Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
ig5
belge, l’Horticulture est celui dont les travaux
sont le plus avancés; le programme, œuvre
considérable, comportant plus de mille concours,
est dès à présent sous presse et paraîtra pro-
chainement.
L’Agriculture
Les membres des groupes de l’Agriculture, Hor-
ticulture, Forêts, Chasse et pêche se sont réunis,
dans les jardins de l’Exposition, sous la présidence
du duc d’Ursel, à l’effet de choisir et de déterminer
les emplacements où seront érigés les pavillons
pour les expositions temporaires d’Horticulture,
des Eaux et forêts et le pavillon de la Ferme
démonstrative.
Ces membres ont été reçus par les directeurs
généraux et par M. Acker, architecte en chef, et
se sont mis d’accord avec ceux-ci quant aux empla-
cements.
Les pavillons, groupés dans une partie des
jardins, entoureront la partie réservée aux expo-
sitions permanentes d’arboriculture.
L’ensemble de ces
expositions couvrira une
superficie de i5 mille
mètres carrés.
La manutention
et les transports
On sait que le service
de la manutention et des
transports est, pour une
Exposition, un des plus
importants. Non seule-
ment il a pour objet le
transport des produits des
exposants à l’aller et au
retour, mais il doit aussi
s’occuper de la remise à
pied-d’œuvre des maté-
riaux servant à la cons-
truction des halls.
On pourra se rendre
compte de l’importance
du trafic, et des travaux
d’installation des halls,
écrit YIndépendance, si
l’on constate qu’à ce jour
il est entré à l’Exposition
mille quarante-trois wa-
gons, représentant un tonnage de neuf millions huit
cent quatre-vingt-trois mille deux cent soixante-
sept kilogrammes de matériaux. Le service de la
manutention est dirigé par M. F. Hamaide, chef
de division honoraire de l’Administration des che-
mins de fer, à qui, depuis vingt-neuf ans, le gou-
vernement a confié l’organisation de ce rouage
important dans toutes les expositions.
La Maison de Rubens
A la suite du vote d’un crédit de 5oo,ooo francs
par le Conseil communal d’Anvers, MM. les
échevins Strauss et Van Kuyck ont commencé les
études détaillées des pavillons que la Ville fera
ériger à l’Exposition de Bruxelles.
Le pavillon principal sera, on le sait, la « mai-
son de Rubens ». Il reproduira la façade prin-
cipale et les deux façades latérales de la maison,
ainsi que l’atelier du célèbre peintre. Divers toiles
de Rubens décoreront cet atelier. Sur le reste du
terrain seront érigés de petits pavillons où la Ville
exposera la maquette des installations maritimes,
des diagrammes et statistiques concernant les ser-
vices publics et le commerce, etc.
La ville de Gand à l’Exposition
Un comité vient de se former à Gand, qui,
d’accord avec l’Administration communale et le
Comité de la future World’s Fair gantoise, a
décidé de reconstituer à Bruxelles un ensemble
des 'bâtiments du XVIe siècle dans lesquels seront
exposées les collections remarquables de la cité
d’Artevelde. Ainsi les trois grandes villes du
pays, Bruxelles, Anvers et Gand, participeront
brillamment à l’Exposition de 1910. Liége, toute
vibrante encore des souvenirs triomphants de
igo5, ne fera-t-elle rien ?!...
Les Ecoles Professionnelles
L’Administration communale de Bruxelles, qui
réunit l’exposition de tous ses services dans un pa-
villon spécial, a sollicité l’intervention du gouverne-
Au Solbosch — Les maçons au travail
ment dans les frais à résulter de la mise en valeur de
l’œuvre accomplie par ses écoles professionnelles.
Le département de l’Industrie et du Travail
vient de faire connaître qu’il ne peut accueillir sa
demande. Le gouvernement aidera de ses deniers
les établissements professionnels subsidiés à exposer
leurs travaux dans un compartiment particulier;
mais les communes qui désireraient faire une
exposition distincte auront à supporter seules les
dépenses que cette exposition entraînera.
