Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
L’EXPOSITION DE BRUXELLES
*73
Au Solbosch — Le soubassement de la façade principale
A TERVUEREN ET AU CINQUANTENAIRE
Il s’est produit au cours du mois qui vient de
s’écouler, tant dans la presse que dans le public,
une vive opposition aux projets du gouvernement,
aussi bien en ce qui concerne l’installation du
compartiment des Beaux-Arts au Cinquantenaire
que le choix de Tervueren comme emplacement
de la participation coloniale.
Les artistes se sont vivement émus de la décision
prise à leur égard, et, dans une réunion tenue
au Cercle Artistique, sous la présidence de
M. Blanc-Garin, et à laquelle assistaient notam-
ment: MM. Gilsoul, Hamesse, Mathieu, Rousseau,
Herbays, Rothier, Pinot, Jean De Mot, Stobbaerts,
Sand, Wagemans, Potvin, etc., etc., ils ont voté
l’ordre du jour suivant, rédigé par M. Jean
De Mot :
« Les représentants des principaux cercles d’art
de Bruxelles, réunis au Cercle Artistique, le mardi
16 février 1909,
» Protestent avec énergie contre le projet du gou-
vernement consistant à détacher de l’ensemble de
l’Exposition de 1910 la section des Beaux-Arts et
de la reléguer au Cinquantenaire;
» Rappelant qu’à Anvers en 1894, à Bruxelles
en 1897 et à Liége en igo5, la section des Beaux-
Arts, située au cœur même de l’Exposition, en
constitua l’attraction principale et y remporta un
succès considérable;
» Estimant que, si le salon des Beaux-Arts était
relégué au Cinquantenaire, la grande masse des
visiteurs, retenue par les attractions du Solbosch,
l’ignorerait absolument;
» Considérant, enfin, le rôle que remplit l’art
dans l’ensemble de l’activité nationale, dont il est la
plus noble expression,
» Adjurent le Ministre des Sciences et des Arts
de prendre, en cette circonstance, la défense des
artistes et de faire réserver à leurs œuvres l’empla-
cement auquel elles ont droit. »
C’est fort bien, mais il faut convenir que nos
artistes se sont émus un peu tardivement. Voici
plus d’un an que l’on a parlé, dans la presse, de la
convention passée avec l’Etat et en vertu delaquelle
la Compagnie de l’Exposition prendrait à sa charge
l’enlèvement de deux fermes de chacun des halls
du Cinquantenaire et l’érection de façades s’harmo-
nisant à l’Arcade du côté de l’avenue de Tervueren,
d’après le plan de l’architecte Girault, moyennant
quoi elle installerait dans le hall de droite la Trien-
nale des Beaux-Arts de igio.
C’est alors que les artistes eussent dû protester;
c’est au moment où la Chambre discutait la con-
vention afférente au budget extraordinaire de 1908;
c’est quand M. Beernaert s’élevait contre l’im-
mixtion d’une société privée dans l’exécution
de transformations de bâtiments appartenant à
l’Etat.
Aujourd’hui il est, croyons-nous, trop tard. La
Chambre a voté, le Sénat a entériné, le projet a
été signé par le Roi et promulgué. Nous craignons
donc que la protestation des artistes reste sans
écho.
Mais voici que le gouvernement a décidé d’ins-
taller au parc de Tervueren l’exposition coloniale
congolaise!
Autant vaut dire que l’on ne tient pas à ce que
l’exposition des produits de notre colonie soit vue!
Et cela au moment même où elle est devenue
nôtre; au moment où pour la première fois les
colonies anglaises, hollandaises, françaises, portu-
gaises se disposent à participer brillamment à
notre World’s Fair et à installer dans ses jardins des
pavillons spéciaux. On y trouvera toutes les colo-
nies..., sauf celle de la Belgique! Et le Congo
sera installé à Tervueren, c’est-à-dire en un
endroit qui n’a avec le Solbosch aucune com-
munication directe, ni par chemins de fer, ni
par tramways !
Tous les Belges, dont le cœur a tressailli le jour
où, après de longues et pénibles discussions, la
Chambre fit du Congo notre colonie, en seront
attristés.
L’Exposition, elle, n’en souffrira en rien. Il n’y
aura — ainsi que le disait fort bien un des
membres les plus autorisés du Comité exécutif, en
une interviewa ccordée au Soir,—ni une entrée, ni
un visiteur de moins au Solbosch, mais notre
amour-propre de Belge s’en trouvera vivement
atteint.
Consultez vos amis qui furent à Paris en 1900,
à Liége en igo5, et demandez-leur s’ils ont visité
Vincennes — où se trouvaient les sports, les che-
mins de fer et les concours spéciaux en 1900;
demandez à ceux qui ont été à l’Exposition de Liége
s’ils ont visité Cointe, où étaient les habitations
ouvrières en igo5?! Nous avons fait l’expérience.
Elle est concluante. Il n’est pas un visiteur sur
mille qui fut à Cointe ou à Vincennes! Et après
un précédent aussi concluant, après des tenta-
tives aussi négatives, on veut, mettre le Congo
à Tervueren!...
C’est déplorable, et nous n’étonnerons personne
en disant que le Comité exécutif, en sa réunion du
vendredi 19 février, a décidé à l’unanimité de
faire de pressantes instances auprès de M. Renkin,
— qui outre sa qualité de ministre des Colonies, est
député de Bruxelles et ancien conseiller communal
d’Ixelles, — pour qu’il revienne sur cette fâcheuse
décision.
Comment on organise la publicité
d’une Exposition
On sait qu’un des facteurs essentiels du succès
d’une exposition internationale gît dans l’organi-
sation de la publicité.
Qu’a fait à cet égard le Comité exécutif de
l’Exposition de 1910?
Il est intéressant, pour l’histoire de notre World’s
Fair, que ce journal écrit au jour le jour, de le
noter ici.
Les genres de publicité sont aussi divers que
variés.
Il y a la publicité par la voie de la presse; la
publicité par affiches; la publicité murale; la pu-
blicité par pancartes; la publicité par guides; la
publicité lumineuse, etc., etc.