masion; commandant Morel; de nos confrères Bernier, de Marès, Cattier, J. Hoste, Edm. Patris, Rotiers, Auguste Thomas, etc., etc. M. De Mot a remercié les assistants de l’empressement qu’ils avaient' mis:à répondre à l’appel du Comité exécutif, — empressement si grand que déjà nombre de membres s’étaient présentés le lundi précédent, c’est-à-dire huit jours d’avance. Puis, il a annoncé que la commission se composerait d’un comité d’honneur présidé par M. Beco, gouverneur; d’un comité central, que présidera M. Hans- sens, président de l’Union de Crédit; d’un comité musical,présidé par M. Edgar Tinel; d’un comité artistique, ayant à sa tête M. l’avocat général Edmond Janssens, président du Cercle Artistique; enfin, d’un comité de fêtes diverses, présidé par M. Alfred Mabille. M. De Mot a fait ressortir que le comité musical avait à prendre d’urgence des décisions en vue, d’abord, de l’organisation de la partie musicale de la cérémonie d’ouverture; puis, aussi, afin d’assurer le service des concerts permanents qui auront lieu pendant toute la durée de l’Exposition. La section des fêtes aura, elle, à préparer les attractions qui doivent constituer un des attraits de l’Exposition et faire d’elle une grande « fair », comme le disent si expressivement les Anglais. Le Président du Comité exécutif a fait valoir ensuite sous quels brillants auspices s’ouvrira l’Exposition de Bruxelles, qui réunira des concours officiels comme jamais une de ses devancières n’en offrit. Et il a remercié les membres de la commission des fêtes de l’appui qu’ils voudront bien apporter aux organisateurs de l’Exposition.