Le Théâtre Belge
D’un article de M. Gérard Harry dans la
Chronique :
« Il faudrait du neuf quand même pour l’Expo-
sition de 1910, si nous voulons qu’elle ne se passe
pas exclusivement en famille, et l’admirable poète
Iwan Gilkin croit en avoir trouvé. Il m’esquissait
hier le programme de toute une saison de théâtre
belge à organiser avec encouragement pécuniaire
des pouvoirs publics, pour montrer aux visiteurs
exotiques et provinciaux de la World’s Fair la
simultanéité de nos progrès intellectuels avec nos
progrès matériels, et doter Bruxelles d’une de ces
attractions qui la tireraient de son habituelle
maladie du sommeil estivale. On n’aurait que
l’embarras du choix parmi les œuvres belges qui
apporteraient leur fraîche saveur au public étran-
ger blasé de ses spectacles ordinaires. Le superbe
Cloitre de Verhaeren serait presque de l’inédit
encore pour des milliers de Belges, pour nos voi-
sins de France et d’Allemagne, de même YAgla-
vaine et Sély^ette de Maeterlinck; le Savonarole
de Gilkin (dont, par parenthèse, il est question de
monter à la Monnaie, l’audacieux Prométhée, sou-
ligné de musique de scène par Gilson); les Etapes
de Van Zype; Ylmposteur magnanime d’Eekhoud.
Spaak et Van Offel — on ajoute même Lemonnier —
préparent des œuvres nouvelles qui seraient en
l’occurrence des éléments de haut ragoût, avec
quelques actes de Valère Gille, Morisseau et
Liebrecht — lequel tire actuellement de YUilen-
spiegel de Decoster une pièce qui serait de cir-
constance aussi en prêtant la vie du dialogue à
cette sorte de Bible nationale la Princesse Ma-
leine, qui n’a jamais vu les feux de la rampe,
serait un véritable clou.
Iwan Gilkin s’effraye des
difficultés qu’elle susci-
terait, avec ses change-
ments de tableaux aussi
brusques et fréquents que
dans le théâtre shakspea-
rien. Mais pourquoi ne
pas tirer parti de ces com-
plications mêmes et faire
quelque chose de forte-
ment original en ressusci-
tant le fruste décor du
grand Will : de simples
écriteaux indiquant, de-
vant des quinquets, et
avec du public sur la
scène, le lieu de chaque
phase du drame. Gorgé
du luxe des décors mo-
dernes, un public cosmo-
polite s’amuserait infini-
ment de cette reconstitu-
tion du théâtre primitif
comme le palais se plaît
aux mots simples, presque
ingénus, après un long
régime de plats épicés.
» Dans tous les cas,
nous avons un théâtre à
nous, dont les gaucheries techniques mêmes
reposent des pièces monotonement parfaites du
répertoire courant et qui, bien représentées, éveil-
leraient les curiosités des publics du dehors,
comme tout ce qui est autre que ce qu’ils voient
et montent chez eux. On se passionne pour la
Zélande, rien qu’à cause du prestige des costumes
de ses habitants, si différents du banal uniforme
universel. Notre costume intellectuel, figuré par
notre théâtre si peu ou si mal connu, aurait le
même pouvoir d’attirance... Voilà l’idée de Gilkin,
que je fais mienne, et dont nous ne disputerons
même pas l’initiative à ceux quila réaliseraient : la
recherche de la paternité étant interdite... et puis
qu’importe le père, si l’enfant est viable et beau ? »
L’extension de l’Exposition
La galerie des cliemins de fer — comportant
6,900 mètres carrés — qui vient d’être adjugée,
est dès à présent retenue par la seule industrie
belge de matériel et de transport. Il est donc dès
aujourd’hui certain qu’elle devra être notable-
ment agrandie.